Cine-Journal (Sep - Oct 1912)

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Résunjé de Blapcljette Dans la salle de la mairie l'émotion est grande. D'un instant à l'autre on doit annoncer en effet le résultat du concours pour le brevet d'institutrice. Les candidates causent entre elles, inquiètes, nerveuses, les yeux fixés sur la porte de la pièce voisine où l'on décide de leur sort. . . L'n grand silence subitement se fait. La porte vient de s'ouvrir et un garçon apparaît porteur de la liste des élues. Blanchette Bouss?t et Lucie Galoux sont du nombre. Les deux jeunes tilles, radieuses, s'embrassent tendrement, tandis que les parents se félicitent mutuellement et gagnent la sortie. Là on se sépare. Lucie, son père et son frère, montent dans une élégante calèche, Blanchette, son père et sa mère dans une carriole de paysan attelée d'un cbeval poussif et claudicant... Riches, les Galoux habitent la ville et si Lucie a passé son brevet ce n'est certes pas pour en tirer parti, niais par pure satisfaction personnelle et comme couronnement de ses études. Humbles et pauvres sont au contraire les Rousset. Ils habitent le village voisin, où Rousset, le père Rousset, comme on l'appelle, exploite un modeste cabaret qui porte l'orgueilleuse enseigne de "Café Rousset", rendez-vous des cultivateurs et des ouvriers de l'endroit. Aussi quelle n'est pas sa fierté, lorsqu'en revenant de la mairie il peut annoncer à tous que Blanchette, sa fille, a son brevet d'institutrice, et qu'elle ira bientôt enseigner à la ville... Des jours, des semaines ont passé... Blanchette s'ennuie. Elle rêve mélancoliquement au jour où elle aura enfin la situation qu'elle attend, et à laquelle son brevet lui donne droit, au jour où elle pourra enfin quitter ce cabaret, ce milieu de paysans, d'ouvriers, dans lequel elle se sent mal à l'aise... Mais voici la voiture des Galoux qui s'arrête à la porte. Lucie et son frère Georges en descendent. Les deux amies s'embrassent, Georges demande à Blanchette la permission d'en faire autant, après quoi il va pour sortir. Mais survient Madame Rousset qui le ramène par la manche et, presque de force, lui fait boire un verre de cognac dans lequelle elle a préalablement mis un morceau de sucre avec ses doigts. Très contrariée, et gênée des manières vulgaires de sa mère, Blanchette a essayé à diverses reprises, mais en vain, de l'arrêter. Enfin Georges sort, et les deux jeunes filles restent seules, heureuses de se trouver ensemble. Toutes deux s'asseyent devant le comptoir et bavardent. Elles échangent leurs projets d'avenir, se font part de leurs désirs, de leurs espoirs, se plaisent à s'imaginer mariées, recevant chez elles, faisant les honneurs de leur salon à des messieurs en habits et des à femmes décolletées. Mais ce joli rêve s'évanouit tout à coup, et la pauvre Blanchette est bien vite rappelée à la réalité des choses par l'arrivée du cantonnier Boncnfant qui demande un verre d'eau-de-vie. Ennuyée, Blanchette refuse de le servir, et prétexte qu'elle ne sait pas où sont les bouteilles et les verres, sur quoi, fort mé