Cine-Journal (Sep - Oct 1912)

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— <> — s'améliore de plus en plus. Dans les grandes villes des Etats-Unis, ce sont les ouvriers, principalement, qui forment le noyau des auditoires cinématographiques, mais dans les petites villes, toutes les classes de la Société fréquentent les cinémas dans d'égales proportions. Les films britanniques sont en très petit nombre aux Etats-Unis, tout comme sur le continent européen. Mais cela s'explique, aux yeux de M. Nichols par la production restreinte qui ne permet pas à l'industrie anglaise de se mettre en évidence, et non à la qualité qui s'améliore de plus en plus. En ce qui concerne leRoyaume-Uni, M. Nichols émet aussi quelques appréciations. Il constate avec plaisir que la clientèle des cinémas anglais tend de plus en plus à se recruter parmi les classes plus élevées de la Société et n'est, comme autrefois, en très grande majorité, d'essence très populaire. La question de la fermeture dominicale trouve également en M. Nichols un appréciateur sensé. « Voyez-vous, dit-il, je considère qu'il est lamentable que les gens ne puissent pas librement agir à leur gré. Le dimanche, c'est le jour du pauvre; pendant toute la semaine, ses heures de travail sont si longues que, lorsqu'il est rentré chez lui et qu'il a dîné, il est grand temps de se mettre au lit. Le dimanche, c'est son jour de repos et... de récréation; c'est le seul jour où il peut sortir et s'offrir quelque distraction avec sa famille. Alors, pourquoi l'en empêcherait-on?... En Amérique, si dans quelques cités on ferme le dimanche, dans les grandes villes, par contre, les cinémas sont ouverts comme en semaine. » M. Nichols, élu membre du Comité chargé d'étudier la question de la censure en Angleterre, avait été empêché de participer aux travaux de ce Comité. Mais il s'est formé une opinion. Il estime qu'aujourd'hui le besoin d'une censure ne se fait plus sentir comme il y a six mois. Mais, selon lui, il faudrait tout de même un censeur, ne serait-ce que pour les films étrangers dont certains provoquent des objections très justifiées. Mais on ne veut pas d'un censeur officiel. C'est le public, en somme qui constitue la meilleure des censures. Les Anglais ne veulent pas se trouver à la merci des fantaisies arbitraires, comme en Amérique, où dans certaines villes, la police exerce ses fonctions et les remplit le plus souvent en dépit du bon sens, parce que ces braves fonctionnaires n'y entendent absolument rien. De la Musique au Cinématographe Une Solution intéressante Tous les amateurs de cinéma qui voudraient voir se transformer en un art complet ce qui n'est aujourd'hui qu'un art de transition, souhaitent avec ferveur que la musique accompagne le film d'une façon définitive, pas à pas, phrase à phrase, mesure... par scène ou mouvement de scène. Mais tous se demandent depuis longtemps — en dehors du synchronisme scientifiquement établi — quel est le remède à apporter... s'il en est un. M. Louis Janssens est venu. Il nous présente une solution. Que vaut-elle? Pianiste et compositeur de talent, spécialement entraîné aux besoins de l'improvisation, M. Louis Janssens s'est dit, après avoir vu passer des kilomètres de films, que seule l'improvisation convenait en matière d'accompagnement musico cinématographique. Mais, comme il ne saurait y avoir autant d'improvisateurs que de salles d'exploitation cinématographique, il s'est demandé s'il n'était pas possible de fournir à chaque cinéma une partition par film avec le moyen de l'exécuter. Dès lors, posant ainsi la question, M. Janssens avait trouvé la clef du problème. Le pianola ou tout autre appareil similaire lui apparut de suite comme étant l'appareil rêvé, puisqu'il offre l'admirable avantage de permettre à n'importe qui de jouer n'importe quel morceau, par le moyen des rouleaux de papier perforé, mécaniquement entraînés après avoir mécaniquement enregistré les phases musicales. L'habile inventeur s'est donc placé devani un pianola. Cependant que passait le film, il improvisait la musique qu'il sentait le mieux approprié aux scènes projetées sur l'écran, de telle sorte que sa pensée, traduite en mélodie, s'inscrivait sur le papier perforé à l'aide d'un appareil spécial et nouveau — dont il a les uniques brevets. Le film une fois passé, la musique est d'ellemême constituée et la voici, spontanément éclose sous les doigts de l'artiste, prête à partir à travers le monde comme la voix du chanteur inscrite aux sillons du disque. Le papier perforé fera son tour, à côté de la bande dont on ne peut le séparer que douloureusement. Il est de