Cine-Journal (Sep - Oct 1912)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

69 — Courrier d'Allemagne LES DISSIDENTS Berlin, 4 septembre 1912. L'Union locale des intérêts cinématographiques de Hambourg et environs n'approuve pas, semble-t-il, la constitution du Comité d'agitation, chargé de défendre l'industrie cinémapographique contre les attaques aussi nombreuses qu'injustes de nos ennemis du dehors. Dans son assemblée du 1 2 août dernier, par l'organe de son secrétaire, M. Ad. Jensen, le groupement en question déplore amèrement qu'en un cas aussi grave, éditeurs et fabricants « qui, en somme ne vivent que de l'argent « des exploitants, n'aient négocié qu'avec (( quelques représentants de la presse spéciale, « sans se préoccuper le moins du monde ctes « principaux facteurs de la branche, c'est-à« dire des propriétaires de cinémas, qui, en « fin de compte, régleront la note. » Il n'appartient pas au représentant du CinéJournal de polémiquer avec M. Ad. Jensen. Qu'il me soit permis cependant de lui dire combien il est absurde de vouloir dresser, dans la branche, une échelle hiérarchique. Certes, je suis prêt à reconnaître avec lui, que les exploitants sont indispensables à l'existence des fabricants et éditeurs de films. Mais qu'il nous dise donc ce que deviendraient à son avis les dits exploitants, si les fabricants, à leur tour, cessaient d'exister. Ce qui est plus grave, ce sont les inexactitudes matérielles que contiennent les affirmations du secrétaire de l'Union locale de Hambourg. Il est faux qu'on n'ait pas fait appel à toutes les bonnes volontés. Le programme du Comité porte la défense des intérêts de tous lés groupes de la branche, en tant que ces intérêts particuliers ne sont pas contraires bien entendu au bien général. On s'est adressé à la presse pour mener la lutte, lorsqu'on se fut rendu compte de l'im-puissance du Schutz verband, organisation centrale des exploitants allemands, à sortir des petites ambitions corporatives. L'es résultats obtenus jusqu'à présent par le Comité sont loin d'être négatifs. N'est-ce rien, en effet, d'avoir pu arracher aux griffes de la censure des films frappés déjà d'interdiction? Est-ce si peu d'avoir su convaincre les censeurs qu'il était hors de leur compétence de se prononcer sur le titre d'un film, ce point ressortissant à la loi sur la Presse? Enfr . n'est-ce pas pour le plus grand bien des exploitants que l'intervention énergique du Comité a réussi à obtenir de l'autorité supérieure qu'un impôt inique décrété et prélevé par la Municipalité de la Ville de Wilmersdorf, près Berlin, fût rapporté et les montants restitués aux intéressés. Ce ne sont pas de maigres avantages. Nombreux sont les exploitants qui l'ont compris et qui ont apporté au Comité non seulement l'appui moral de leur adhésion, mais encore une aide matérielle et sonnante. Nous n'en demandons pas tant à l'Union locale de Hambourg. Mais que cette organisation cesse du moins ses récréminations et n'aille point jetant la suspicion et le doute dans les rangs des combattants, puisque aussi bien, comme il arrive toujours dans les luttes économiques, elle sera des premières à profiter des conquêtes obtenues grâce aux sacrifices et à l'action des militants. Les étoiles cinématographiques connaissent aussi, comme les ténors célèbres, les joies flatteuses du triomphe. Il a été donné dernièrement à Bunny, une étoile de première... grosseur, l'occasion d'en faire l'expérience. Au cours d'un séjour dans la capitale de l'Allemagne, le sympathique artiste, dont les traits sont familiers à tous les amateurs de cinéma, se rendit un soir dans un théâtre de projection pour assister à la représentation. On venait de passer un film hilarant de la Vitagraph. A peine entré, aussitôt reconnu, Bunny se vit l'objet d'une ovation folle de la part cl. public qui, dans son enthousiasme, oublieux des réalités de poids se mit en devoir de porter son héros en triomphe. Bunny dut se soustraire par une fuite rapide à ces marques flatteuses, mais un peu dangereuses de l'admiration populaire. « Le Kaiser en film », tel est le titre d'un ouvrage en préparation chez l'éditeur Paul Klebinger. Le texte qui a été demandé aux personnalités les plus compétentes de la branche cinématographique, est illustré richement d'un grand nombre de photographies extraités de films connus ou inédits, représentant l'empereur et la famille impériale. ■ Une édition de luxe sera remise à Sa Ma