Cine-Journal (Sep - Oct 1912)

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86 — Cinéma 66 ECLAIR*' féléph. 130-92 8, Rue St-Aucjustin, PARIS Adr. tél. CINEPAR-PARIS L'élégant vicomte de la Mure reçoit de ta baronne et du baron d'Esmont une invitation a Leur soirée où le ténor Barusco prêtera son concours; C'est un drôle de personnage que ce vicomte : doit-on le considérer comme sympathique ou comme antipathique, il nous parait à la fuis l'un et l'autre! Peu importe. Noua avons le temps de faire plus ample connaissai avec lui au cours de la soirée ultra mondaine à laquelle il ne manquera certainement pas d'&ssistef. En effet, lorsque le ténor vient d'achever son dernier morceau, nous retrouvons notre noble invité au premier rang des admirateurs de i artiste. Le chanteur a conquis tout l'auditoire, mais surtout la baronne d'Esmont. (Jette charmante jeune femme au type italien s'est probablement sentie doublement impressionner pur le chanteur et par le compatriote. Toujours estil qu'elle se fait accompagner par le ténor pour aller faire une promenade dans le pare. .Mais pourquoi le couple est-il suivi discrètement du vicomte que celle aventure semble vivement intéresser, sinon réjouir. Nous voilà en plein mystère : bercée par des poétiques rêves, la baronne s'est endormie sur un liane derrière lequel surgit une forme humaine dont la tête est coiffée d'une cagoule. Quel est ce personnage énigmatique qui s'élance sur la malheureuse femme, l'étrangle, non sans peine, car elle se débat et le mord, puis lui vole ses bijoux avant de disparaître? Pendant que cette scène tragique se passait dans le parc où le clair de lune projetait des ombres sinistres, quelques messieurs, parmi lesquels se trouvait le baron d'Esmont, jouaient gaiement aux caries dans le petit salon. On apporte un télégramme à l'amphitryon qui apprend que le ténor italien cache la personnalité d'un dangereux bandit. Conster A. C. A. D. Comédie de Orpheline, la jeune Polonaise Yéra de Sobolowa a décidé de quitter son château et de se rendre à Paris, au grand désespoir de ses parents nourriciers, pour se consacrer à l'art. Afin de mieux protéger sa liberté, Yéra part de son pays revêtue d'habits masculins et sous le nom de son frère de lait 'Boris, dis des fermiers qui l'ont élevée. A Paris. Yéra a pour collègue d'atelier le peintre Verdier, un fort aimable garçon. Et comme, sous son costume masculin, elle n'eu a pas moins conservé son cœur de femme, elle est jaloues de Nine, le joli modèle. Or. la jalousie de Véra, lui révèle son amour : Elle simule un retour au pays pour oublier Verdier. Mais ce pseudo-retour au pays n'a pas rendu \r calme à Yéra : elle veut revoir Verdier! Pour cria elle a re cours au stratagème suivant : elle écrit à Verdier celle lettre : « Ma cousine Véra, nation générale : le bruit se propage parmi les invités, hommes el dames, qui le commentent avec Inquiétude-, bans )<• jardin, un groupe de joli» s femmes se promenaient en caquetant) lorsqu'en passant derrière un massif cFarbustes, elles aperçoivent la baronne endormie sur un liane. Elles s'approclièrenl doucement pour l'éveiller... et reculèrent soudain épouvantées : la baronne d'Esmont était glacée... morte, sans doutel A cette nouvelle, l'affolement but son plein. Les uns accourent auprès de ta victime, les autres se lancent à la recherche de l'assassin. On essaie en vain de ranimer la baronne. Le ténor à qui l'on montre le télégramme accusateur est accusé malgré ses protestations d'innocence. Les gendarmes qu'on était allé prévenir entraîne de force le prénommé coupable. On transporte la victime au salon... elle remue facilement les yeux <d doucement reprend ses sens. On rappelle les gendarmes qui reviennent avec le ténor. La femme regarde autour d'elle, rassemble ses pensées... Le ténor la supplie. Elle lui prend les mains, se rappelant avoir cruellement mordu son agresseur, elle les serre brusquement : « Ce n'esl pas lui l'assassin! » déclare-l-elle avec assurance. Alors, elle voit le vicomte, l'air mal à l'aise, tenant obstinément une de ses mains gantées derrière le dos. La baronne s'avance vers lui et le regarde bien en fi 11 baisse la tête : « Donnez-moi les mains! >> En hésitant, le vicomte tend sa main gauche, mais continue à cacher la droite que la baronne saisit violemment, si fort, que L'homme pousse un cri de douleur. Vile on le dégante et l'on voit à son doigt la marque d'une morsure profonde... « C'est lui l'assassin! » Métrage : 266 mètres. — Mot télégr. : 'Morsure. Affiches : 120-160 I+/L POLONAISE M. Ly Quy ma Qancée, part pour Paris. Elle veut faire exécuter son portrait, je vous l'adresse à vous, mon meilleur ami et si grand artiste. Signé : Boris. » Cependant Verdier venait d'obtenir la médaille d'honneur au Salon. Dans une des salles d'exposition, il rencontre une cliente inattendue dans le visage de qui l'heureux Verdier est stupéfait de retrouver les traits de Boris. 11 exécute donc le portrait de Véra, mais voilà-t-il pas qu'il s'éprend de sa cliente! Et pourtant Verdier ne voudrait pas trahir son ami Buris... un jour. enfin, le peintre reste confondu d'entendre Véra lui répétéer une à une chaque phrase de la lettre de Boris... Tout s'explique : l'image de Boris ne persistera pas entre eux... ils vont pouvoir s'aimer en toute liberté! Métrage : 20-2 mètres. — Mot télég. : Polonaise. Dans le cabinet de M'' Laraffle, notaire d'Isigny-sur-Orge, tous les héritiers éventuels de l'eu Tarlenipion sont réunis solennellement pour i,i lecture du testament. Parmi eux nous retrouvons une ligure de connaissance, c'est notre excellent ami Gavroche. Que va-t-il faire encore pour nous amuser? Le tabellion se lève et lit religieusement : « Je lègue toute ma fortune à mon ami Gavroche, mais... mouvement d'émotion dans l'assistance)... mais à la condition qu'il épouse sa cousine Marie Doron... » Consternation générale, car si les collatéraux de Ga vroche sont navrés d'être évincés du testament, notre camarade ne se sent pas le courage d'épouser sa cousine... affligée d'une gibbosité aussi grosse que la dot! Cependant, en présence de la condition sine qua mm formulée par Me Laraffle : « Pas de femme... pas d'argent! » Gavroche surmonte ses hésitations : il épouse! Le lendemain, quand le sacrifice est accompli, il n'a plus que ce refrain à tous les couplets d'amour que sa moitié voudrait entonner en duo : "Ah! si tu n'avais pas ta bosse! » Ça devient une hantise... Il n'a qu'une idée.