Cine-Journal (Sep - Oct 1912)

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— 36 — pas, car ils sont documentaires, et c'est ce qui leur assure, en quelque sorte, l'immortalité. Un vieil adage nous enseigne que : o l'heure sonne où le semeur et le moissonneur se réjouissent de concert... » L'un travailla et attendit; l'autre attendit et travailla, et tous deux sont récompensés de leurs peines. Bien fol assurément serait celui qui hésiterait à semer la bonne graine, dans la craints qu'un autre que lui pourrait récolter, n'ayant pas l'absolue certitude de pouvoir le faire luimême. Il est non moins présomptueux de toujours envisager des récoltes miraculeuses. Or c'est ce qui nous semble être malheureusement trop souvent le cas, à l'heure présente. Nous vivons à une époque de fièvres et de convoitises et on voudrait encore et toujours, pour un minimum d'efforts, un maximum de rendement immédiat... On pourrait presque dire que l'on a une tendance à chercher la récompense avant même d'avoir accompli l'effort dont elle devrait logiquement découler. C'est le régime de l'anticipation dans toute sa beauté. Ce qui, actuellement, en Cinématographie, répond à ces désirs et à ces appétits, ce qui est d'un rendement immédiat, et d'un bon rendement par-dessus le marché, ce n'est, reconnaissons-le, que l'œuvre éphémère, le produit de la semaille intermédiaire et hâtive, parmi laquelle se glisse beaucoup d'ivraie. Mais il faut, à la bonne, à la belle moisson, à celle que l'on engrange et qui se conserve, le temps de mûrir, afin que plus tard on en puisse retirer un maximum de profits. C'est dans cette moisson-là que réside la bonté vraie, l'excellence du cinématographe, c est cette moisson-là qui lui procurera, aux yeux du monde entier, l'auréole de gloire à laquelle il a légitimement droit. Que l'on se persuade bien, dans le monde cinématographique, qu'il y a là, tout à fait en dehors de l'entreprise spéculative, une tâche noble à remplir, presque un devoir à accomplir, car il touche à l'émancipation des masses, à la destruction de l'ignorance, à l'illumination des esprits et à l'élévation des âmes. La production du film éducateur n'est autre chose qu'un immense service rendu à la société. Nous n'avons pas la naïveté et la candeur de suggérer à nos fabricants de faire de la philanthropie. La lutte pour l'existence est devenue trop âpre et chacun doit y prendre la part qui lui incombe et en retirer sa part de bénéfices. Les affaires sont les affaires et toute entreprise doit tendre à la réalisation de justes profits. Cela n'exclut pas la juste appréciation des choses et des obligations, des devoirs, en quelque sorte, qui s'imposent parfois. E,n développant la production du film éducateur, en lui donnant l'essor voulu, les éditeurs ne feront que payer une dette de reconnaissance qu'ils ont contractée vis-à-vis du public, — de ce public qui a assuré leur prospérité, en faisant un chaleureux accueil au film frivole et éphémère et qui a acquis le droit d'exiger qu'on lui offre, — au banquet cinématographique auquel on le convie et auquel, volontiers, il accourt avec empressement, parmi beaucoup de mets de fantaisie agréable, quelques plats de résistance, d'une utilité solide et durable. Ces besoins du public sont incontestables, ils se sont manifestés nettement et si l'on veut bien considérer la presse, prise en général, comme un reflet de l'opinion publique, on n'aura pas été sans remarquer que, dans les quotidiens, comme dans les périodiques, ce sont toujours et exclusivement les films scientifiques et instructifs ou éducateurs, qui font les frais des commentaires émis. C'est une indication, c'est un symptôme. A. M. ÉLECTROCARBON A. G. Fabrique de CHARBONS pour Lampes à Arc à N1EDERGLATT près de ZURICH (Suisse) Notre Marque "ETNA" est le CHARBON par excellence pour la PROJECTION AGENT EXCLUSIF POUR LA FRANCE : E. BOUSSIQE, 21, Rue Réaumur, PARIS