Cine-Journal (May - Jun 1912)

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Mais on fait mieux. Après le cinématographe, voici qu'on utilise le phonographe — pour perfectionner l'instruction vocale des sourdsmuets, dans une sorte de laboratoire de la parole, organisé à l'Institut de la rue SaintJacques. Le phonographe perfectionné enregistre l'émission des sons par chaque individu et révèle ainsi aux yeux des plus profanes les défectuosités de l'élocution individuelle. On sait, pa) l'examen du graphique enregistré, pourquoi tel élève prononce mal les a ou les b. De la constatation du défaut à sa correction, il n'y a qu'un pas et voilà comment, peu à peu, l'éducation du sourd-muet progresse et comment on peut entrevoir le moment où ce malheureux entendra à sa manière — en lisant sur les lèvres — aussi finement que l'oreille d'un valet de chambre indiscret, et parlera, sinon comme un acteur de la Comédie-Française, du moins aussi bien que ceux d'entre nous qui ne « sentent » pas la musique. >~m+m-< lettre Scandinave Copenhague, 2 I mai. La mort brusque de notre souverain, plongeant dans le deuil toute une population qui l'affectionnait sincèrement, aura pendant quelques jours une fâcheuse répercussion sur les recettes des Cinémas qui devront supporter leur ImiI de deuil national. La Cinématographie danoise continue à être très florissante et. malgré la concurrence que l'Italie nous fait sur les marchés étrangers, notre production se maintient toujours en très bonne posture et le film danois reste en forte demande au dehors. On a pu se demander les raisons de cette ■ussite du 1 1 1 iii danois qui, cependant) est ■■nu bien en retard sur les autres. Il s .» dan le fait les éléments d'une étude psychologique dont l'industrie cinématographique ei peut tirer d'utiles conclusions ou dédu< lions. I ■ I >anois se sonl toujours mai it< Bnc lituation prépondérante dan les domaines l de la I ittératun I! oc< upenl au jourd'hui une pla< e trè en vm da ramenl intellectuel mondial. I < -m !• mond< sait que l'arl «-i la littérature dramatiquei d'ici sont .«« ueillii avei admiration, lino thousiasme, partout à l'étranger et principalement en France où nos grands auteurs ont trouvé, pour leurs œuvres, la plus large des hospitalités sur les scènes les plus importantes. Le sens artistique de la nation danoise, se.prédispositions littéraires devaient forcément exercer une influence et avoir une heureuse ré percussion sur le caractère du film, produit de l'art cinématographique danois. Les Danois ont tout de suite compris qu.' leur art dramatique si prisé au dehors, devaii s'appliquer dans son intégralité au film. Le rai était d'une remarquable justesse, puis que le succès s'est tout de suite affirmé et continue à se maintenir inébranlablement, surtout (.ri Allemagne où le caractère national ;: de grandes affinités avec la nature intellectuelL danoise. C'est là une des raisons pour lesquelles le film danois a pu faire une rude concurrence et un tort sérieux au film français sur le marché germanique. Les Danois ont réussi à donnei aux Allemands des films correspondant à leurs goûts, à leurs aspirations. Au début, l'Allemagne accueillit avec une faveur marquée le film français, si artistique dans son ensemble — le film dramatique si accompli — le film à mise en scène somptueuse, le film historique, les scènes comiques si bien comprises, ainsi que. pour le tout, l'impeccable exécution photographique. Les Allemands n'ont jamais clin cher l'admiration sincère que leur inspirait la production française. Mais celle-ci n'avait malheureusement pas le don d'émouvoir le public allemand, d'allumer dans son âme pla< ide les flammes de l'enthousiasme. Les Allemands cherchèrent vainement dans le film italien ce qu'ils ne trouvaient le li I m Irançais. Le film anglais n'eut même p.i* d'entrer en lice sur le marché allemand. Il fallut la venue du lilm américain poui fournil une indication nette <-t précise iui les besoins h les aspirations de la clientèle germanique. I e fil m américain, cependant, était un tantinet popote. < était pat trop l'éternelle histoire de la m <■< haut été punie <-i de la vertu r» On accepta ces nlmi comme un pi aHei au fond. Alors vinrent les grands films danois qui ré solurent définitivement le pro ranl d'emblée la faveut du public, qui trou vail enfin te qu'il fallait a son i ara culier. I r-. Allemands affectionnent l< roman dra acétique simple, émouvant, passionnant, n \k