Cine-Journal (Sep - Oct 1912)

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*f. s'ennuva même tellement qu'il prit une énergique décision et le sac d'écus, puis se rend t auprès de son voisin le financier : « Reprenez vos cent écus... je reprends mes chansons, mon travail, ma gaieté! » Et il partit, laissant l'autre interloqué et menacé de nouveau de voir écourter son sommeil! En effet, le lendemain il fut éveillé dès l'aube, par ce rossignol de savetier. Mais Jeanneton, la petite servante du financier, calma son maître et lui promit de l'aider à se débarrasser du bruyant gêneur. Elle vint effectivement minauder avec le savetier, sous prétexte d'une commande de souliers et en profita pour aguicher le naïf artisan qui en devint éperdument amoureux. Alors l'amoureux savetier ne pensa plus qu'au mariage et fut envahi par une tristesse d'amour à la pensée quesa bien aimée n'épouserait qu'un homme possédant au moins mille écus ! Or, jamais un aussi modeste savetier n'avait ambitionné de posséder un tel pécule ! Mille écus ! ! ! Heureusement qu'il eut la bonne inspiration de venir les demander au même financier et voisin en lui jurant de ne plus jamais troubler son sommeil. Mais l'autre exigea un reçu en règle que le savetier ne savait ni lire ni écrire. Il apposa sa croix en guise de signature et se retira enchanté avec ses mille écus! « Quel bonheur! pensa notre savetier en rentrant dans sa boutique, je vais mettre cette fortune aux pieds de ma chère et belle Jeanneton... Oh! la voici! » Et notre homme se traîna sur les genoux, le sac haut en signe d'offrande à l'adresse de la divinité qui allait passer son seuil ! Horreur! Ce n'était qu'un huissier venu pour chasser de chez lui l'imprudent savetier qui avait signé inconscient un acte de vente de son échoppe au seigneur financier, son voisin, pour la somme de mille écus ! Moralité : Il ne faut jamais négliger d'apprendre à lire, ne serait-ce que pour savourer ce compte rendu d'un très joli et très amusant film cinématographique. Métrage : 275 mètres. Mot télég. : Financier. 1