Cine-Journal (May - Jun 1912)

trie n'étaient que des débutants qu'ils avaient beaucoup de choses à apprendre: améliorer la photographie, rendre le film stable, rechercher des formules meilleures, essayer multiples sort.'s de lumière pour leurs théâtres, apprendre !a façon de tourner des milliers d'obstacles qu'ils tiouvaient constamment en travers du chemin consuisant à la qualité qu'ils s'étaient fixée. « Est-il extraordinaire que l'enfant fat oublié; devons-nous nous étonner si la morale des histoires fut un peu négligée. Comparez seulement l'éditeur de scénarios d'il y a trois ans et celui d'aujourd'hui, — mais je doute si la compagnie d'alors avait un éditeur. Envoyez un scénario à l'une de ces compagnies, montrant un bandit volant un train et s'enfuyant avec son butin, et vous verrez comme il vous sera vite retourné. Pourquoi? Parce que ces compagnies ont étudié l'enfant et le problème de l'enfance, et elles savent qu'un crime n'est pas un thème à employer et que le sujet serait nuisible. « Ces maisons ont appris que c'est un pauvre exemple que d'avoir des films montrant des gens en train d'aider des prisonniers à sortir de prison; de plus, si ces condamnés n'étaient pas de mauvais hommes, ils ne seraient pas punis, cai aujourd'hui il est très rare qu'un innocent soii condamné. Le fabriquant sait maintenant que la meilleure façon morale de dépeindre un crime, c'est de voir la loi suivre son propre cours, car c'est la chose principale qui gouverne notre bien-être social. » La moralité démontrée est le meilleur enseignement d'un film, mais i! y a beaucoup de personnes qui ignorent qu'il est nécessaire de dépeindre le bien et le mal à la fois pour enseigner une morale. i' Le fait de voir des Cowboy et des Indiens se servant d'armes à feu dans un sujet cinéma tographique, n'induira pas un enfant à aller commettre un crime; la vue d'un café ne feri pas que le spectateur devienne un ivrogne; mais ce qui est dangereux de montrer, c'est de prendre l'arme d'une autre personne et de la placer à l'endroit d'un crime de façon à dépister la justice ou à la tromper. Cela peut avoir une influence néfaste sur des gens qui pensent à :^e venger d'une façon déloyale... Chacun apprend quelque chose. « Les années s'ajoutant aux années, nous nous apercevons qu'il y a de nouveaux ponts à traverser, par conséquent nous avons toujours à apprendre et il est certain que nos erreurs seront nombreuses. Nous pouvons traverser le mauvais pont et atteindre un autre but que celui que nous nous étions proposé; mais lorsque cela nous arrive, nous devrions retourner sur nos pas; — ceux qui ne veulent pas admettre leurs erreurs sont des fous Ion i aperçoivent. Si une association ou un individu commet une erreur, il n'est pas nécessaire de le condamner sans appel. Lorsque je vois un film à Détroit qui me semble mauvais, je ne condamne pas la maison qui l'a produit, pane qu'elle a commis cette erreur; cette maison peut être nouvelle et elle a. par conséquent, beaucoup plus à apprendre que ses concurrents plus âgés qu'elle. 1 -t nécessaire de posséder de la sagesse, d'avoir du jugement et beaucoup d'espérance, d'être également familier avec les lois et règlements d'un pays pour être un bon censeur de films cinématographiques. I erreur de jugement en condamnant un film lignifie plusieurs milliers de dollars perdus pour un fabricant, et celui-ci mérite aujourd'hui d'are lonsidéré. « Ordinairement je trouve qu'un film ion Ginémato graphistes ! Si Vous Voulez Vous A>S\SURER. . . Si Vous Voulez faire VÉRIFIER Vos POLICES en cours. . . Adressez-vous à un S'PECl A LISTE dans la matière J. GALLOIS, Assureur=Expert 7, Avenue Trudaine, RARES. Téléphone t 292-30