Cine-Journal (Sep - Oct 1912)

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5 Année. — N° 214 28 Septembre 1912 Cinè=Journal Organe Hebdomadaire de l'Industrie Cinématographique Directeur : G. DUREAC flBOnnEMEriTS : fRANCE Un an 10 fr. 1 ÉTRANGER Un an 12 fr. Le Numéro : 25 cent. Paraît le Samedi Rédaction & Administration 30, Rue Bergère PARIS lÉLtPHONE -ie-l-5* > Plaisanteries démodées RlP, qui règne sans conteste sur les scènes où l'on joue des revues et qui sait l'art d'amuser les lecteurs d' Excelsior en leur offrant chaque semaine une page drôle, à coups de plume très littéraire et de croquis très enlevés, consacre une bonne colonne de son Mercredi au pauvre Cinématographe... l'art triomphateur de ce commencement de siècle, l'art que l'on aime et que les jaloux dénigrent autant qu'ils le redoutent. Mais RlP débine le cinéma avec une verve si franche, si jeune, — et parfois si juste, — que je ne résiste pas au plaisir de citer ses critiques, d'ailleurs innocentes. Elles prouvent au surplus que le cinéma n'est pas des choses que l'on dédaigne et je trouve que parler de lui c'est encore le servir. Voici le ton de l'humour cher à RlP : Monsieur, me dit Athanase, je ne connais rien de la vie: j'étais jusqu'à ce jour pensionnaire dans un lycée de province, d'où je ne suis jamais sorti. Or, voici qu'on m'envoie à Paris pour étudier: je voudrais bien savoir... — Comment on s'y amuse? ATHANASE. — Vous l'avez dit. Mais il parait que Paris n'est plus ce qu'il était autrefois. ATHANASE. — ... Et qu'on s'y ennuie à crever. Est-ce vrai? C'est du moins ce que m'affirma mon oncle Cardefeu, un vieux Pi. risien qui a fait la noce dans le temps avec. mon grand-père. — Laissez dire les vieilles gens. Nos grandspères n'ont jamais su s'amuser. Le Paris d'au jourd'hui est autrement attrayant que le leur. Nos distractions y sont d'un ordre plus élevé: elles dénotent, cez le Parisien moderne, un goût artistique et une éducation littéraire du meilleur aloi. « D'abord, monsieur, du temps de nos dieux, le cinéma n'existait pas. Voire oncle Cardefeu ne connut pas, en son printemps, cette nourriture de l'esprit, diuéranl en cela de nos citadins, exclusivement nourris de Pallié (car, pour employer la forte expression du fabuliste: « Cinéma... c'est Pâté frères! » Que sont, je vous le demande, les misérable* productions dramatiques auxquelles se cor. jouirent nos ascendants, en comparaison des chefs-d'œuvre scéniques du cinématographe.' Quel dramaturge valut jamais le merveilleux, l'inépuisable Max Linder? Quel vaudevilliste eut jamais plus fertile imagination, idées plus originales et plus variées? Allez au cinéma, mon jeune ami. Vous y verrez la superbe aventure du monsieur qui tombe dans l escaliei et qui, poursuivi par tous les locataires, renverse sur son passage une nourrice, un ag<'til. un peintre avec son échelle, et pique finalement une tête dans un panier d'œufs obligeamment placé au milieu du trottoir par un crémier con descendant... Vous y verrez encore l'histoire infiniment drôle de la dame qui a peur de r<t