Cine-Journal (Sep - Oct 1912)

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l'aimé la lettre que voici : « Mon Raymond, ceci est la » dernière volonté de celle qui t'a tant aimé. Ne lutte (( plus contre ton cœur. Epouse cette jeune fille. Je te « veux heureux. Garde mon portrait pour ne pas oublier « tout à fait ta pauvre Rose. Adieu, Raymond, je t'aime ». ... Le soir, le peintre assiste, dans une avant-scène, avec quelques amis, à une représentation du « Théâtre Classique ». Rose est en scène. Elle exprime la honte, la tristesse, l'effroi de Lucrèce et sort de son sein un poignard, le regarde un instant, superbe d'émotion. La salle tout entière admire, applaudit. Jamais l'actrice n'a été si belle, si vraiment tragique. Raymond, empoigné, ne quitte pas son amie des yeux. Soudain elle le regarde, le fixe, et après un dernier beau geste, se frappe et tombe... Le public applaudit, la salle croule sous les ovations... Mais tout à coup un gi'and frisson passe, des spectateurs se lèvent, inquiets. L'actrice en effet ne s'est pas relevée. Le régisseur, des acteurs, accourent sur le plateau et emportent Rose dans les coulisses, où l'on constate qu'elle a cessé de vivre, qu'elle s'est réellement et mortellement frappée. Raymond, affolé, survient alors, apprend la vérité, et s'effondre en sanglots sur le corps de celle qui vient de mourir si tragiquement pour lui. ... Raymond et Blanche sont mariés depuis plusieurs mois. Un jour que la jeune femme pénètre dans le cabinet de son mari, elle le surprend refermant vivement un placard dissimulé sous une tenture, et lui demande ce qu'il faisait. Comme il ne répond pas, elle se dirige vers le placard, l'ouvre, et y découvre une grande boîte qu'elle n'a jamais vue jusqu'ici. En soulevant le couvercle, elle aperçoit des bagues, un collier et divers objets de femme. Intriguée, elle se tourne, interrogatrice, vers Raymond, qui, les yeux humides, la regarde faire sans un geste, sans une parole. Continuant alors son examen, la jeune femme tombe sur une lettre. Elle la lit... C'est celle que Rose a adrssée à Raymond pour lui rendre la liberté que son cœur désirait... Puis voici un poignard taché de sang... Devant cette lettre, devant cette arme, devant ces saintes reliques qui lui révèlent l'héroïque sacrifice de Rose et lui expliquent les causes de sa fin tragique, Blanche, au comble de l'émotion, va à son mari et se jette