Cine-Journal (Sep - Oct 1912)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

27 — LE CAMPING CIKEMAT0GRAPH1QUE Les expéditions lointaines avec, c'est le cas de le dire, armes et bagages, devenues à la mode et d'usage courant pour les troupes artistiques au service des grandes maisons d'édition américaines, offrent un triple avantage, celui de permettre d'opérer des prises de vues dans des décors naturels, d'un romantisme impressionnant et d'exécuter des reconstitutions de scènes historiques sur les lieux mêmes où les situent les chroniques, celui d'aguerrir en quelque sorte les vaillants soldats de l'armée cinématographique en les accoutumant à affronter toutes intempéries et à avoir toutes les hardiesses et finalement celui de leur procurer, au grand air, un exercice sportif continu, dont leur santé physique et morale ne peut que ressentir les meilleurs effets. Il n'est peut-être pas sans intérêt de retracer, succintement, ce qu'est, en général, ce cai.ping cinématographique, quelle est la vie, l'existence quotidienne mouvementée que mènent ces artistes momentanément exilés dans les solitudes rocheuses, dans les sites déserts, placés bien loin en dehors de tout mouvement et de toute civilisation. En Europe, on ne pourrait évidemment s'offrir le luxe du camping à l'américaine, — même pas dans les steppes de la Russie, — car l'humanité s'y trouve tout de même rattachée au monde par un réseau infini de fils qui s'enchevêtrent, se croisent et finissent par établir un contact continu entre tous. Il n'en va pas de même dans les immenses territoires encore inhabités de l'Union Nord Américaine où parfois des semaines se passent avant que des nouvelles parviennent des centres animés... Prenons un exemple entre beaucoup : celui du Camp Hutchinson, à Siarved Rock (Illinois) , dont le nom seul est synonyme de désolation, — « starved rock » = roche de misère... roche de famine... C'est là que gîtent actuellement, sous la tente, des artistes de la « Flying A » pour exécuter des films historiques. Jack Nelson, l'un des jeunes premiers de la troupe dût s'exercer à traverser la rivière Illinois à la nage. Au pied du roc le courant est d'une violence telle que l'on considère comme une rare prouesse le fait de le traverser à force de bras. Jack Nelson vit ses efforts et sa persévérance couronnés; il réussit, et on dit qu'il est le troisième nageur, de mémoire d'homme, qui soit parvenu à réaliser cet exploit... Miss Olive Pringle et miss Lilhan Herbert, deux ingénues de la troupe, accomplirent de leur côté un tour de force que nul n'avait encore tenté jusqu'ici : elles grimpèrent à la force des poignets de la base jusqu'au sommet de cete roche abrupte, hérissée de pointes tranchantes, de crevasses béantes, et ce, sans l'aide de personne, établissant ainsi un record. Et tout cela, pour une prise de vues... Un autre artiste de la troupe, Harry Lonsdale subit une périlleuse épreuve. Personnifiant le « père Marquette » dans ses pénibles tribulations à travers l' Illinois, il devait, dans son rôle, aborder sur les rives du fleuve, en compagnie de cinq compagnons français, au milieu des sauvages. Au moment où le « père Marquette » se levait dans le frêle canot pour bénir du geste les infidèles, le canot chavira, dans un endroit où le courant était d'une violence extrême... Ce ne fut qu'au prix d'efforts inouïs qu'on réussit à sauver les naufragés. Tous les jours des incidents de ce genre se présentent et entretiennent dans le camp Ginémato graphistes ! Si Vous Voulez Vous A*S*SURER. . • Si Vous Voulez faire VÉRIFIER Vos POLICES en cours. . . Adressez=vous à un \S*PECI A.LI\S±E dans la matière J. GALLOIS, Assureur* Expert 7, Avenue Trudaine, PARIS. Téléphone ; 292-30