Cine-Journal (Sep - Oct 1912)

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Le comte Guy, dans sa colère, avait conçu un projet odieux qu'il ne devait pas tarder à mettre à exécution : prétextant un long voyage, la famille de Coudreux congédia tous ses domestiques, puis quitta ostensiblement le château . . . , mais revint subrepticement à la tombée de la nuit par une porte dérobée du parc. Le martyre de la pauvre Solange va commencer : elle sera séquestrée en dépit de ses supplications et de ses larmes. « Pour le monde, Solange de Coudreux n'existera plus ! » Quelque temps après, les châtelains jugeant qu'ils pouvaient donner le signal du retour, engagèrent deux nouveaux domestiques : un valet de chambre et une vieille cuisinière. Puis ils réunirent leurs amis et, au cours d'une de ces réunions intimes, le comte lut un jour une fausse lettre de sa sœur : « Votre petite Solange se trouve très bien sous ce beau climat si propice à sa santé et espère que vous l'y laisserez encore une année. » En citant ce passage tendancieux d'une lettre fictive, le comte expliquait presque définitivement l'absence de sa sœur. L'impression favorable du public fut bien celle que Guv escomptait : il était débarrassé d'une «formalité» gênante. Mais l'ingénieur Marc Lambert, qui ne pouvait oublier Solange, finit par se décider à tenter une démarche auprès de la famille de Coudreux. Il fut éconduit sans le moindre égard pour le code des convenances. Le fier comte et sa coupable mère triomphaient. Et pendant ce temps, la malheureuse Solange se désespérait et perdait la santé dans son étroite et sombre prison . In jour, la vieille servante crut entendre de faibles lamentations émanant de la pièce contiguë à la bibliothèque. Elle alla courageusement faire part de sa découverte au procureur, mais celui-ci, ami des châtelains, eut bien de la peine à prendre au sérieux cette déposition. Cependant, conscient de son devoir professionnel, le magistrat se rendit au château où il opéra, en compagnie de la comtesse et du jeune comte de Coudreux, une vaine perquisition... qui n'aboutit qu'au renvoi de la domestique trop malheureusement perspicace. La servante chassée passant devant l'auberge du village voisin, entra pour s'informer d'une place, et là. elle fit connaissance avec Marc Lambert, avec qui elle arrêta tout un plan de délivrance au profit de la pauvre séquestrée. N'écoutant que son courage et son cœur, Marc fit dresser une échelle sous la fenêtre