Cine-Journal (Sep - Oct 1912)

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S Année. — N° 216 12 Octobre 1912 Ciné=Journal Organe Hebdomadaire de l'Industrie Cinématographique Directeur : G. DDREAC flBOMrtEMErîTS : FRANCE 1 ÉTRANGER Un an i 2 fr. Le Numéro : 25 cent. Paraît le Samedi Rédaction & Administration 30, Rue Bergère PARIS VtLtPHONI ia-l-9* LE CINÉMATOGRAPHE DANS LES BALKANS L'heure est peut-être venue, heure douloureuse s'il en fut, où le cinématographe va jouer un grand rôle de « photographe » devant l'histoire. Le conflit balkanique est en effet parvenu à son point critique et les hostilités paraissant devoir s'ouvrir sous peu de jours, la tâche difficile des reporters de guerre va commencer. Entre tous les confrères que la grande presse d'informations mondiale dépêche sur les points importants de la péninsule, j'adresse à nos amis cinéphotographes déjà partis l'expression de mon estime particulière et de ma' sincère admiration. Ces jeunes gens et ces hommes s'élancent en effet sur une œuvre douloureuse et très délicate et je ne sais s'il ne faut pas rendre le même hommage à leur courage et à leur expérience. Le reportage cinématographique de guerre compte déjà quelques exploits Ses campagnes se comptent par celles qui ont ensanglanté le monde depuis une quinzaine d'années, entre les champs de bataille de Mandchourie et les dernières escarmouches en Tripolitaine. Nous possédons de ces épisodes d'histoire contemporaine quelques films précieux qui forment dans nos archives comme de véritables tableaux de guerre, de ces œuvres que les nations victorieuses ou vaincues avec honneur commandent à leurs peintres officiels en témoignage des « grandes journées ». Mais nos films ont sur ces toiles généralement composées à coups de récits incertains et de rapports plus ou moins tendancieux l'immense avantage d'être véridiques. Us disent la réalité qu'ils ont « prise » au sens le plus exact du mot. Us enregistrent les images qui se sont inscrites sur la bande vierge comme sur le tissu même de notre rétine et transmettront ainsi à nos fils ce que notre vue oublieuse a capté dans les heures d'existence tragiques. Je connais maints tableaux de guerre et j'en sais de fort beaux, mais je préfère à tous cent mètres de films enregistrés au passage d'un convoi de Russes battant en retraite autour de PortArthur pour l'effroyable impression de détresse humaine qui se dégage de la