Cine-Journal (Sep - Oct 1912)

30 roinme toujours à ! amélioration du sort des travailleurs. I outes ces âmes aussi rudimenlaires que les corps assemblés là, venaient écouter la bonne parole tout en suivant d'un regard attentif de merveilleuses projections cinématographiques, destinées à bien faire pénétrer dans leur esprit l'enseignement fécond qui leur était prodigué. Le sujet?... Les moyens de prévenir les accidents et de sauver les existences bumaines en péril... C'est pour la première fois, dans les annales de la Cinématographie, — nous le croyons du moins, — qu'une tentative de ce genre est léalisée. Elle le fut d'ailleurs avec le plus franc succès. II nous plaît de l'enregistrer tout au long, car ce sera là un document de plus à ajouter à la liste déjà longue de ceux qui consacrent la valeur et la gloire de la cinématographie. Voici un premier film qui démontre avec quelle facilité et quelle rapidité un homme peut perdre sa main, s'il s'amuse à faire le Jacques avec une scie rotative, et quelle désolation s'ensuit dans le cercle familial, lorsque l'annonce y est faite que le soutien de famille est désormais privé du seul moyen qu'il avait de subvenir aux besoins des siens... C'est saisissant, c'est touchant, c'est douloureux. Mais surtout, et par-dessus tout, cela donne à réfléchir, cela incite à la prudence... Et c'est beaucoup!... Mais voici autre chose : un grand incendie dans une usine de gomme laque... Le fonctionnement du service de secours et d'incendie... On Voit comment il faut s'y prendre en pareil cas, on apprend... Comme on apprend aussi à armer un canot de sauvetage et à s'en servir utilement, pour le bien de ceux que guette le flot en furie dans son impitoyable aveuglement. Puis encore, toujours au moyen du film, V Ail cl la Manié) e de porter secours à ses semblables en cas d'accident, de panser des blessures, de transporter des éclopés, de faire revenir à la vie des noyés et des asphyxiés, selon les règles les plus modernes de la science. lit voilà la catastrophe du 7 itanic qui fourni ample matière à développer les moyens de sauvetage en pleine mer, à bord des grands transatlantiques, scit en cas de naufrage, soit en cas d'incendie... La United Stales Steel Corporation offrait un développement parfait de toute sa puissance d'action en matière de prévention d'accidents, de même que la « Commission Industrielle de l'Etat de Wisconsin » qui apportait 1.400 vues fixes de tous les appareils de sauvetage dont elle dépose. Le but poursuivi est de bien établir, de façon nette, précise et compréhensible, la corrélation qui existe, à ce point de vue, entre les intérêts des employés et des patrons, pour réduire au strict minimum les risques et accidents du métier. Il est un fait établi, c'est que la plupart des accidents sont dus à l'ignorance ou à la négligence. Ce sont là des défauts, sinon des vices, que seule une éducation rationnelle et persuasive peut faire disparaître eu tout au moins considérablement atténuer, et c'est le cinématographe qui, de ! os jours, est, en quelque sorte, le seul, l'unique instrument réellement qualifié pour agir efficacement dans ce sens. I a c National Association of Manufacturer », en inauguiant le système cinématographique préventif pour amener une diminution dans le nombre des accidents, entreprend donc la solution d'un problème social d'une immense portée, grâce au cinématographe! Qui do^c, de nos jours, n'a pas intérêt à Irrite: les holocaustes humains que le Mino ■■'•■^ ^ L'America Art fi 64, Rue Oberkampf, à Paris ^^^=^=^ Métro ; Parmentier = Met à Votre disposition ses opérateurs de premier ordre et son matériel perfectionné — et se chargera de Vos prises de Vues, tirages, titres, etc., etc. «