Cine-Journal (Sep - Oct 1912)

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— 56 état de choses, d'après les déclarations d'un (( homme du métier ». L'industrie britannique du film se heurte aux difficultés suivantes : 1° la presque impossibilité de trouver de bons metteurs en scène ou régisseurs, capables de travailler pour le cinéma et non pour le théâtre; 2" la difficulté de trouver de bons artistes. Les artistes de talent moyen sont insuffisants; ils ont tous la manie de se figurer qu'ils jouent au théâtre; 3" l'incertitude continuelle du temps, les conditions atmosphériques, qui poussent les metteurs en scène à se hâter plus qu'il ne serait nécessaire, afin de profiter des occasions des accalmies. Ce sont là, évidemment de sérieuses pierres d'achoppement. Mais il y a autre chose encore, et un de nos confrères le fait ressortir fort à propos : les capitalistes anglais se montrent peu enthousiastes pour la cinématographie ; ils ne s'emballent pas et ne mettent pas volontiers leurs capitaux dans une entreprise cinématographique, tandis que sur le Continent européen et en Amérique, c'est tout le contraire qui a lieu. Si l'on compare les capitaux britanniques aux capitaux européens et américains engagés dans le Cinéma, on trouve que les proportions sont considérables; d'autre part le marché britannique est extrêmement limité. Si ces pierres d'achoppement venaient à disparaître... Il ne faut pas s'étonner si les fabricants de films anglais prennent à gage un personnel étranger, car il est tout naturel que l'on fasse appel aux collaborateurs dont on peut s'attendre à un bon rendement et à une production irréprochable. Il y a tout lieu de croire que beaucoup d'eau cassera encore sous Tower -Bridge avant que 1? situation se modifie sensiblement et que le film étranger ait à redouter sérieusement la cone"Vrence britannique. Londres, le 5 septembre. i_' Association des Exploitants de Cinémas ^e Grande-Bretagne et d'Irlande, érigée en Société à responsabilité limitée, s'est occupée, dans sa section de Londres, de l'importante question de l'ouverture dominicale des cinémas. On a envisagé les mesures à prendre pour contrebalancer et neutraliser la campagne entreprise contre les cinémas ouverts le dimanche, par les organes de la presse quotidienne. Après une discussion ardue, il fut décidé que si jamais des délégations étaient envoyées auprès du Conseil du Comité de Londres pour appuyer la demande d'interdiction, l'Association demanderait aussitôt pour ses propres délégués une audience afin de faire valoir et défendre ses droits. On a émis des doutes sur la sincérité des directeurs de music-halls et de théâtres qui demandent à cor et à cri l'autorisation d'ouvrir à leur tour le dimanche, car il semble bien probable que, sachant parfaitement que c'est là un vœu irréalisable, ils ne cherchent qu'à obtenir la fermeture des cinémas. On a généralement admis que la situation actuelle ne pourrait être maintenue que si l'on observe très strictement les règlements imposés à l'heure présente aux exploitants. Malheureusement, certains exploitants ont cherché à éluder les règlements et à se soustraire à leurs obligations. Si on veut sauver la mise, il faut absolument se conformer aux prescriptions et la section de Londres de l'Association est fermement résolue à mener campagne dans ce sens. * ** Nous ne sommes pas au bout de nos surprises et la cinématographie ne cesse d'engendrer des types extraordinaires. En voici un, tout à fait dernier cri, qui mérite vraiment d'être cité comme un échantillon tout à fait rare, sinon inédit. C'est un révérend gentleman de Londres, un clergyman, placé à la tête d'une des plus pauvres paroisses de la capitale. Il existe dans notre ville, comme à Paris, pas mal d'associations charitables, et, parmi elles, il en est une qui fait tous les ans beaucoup de bien, parce qu'elle assure des vacances aux petits déshérités, au bord de la mer. Le noyau essentiel et principal des ressources de cette Société est constitué par les recettes intégrales des représentations cinématographiques du dimanche. Sachant que les membres du clergé sont mieux que n'importe qui à même de connaître les vraies misères, le bureau de la charitable Association a pris pour habitude de recruter ses protégés au moyen des pasteurs et des prêtres. Et on ne lésine pas, on peut le croire. Or, ces jours derniers, le président de l'Association reçut du clergyman dont je parle cidessus, et que je préfère ne pas nommer, une lettre dans laquelle il disait en substance que, ayant appris que les ressources qui étaient mises à sa disposition pour envoyer plusieurs enfants pauvres et malades au bord de la mer provenaient des représentations cinématogra