Cine-Journal (Sep - Oct 1912)

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36 de jeune fille, mais tout se termine bien el à la Un loul le monde s'embrasse, n en esl près que toujours de môme au cinématographe où Loul esl pour le mieux dans le meilleur des mondes. Le vice esl puni, la vertu réeompen i Loul comme dans l'ancien opéra. ■• Les lieux Frères ou la route du vice '»; C'est exactement la môme chose; l'un des frèiv paresseux, l'autre travailleur; le premier rend 'm service au second el lui évite un aocidenl malheureux... c'esl une image d'Epinal! .Mais si nous admettons que vous ayez le droit d'interdiction, pourquoi interdire de pareils îilms en les prétendant immoraux? AI. le Président. — Pour me rendre compte, j'irai moi-même voir les films. .1/ Miane. — Vous avez le droit et le devoir d apprécier si le film incriminé esl immoral el I be sous le coup de l'arrêté; en admettaal que celui-ci soil légal. Dans ce dernier cas, nous nous inclinerions devant l'autorité, mais il resterai! la question d'appréciation et, si la lilm était reconnu moral, le commissaire de police a>eu tort de verbaliser et vi.ii> devez cous relaxer. Voilà pourquoi l'intérêt esl considérable pour la justice et la question est de savoir si le film tombe oui ou non sous le coup de l'arnêté, toujours en admettant bien entendu qu'il soil légal. Nous sommes poursuivis sur le vu d'un simple programme. Ni M. le .Maire, ni M. le Commissaire de police n'ont vu le fim. C'esl avant qu'il sud représenté, à titre préventif, sur le vu de la petite notice du programme et même sur le simple titre qu'on a prononcé l'interdiction. Pourquoi M. le Commissaire de police a-t-il interdil le Domino blanc? Il y a un petit compterendu: Jevois qu'il y est question d'une dame qui l'ait la connaissance d'un officier au bal el esl sur le point de tromper son mari. Ce film, M. le Commissaire de police ne l'a pas vu; mais, sans doute effrayé par le mot adultère », il a crû devoir poursuivre. Nous voilà revenus soixante ans en arrière, au temps où on poursuivait Flaubert qui posait en héroïne .Madame Bovary, une victime de l'adultère... Et si nous comparons nos spectacles avec ceux qui se donnent régulièrémenl dans certains théâtres, les cafés-concerts e1 même à 1 Opéra... il faudrait châtrer et couper là aussi; M. le Commissaire de policel supprimer dans tfanofl !.. scène de Salnt-Sulpice ; dan Louise supprimer l'œuvre tout entière qui est un mauvais exemple de désobéissance Illiale; supprimer le sombre drame de Sigur el le poignard de La Tosca, qui tue le policier Scarpia-. Le Domino Blanc condamné sur le vu d'un compte-rendu : i engeance de Mineurs condamné à son tour parce que son titre est dramatique... M. le Commissaire de police a dû se dire qu'il igil d'enfants de moins de seize ans... )/. le Président. — L'agent ayant dressé les contraventions à 10 heures du soir, il est probable qu'il avait \ u les films. .1/. Giraudon. — A 6 heures, avant la n sentation, on m'a dit de retirer les films. .1/" Miane. — M. le .Maire a cru qu'il avail tous les droits: il a voulu aller plus loin el savoir s'il avait le droit de faire retirer les films avant la représentation; c'est ainsi qu'il a interdit Les deux Frères ou la rouir du vice; o'esl le mol vice » qui a dû l'effrayer et lui faire supposer qu'on indiquait le chemin pour alleF au vice... Je n'insiste plus, c'est ridicule. Ceci étant bien mis au point: nous pouvons aborder le point de vue juridique. Je dois déclarer que nous avons formé un recours au Conseil d'Etat contre l'arrêté de M. le Maire d'Hyères, recours dont il m'a été adresse récépissé le 26 août dernier, sous le n" 50101, par le Secrétaire au Contentieux. Ce recours a été' l'ait dans les délais. Je ne vous lirai pas ce recours, bailleurs, la loi vous donnant le droit d'apprécier la légalité des arrêts pris par les maire, je peux plaid, r devant vous la question de légalité. Permettez-moi tout d'abord de vous donner lecture des textes sur lesquels je m'appuierai. avec i.s références. Voici le Dalloz. code ries lois administratives, tome premier, au titre ■. Droits el obligations du juge chargé d'appliquer les arrêtés de police », chapitre premier, section première. Je lis aux n"s 5426 et suivants: « Le droit de l'autorité judiciaire de vérifier la légalité des arrêtés de police reconnus de tous temps par Ja jurisprudence a élé confirmé lors de la révision du Code Pénal par le paragraphe lô ajouté à l'article 471 d'après L' America Art film 64, Rue Oberkampf, à Paris =^==^ Métro : Parmentier Met à Votre disposition ses opérateurs de premier ordre — '• et son matériel perfectionné ———• et se chargera de Vos prises de Vues, tirages, titres, etc., etc.