Cine-Journal (Sep - Oct 1912)

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— 36 — réside l'un des secrets du métier. Lorsqu'un cinéma ne rend pas, c'est qu'il est mal conduit, mal administré, ou qu'il y a quelqu'autre défaut. Il suffit de le découvrir et d'y remédier et aussitôt la face des choses change. K Lorsque je trouve sur mon chemin une ville qui me paraît être un bon champ d'exploitation, je loue mon local, puis je fais causer les gens. Je commence par leur dire moi-même, avec persuasion, que je vais droit au succès et qu'ils ont rudement tort de croire qu'un cinéma ne peut donner que de bons résultats... Je n'exagère pas toutefois, je ne me lance pas dans des prédictions extravagantes. Je ne promets pas plus que je ne crois pouvoir tenir, mais je formule mes prévisions et mes promesses de telle façon qu'ils se demandent si je suis un menteur ou un fou. Mais entretemps tout le monde en parle, chacun se le dit et grands et petits, jeunes ou vieux, savent que Montgomery va ouvrir un cinéma qu'il a fait construire, ou qu'il a loué. « Et ils y viennent, malgré eux, par pure curiosité, et ensuite ils y restent parce que je m'efforce de leur donner tout ce que je peux obtenir moi-même de mieux. (( C'est la publicité à part cela, et la publicité dans les journaux qui constitue ma grande force, avoue franchement Montgomery. J'emploie bien des affiches, mais en petit nombre, je préfère donner mon argent à la presse, parce que je sais que j'en retire un bénéfice certain. « Lorsque j'arrive dans une ville nouvelle pour monter un cinéma, je me préoccupe moimême de trouver les emplacements les plus propices, les plus avantageux pour mes affiches. Jamais je n'en gaspille vainement, et je choisis aussi mes emplacements dans les journaux. « Je n'attache pas grande importance à la petite annonce, je n'en veux pas. Je préfère prendre une grande, très grande annonce une fois par semaine que d'en faire insérer une petite tous les jours. On ne peut pas dire grand chose dans une petite annonce, car elle ne porte pas. Mais je puis dire (beaucoup de choses dans une grande annonce. Je ne m'applique pas à faire ressortir des détails, je bats la grosse caisse pour l'ensemble de mon entreprise; il faut que l'on soit attiré par le tout et non seulement par tel ou tel numéro du programme. Et bien souvent, en s'attardant aux détails, on risque de porter à faux, d'attirer l'attention du public sur quelque chose qui, au fond, ne l'intéressera peut-être pas, en laissant dans l'ombre ce qui réellement l'inté resse. En englobant tout dans sa réclame, oh permet au public de discerner librement et on lui laisse toute latitude de se prononcer à son gré. C'est énorme! « Je n'aime pas beaucoup les intermèdes et, lorsque j'y ai recours, je change aussi fréquemment que possible. Je ne recule devant aucun sacrifice raisonnable, je ne lésine pas et je m'efforce d'offrir toujours de très bons programmes à mon public qui m'en sait gré et me reste fidèle. <i J'ai toujours eu pour principe de ne pas bluffer effectivement, de ne jamais promettre plus que je ne pouvais tenir et de faire toujours, dans la mesure du possible, plus que je n'avais promis. En résumé, mon évangile cinématographique se résume en ceci : Je commence par faire croire aux gens que je suis un menteur et que je leur monte le cou et je finis par leur démontrer que tel n'est pas le cas... » Et avec cet évangile-là, M. Frank Montgomery, « l'Homme des Cinémas » marche de succès en succès et réalise ce que que l'on peut appeler une jolie petite fortune. A. M. MAISON SPECIALE pour la LOCATION DE TOUS LES FILMS A SUCCÈS EN COULEURS ET EN NOIR Louis ROUCHY 31, Boulevard Bonne=Nouvelle. PARIS Téléphone : 111-77 SALLE DE PROJECTION 2.000 métrés de NOUVEAUTES COLORIÉES CHAQUE SEMAINE choisies parmi les meilleures Agents Généraux pour l'Algérie et la Tunisie MM. CAZES & CLAVAREAU 3, Rue du Marché, ALGER Agent général pour la^Belgique : CH. BELOT, 26 Rue du Poinçon BRUXELLES