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N° 200
22 Juin 1912
Ciné=Journal
Organe hebdomadaire de l'Industrie Cinématographique Directeur : G. DUREAU
flBOtiriEMEtlTS : FRANCE
Un an 10 fr.
1 ÉTRANGER Un an 12 fr.
Le Numéro : 25 cent. Paraît le Samedi
Rédaction & Administration
30. Rue Bergère
PARIS
1 ÉLÉPHONE -IO-I-S*
La Liberté des Spectacles menacée
Autour d'un Arrêté municipal
Les lecteurs du Ciné-Journal liront plus loin le texte complet de l'arrêté municipal par lequel M. Herriol, maire de Lyon, interdit dans toutes les salles de spectacle de la ville les u Vues ou exhibitions de toute nature représentant U-s agissements criminels ».
Je ne puis m ne veux aujourd'hui discuter, mm des arguments de droit, les considérants
qui motivent la décision de M. Haiiot, me réseivanl de le faire dans un proi hain nu i én>. Mais /'ai le devoir d'indiqué] à nos a nis, des I prisent, le péiil que ferait lomii a la anêWiatographie française l'autorité abusive de (eitains pouvons pu/dus s'il advenait, par hasard, qu'elle devint une règle générale. Il n'v a pas de censure en I ronce Nous soim.es très
fieis de telle libelle . op./im. ,J Uiand peine 1/
nous nous efforçons de la mériter. Pourquoi faut-il que le caprice ou la votant. d'un magistrat municipal réduise notrt droit à néant et l'élève au dessus de la loi, pat det HO] < 'i de timple poli i
lu question, qui paraît limitée à l' interdit tion d'un film sui le territoire </• ./ Lyon, est beaucoup plus large quelle ne
semble élie tout d'aboid. I n mail
amie qui mpprhne am discussion l'exhibi lion île tel ou tel film dans un programme <i Plmatographiquc, tous prétt il* >iue l'ordre
peut être troublé par ce fait et que le spa la, U en est démoralisant. Je veux hier,, pour un instant, admettre ses deux raisons. Mais je n:e demande avec inquiétude où nous conduira pareille n éthode.
S'il plaît à M. le maire d'invoquer le respect de l'ordre ou des motifs d'ordre moral en
matière de représentation théâtrale, la ville de l.\un ne connaîtra jamais que les œuvres d'art dûment estampillées pai la censure locale. La
hbale du Spectacle ne scia plus qu'un Vain mot. .1 l'imprésario qui M présentera poui
faire joua a que toutes les communes de France auront déjà vu, le commissaire centrai dira, ou nom de M. le maire, qu'il lui faut ie misa ses tréteaux et prendre le premiei train, \/.;. • voudrais bien savoir, répliqui
ra le braVe du ci têtu . puni..
\ us craignons poui ' *' ailleurs, votrt p tanU '
paraît extrêmement périlleux poui la liberté M 'il était juste, en ■
cas, n le condamnerais dan-, ion pi ori de t«ut* indéf i
n .ippln ation logique, d en
gendre l'arbitraire et /• i rè\ la cent
drph français. '•'• connaît plu II <w /<• tuom