Cine-Journal (Sep - Oct 1912)

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17 qu'une application restreinte, partielle, et que, Imitée aux seules salles de spectacle cinématographique où l'on n'utilise que le piano, mes observations ne peuvent toucher ni n'intéresser que les directeurs de ces établissements-là, et que là où il y a orchestre, mes instruments et ma musique sont inutilisables ou inopportuns! Erreur profonde! Sans compter que par des combinaisons spéciales, adaptées à mes instruments, d'accord avec des inventeurs américains brevetés, l'on obtiendra 'bientôt un orchestre de symphonie complet et synchroniquement automatique, où les instruments à corde joueront d'eux-même avec un brio, una finesse que pourrait difficilement donner le meilleur virtuose, et qui ne sont à comparer avec rien de ce qui a été produit jusqu'à ce jour, que tous les instruments, à vent, à anche, à corde ou à percussion peuvent y être alliés, en une force orchestrale tout à tour majestueuse et délicate, toujours nuancée, jetant le gant aux plus irréductibles détracteurs de la musique automatique et donnant l'illusion absolue du meilleur orchestre d'opéra, ces instruments, bien entendu, n'ayant aucun rapport, même lointain, avec les orchestrions, fussentils perfectionnés, et qui ne sont eux qu'une méchante parodie anticipée des dispositifs savants et artistiques auxquels je fais allusion. Sans compter ces combinaisons qui s'apprêtent pour l'avenir, mes instruments de synchronisation musicale de cinéma, et ma musique synchronique qui en découle, sont immédiatement aussi nécessaires, si pas plus, aux salles à orchestre qu'à celles qui en sont dépourvues. Les partitions, pour les instrumentistes issues de l'improvisation initiale, l'appareil synchronisateur, indicateur obligé pour le chef d'orchestre permettront à celui-ci dans la direction subséquente qu'il doit exercer sur ses instrumentistes, de donner une musique synchronique en adaptation du film. Les indications automatiques de l'appareil synchronisateur à côté du chef d'orchestre sont indispensables dans chaque salle à orchestre, car le véritable chef d'orchestre ce sera mon agencement de synchronisation, seul capable de diriger les exécutants en adaption parfaite du film, et le chef manuel à côté de cet appareil, ne sera, en l'espèce, que le répétiteur-guide des volontés synchromécaniques de l'instrument de précision ciné-musicale qu'est mon dispositif. Fini dès lors le grotesque des musiques orchestrales, telles qu'elles ont accompagné (!) jusqu'à ce jour les films, non sans en déflorer le sujet, le sens, la compréhension et le charme ou l'impression qu'il aurait dû produire. Eh bien ! après tous ces développements, faits et déductions, je le demande, est-ce que le film, qui, par la force des choses sera quelque jour le maître de la musique synchronisés, ou est-ce celle-ci qui sera maîtresse du film? Sans manquer ou de bonne foi ou de logique, il n'est pas possible de nier que c'est cette dernière éventualité qui sera la seule à envisager comme devant s'accomplir, qu'on le veuille ou qu'on ne le veuille pas. Donc, et revenant à ce que j'ai dit en tête de cette étude, j'aurais tout avantage, est-ce contestable, et j'ai tenu à le prouver, à ce que s'accomplisse le contraire de ce que je prédis, sous l'axiome y exprimé. Partant de là, j'aurais tout avantage de faire mentir ce>t axiome et essayer de prouver le contraire, par conséquent. Mais comme je ne veux sacrifier la sincérité de mes convictions à mes intérêts, je préfère défendre et faire éclater une vérité que de faire mentir mon opinion la plus intime, mitelle en péril mes intérêts, aussi considérables fussent-ils. L'on me pardonnera cette relativement longue dissertation dont je m'excuse, mais cette apparente digression, je l'ai crue indispensable, rien que pour donner plus de force à mon argumentation. En démontrant que j'ai la notion bien claire de la conséquence des choses, et que ces choses, quelqu'heureuse fussentelles là envisager pour moi, ne me font pas dévier de l'expression de ce que je veux prouver, contre mes intérêts mêmes, j'ai la certitude d'avoir rallié à l'appréciation la plus sincère de mon opinion les esprits les plus prévenus. Puisseje dans le bien de ce que j'estime être la vérité les rallier contre moi, à cette opinion. Trop heureux serais-je d'avoir pu convaincre mes lecteurs de l'incontestabilité d'une pensée sur laquelle ma foi est profonde, parce que profondément mûrie et étudiée, et d'avoir, ce faisant, contribué à la robustesse et à la pureté de lignes de l'édifice cinématographique ! Trop d'erreurs, trop d'absurde toutes natures, trop d'outrages de toutes sortes, de cent côtés, par cent mains sacrilèges de cent façons essayant chaque jour, sinon d'ébranler ce monument glorieux et mondial de la joie et de l'instruction publiques, tout au moins d'en amoindrir et la beauté et la sveltesse et