Cine-Journal (Sep - Oct 1912)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

87 la faire disparaître par tous les moyens. Il va d'abord essayer de l'user par le frottement en traînant sa femme sur le dos derrière une auto faisant du 100 kilom. à l'heure. Ayanl échoué, il a5or.de des lavandières au bord d'un étang, el leur emprunte leur battoir pour lâcher d'aplalir le gênanl relief de son épouse. C'est encore une peine inutile, Un peu plus loin, il avise un câble horizontal traversant une espèce de carrière profonde, et servant de rail transbordeur terminé par un crochet : « Oh ! si l'on pouvait l'arracher! » Et aussitôt Gavroche a l'idée — qu'il exécute toul de suite — de suspendre l'excroissance de sa moitié au dil crochet, puis il se cramponne aux jambes de sa victime, pour en augmenter le poids. Et notre couple acrobatique file à iO mètres de hauteur... Et toul cela pour rien! Décidément Gavroche aurait été bien embarrassé et aurait peut-être renoncé à son projet de « dégonflage » s'il n'avait rencontré,, chemin faisant, un cylindre à vapeur qui écrasait les cailloux de la route, Un instant de réflexion lui suggère cette exclamation : « Tant pis... écrasons-la! » Et il fait passer le rouleau sur la légitime bosselée qui sort de là... sans plaie ni bosse. Chic, chic... ohé! ohé!... el voilà désormais un heureux ménage qui ne pensera plus qu'à « se payer des bosses de rire! » Métrage : 102 mètres. — Mot télégr. : Bossue. Affiche : 120-100 ÉCLAIR-COLORIS PHILTRE D'AMOUR Pendant que les deux amoureux Adèle el Félix devisaient tendrement dans une atmosphère de printemps, vint à passer la sorcière du village. Les jeunes gens se moquaient doucement un pouvoir magique de la fâcheuse passante : " Prenez garde, leur dit-elle, en les menaçant du doigt... prenez garde à n'avoir jamais recours à mon art! » Et les tourtereaux lui liaient au nez encore plus fort, Mais Félix avait un rival, oh 1 pas très dangereux! C'était un beau "gars nommé François qu'Adèle se chargeait d'ailïe,ârs, de gifler gentiment... Quand Félix n'apportait pas au congé l'appoint de son pied au bas des reins de l'usurpateur. Mais ce François avait toutes les audaces. N'osa-t-il pas, en effet, demander au père Martin, la main — si leste — de sa fille Adèle! Il se heurta, bien entendu à un refus catégorique du bonhomme. Il est vrai qu'une demande analogue tentée parallèlement par le brave Félix, n'eut pas plus de succès, puisque le vieux paysan répondit à l'amoureux éconduit : « En attendant la main île ma fille... Prends mon pied! » Cependant comme François ne se décourageait pas facilement et qu'il ne reculait devant aucun moyen pour atteindre son but, il se rendit chez la sorcière à laquelle il fit un cadeau pour être heureux en amour : >• Tenez, mère Bouclai, prenez ce beau lièvre, mais faites-moi épouser la fille à Martin. » Comment l'ensorcela la vieille, nul ne le sait, mais toujours esl-il que le jour même il se présenta au vieux fermier. El alors, avec une éloquence qu'il ne se connaissait pas, François amadoua le père d'Adèle, tandis que de leur côté les deux pauvres amoureux passaient tout leur temps à pleurer... en attendant mieux. Mais si dans la vie c'est ordinairement l'astucieuse déloyauté qui triomphe de la naïve bonté, au Cinémato SCÏENTIA En nous promenant l'été au bord d'un clair ruisseau, il nous est arrivé maintes fois de suspendre le l'ours de nos pensées pour regarder curieusement les mouvements rapides de certains gros insectes plongeurs dont la bizarrerie nous intriguait. En observant ses mœurs nous avons étudié l'animal : il s'agit du « dytique ». c'est une espèce de coléoptère, carnassier et aquatique. Sa larve, allongée en fuseau a une l'orle tête plate avec de grandes mandibules en faucilles. L'appareil respiratoire n'est pas banal. ear il est situé' à la partie postérieure de la queue et lient en suspension une bulle d'air déghrhe par de minuscules branchies. Toujours à l'affût, elle fond sur sa victime, et la dévore en la maintenant avec ses solides mandibules. Le dytique dont l'étymologie est un mot grec qui signifie ., plongeur », est un des insectes les plus favorisés par la nature : il nage, il vole, il marche, vivant aussi bien dans l'eau, graphe qui doit être une école de morale en action, les choses ne se passent pas toujours ainsi. A peine ce tricheur de François s'étàit-il lancé dans le jeu de l'amour, en quittant la sorcière, pour tâcher de gagner son mariage, que la mère Bouclai prenant son lièvre pour cuisiner, s'aperçoit que ce n'était qu'un vieux lapin. Elle fondit alors en imprécations contre l'odieux mystificateur et jura de le punir de sa méchante action. A ce moment précis, Félix et Adèle se dirigeaient tout en larmes vers l'antre de la sorcière pour se confier à ses consolations enchanteresses en s'excusant d'avoir jadis raillé son art dans un moment de mauvaise humeur pardonnable à des amoureux troublés dans leur isolement. La visite s'adaptait bien à l'étal d'âme de la magicienne qui manifesta son plaisir à prendre une bonne revanche, par l'empressement qu'elle miL à venir en aide aux infortunés ainanls. Elle remit à Adèle un amour de petil flacon qui ne contenait pas du tout un philtre (t'amour, niais une drogue infernale dont le résultat devait être merveilleusement favorable aux futurs fiancés qui s'éloignaient le cœur gonflé de joyeuse espérance. Profilant d'un moment où François était attablé avec le père Martin, en grande conversation, Adèle mélangea subrepticement le « remède » au breuvage de l'antipathique prétendant qui ne tarda pas, au cours d'une partie de cartes, à ressentir l'effet île la potion : il fut pris d'un violent accès de colère, comme s'il était en état d'ébriété... Cherchant chicane à son futur beau-père qu'il voulait battre, si l'on n'était venu les séparer... r ■ toujours, car Martin, vexé d'avoir pu choisir un tel gendre, s'empressa de le remplacer par Félix, à la grande joie d'Adèle... qui riail sons cape de l'aventure. Métrage : 190 mètres. — Moi télégr, : Filtre. qu'en l'air et sur terre. Le mâle se distingue de la femelle par l'aspect de ses élytres qui sont lisses au lieu d'être striées — il est juste, en effet, que la « dame » ait des plis à sa robe. La tète du dytique est encore plus terriblement armée que celle de sa larve, tant la puissance des mandibules en augmente la robustesse. La première paire de pattes, munies de cupules adhésives, lui sert à maintenir sa proie. Quant aux pattes postérieures elles comportent un empennage précieux pour la natation. Les élytres abritent des ailes membraneuses aussi parfaites que celles de l'insecte au vol le plus rapide. Dans le film que l'on verra se dérouler, il faut l'oreille de l'imagination pour entendre les lamentations douloureuses de l'infortuné triton pris dans les mandibules du dytique, dont rien ne peut troubler l'horrible festin. En résumé ce n'est pas une bête sympathique. Métrage : 197 mètres. — Mot télégr. : Dytique.