Cine-Journal (Sep - Oct 1912)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

heure lui semble ridicule, et que bien mieux vaudrait aller souper : « Donc, si vous m'en cro\c\, nous souperons ensemble. . . » L'abbé convient que l'idée est excellente : « Parbleu ! marquis, je le veux, et j'y vais. . . » Et les deux gentilshommes, oubliant toute querelle, se dirigent gaiement vers l'hôtellerie voisine, où, à coups depierres dans les vitres, ils réveillent l'hôtelier et son personnel endormis, et exigent qu'on leur serve sur-le-champ un fin souper, arrosé des vins les plus fameux. . . . Une heure après, les deux amis, qui se sont adonnés à force libations, se livrent fraternellement les secrets de leur cœur. Rataél avoue qu'il a assez de La Camargo, qu'il a d'autres amours en tête, et qu'il a décidé de ne plus la revoir. Mais voici l'hôtelier, Maître Palforio, qui lui présente une lettre. Le parfum du papier suffit à lui en révéler la provenance. C'est La Camargo qui le supplie de la venir rejoindre, et de ne pas la laisser passer seule la nuit : « Que le Ciel la confonde. « DU es que je n'irai, certes, pas >>. déclare Rafaël. Puis, après réflexion : « Attende^. « Si, c'est cela, parbleu ! je, non, si fait. reste\. « Dites que l'on m'attende ». Et, se tournant vers Annibal, à moitié endormi dans un coin : « Hé ! voulez-vous avoir « La Camargo, l'ami ? » L'abbé, à cette question, a un sursaut : « Tête et ventre ! ce soir ? « Ce soir même ». répond Rafaël. Et il lui montre la lettre qu'il vient de recevoir de la danseuse, et l'invite à l'aller rejoindre à sa place en endossant son habit. Annibal ne se le tait pas dire deux fois. Il revêt l'habit de Rafaël, lui passe le sien, et prend