Cine-Journal (Sep - Oct 1912)

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5 Année. N° 211 7 Septembre 1912 Ciné = Journal Organe Hebdomadaire de l'Industrie Cinématographique Directeur : G. DDREAC flBOMriEMEHTS : FRANCE Un an 10 fr. j ÉTRANGER Un an. .... . 42 fr. Le Numéro : 25 cent. Paraît le Samedi Rédaction & Administration 30, Rue Bergère PARIS TÉLÉPHONE 18-1-6* ,7 LE CINÉMA AU COLLÈGE Les collégiens et lycéens de France syndiqués, ainsi que tout être conscient de notre époque, réclament avec une insistance juvénile le droit <( de lire les journaux ». De mon temps, nous n'étions pas syndiqués, mais, sans demander la permission de parcourir « les gazettes », nous nous l'accordions avec une autorité que les autorités universitaires elles-mêmes n'tosaient pas nous contester. Toutes les feuilles publiques entraient « à l'étude >> ou dans les classes, grâce à la complaisance des externes — dont j'étais — de telle façon que je préparais déjà, malgré mon jeune âge, la voie au journaliste que je suis devenu. Et je jure que si le Ciné-Journal avait existé à cette époque, nous nous le serions arraché. Je le vois très bien prenant place, grâce à son format discret, dans les dictionnaires et les atlas qui abritèrent tant de fois — horresco ter ferens — les Joyeusetés de la Semaine de ce brave Armand Silvestre et le Fin de Siècle, sans compter le supplément du Cil Blas. Que voulez-vous? Nous avions une excuse. Les thèmes latins n'étaient pas précisément gais et nous jie connaissions pas les joies du cinématographe. Comme il fallait bien que nous prenions con tact avec le monde extérieur, nous avions recours aux gazettes dans les . quelles nous sentions les palpitations de la vie. Mais aujourd'hui nos collégiens n'ont pas d'excuse. En réclamant le droit de lire les journaux — et quels journaux — ils vont un peu loin. N'ont-ils pas dans le cinématographe, où ils sont régulièrement conduits ou qu'ils fréquentent librement, le meilleur, le plus vivant, le plus véridique des journaux? Foin des revues illustrées! L'écran reflète plus merveilleusement que toutes les photos des périodiques la vie qui passe, au jour le jour, les grandes actualités qui passionnent ou qui intéressent. Voici M. Poincaré en Russie, les hydroplanes à Boulogne, l'ouverture de la chasse, Guillaume II en Suisse, quelques grandes revues, les manœuvres navales, que sais-je, tout ce que les reporters des quotidiens content dans une langue incertaine et que le film enregistre avec la précision impassible de l'objectif. Un drame, deux comédies, quelques scènes de l'éternelle nature plus belle à voir dans un fauteuil qu'à parcourir sous la pluie de cet été maussade, certains travaux de science... que peut souhaiter de plus un cerveau de quinze