Cine-Journal (Sep - Oct 1912)

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— 58 La production Anglaise On annonce qu'une nouvelle grande société d'éditions de films vient d'être créée en Angleterre sous la raison sociale de « Hecla Film Company, Limited », avec siège social à Londres, 89-9 1 Wardour Street W. Cette société se propose de ne produire que des films sensationnels, avec la collaboration d'acteurs en vogue, y compris Mme Sarah Bernhardt. C'est M. Louis Mercanton, le manager de Sarah Bernhardt qui a assumé la direction de la nouvelle société et qui aura personnellement la haute main sur toutes les mises en scène. Se non è vèro Un de nos confrères italiens annonce que l'on est en train de former en Angleterre un noyau d'acteurs sourds-muets pour scènes cinématographique. Les Anglais auraient constaté que ceux qui sont privés de l'usage de la parole et de l'ouïe obtiennent, par le seul jeu de leur physionomie, des effets d'expression et une mimique que la parole et le geste parviendraient difficilement à rendre... Allons, tant mieux! La Concurrence... L'un des directeurs de la Universal, M. Christié, sur le point de faire filmer un scénario dans lequel figurent des scènes de cirque, se rappela, fort à propos, que le grand cirque Barnum an Bailey, — assez connu chez nous, en France, — était justement en train de donner des représentations dans la ville. Il chargea ses opérateurs d'aller prendre quelques vues sur le vif. Il s'agissait surtout de prendre, sous ses différents aspects, le campement de ce grand cirque volant, ainsi que le cortège-parade que les propriétaires ont l'habitude d'organiser à travers la ville pour annoncer leurs représentations et attirer la foule. Mais cela ne faisait nullement l'affaire des gens du cirque qui entrevoyaient dans le cinématographe une concurrence déloyale. Aussi reçurent-ils les chevaliers de l'objectif de façon plus que cavalière. Les plus robustes parmi les acrobates du cirque, l'homme-canon, le gladiateur, les lutteurs, le géant, l'homme-serpent, bref toutes' les « capacités » physiques de l'entreprise furent mobilisés, pour marcher à l'assaut de l'ennemi. Que pouvaient faire les cinématographistes contre cette foultitude acrobatique?... Ils firent ce que feraient tous les bons et braves cinématographistes dignes de ce nom: ils tinrent courageusement tête à l'orage, mais, malgré cela, ils durent momentanément battre en retraite. Pas pour longtemps cependant... M. Christié se rendit auprès des autorités et se fit délivrer un permis de photographier sur la voie publique, ce qui ne pouvait raisonnablement lui être refusé. Muni de cette arme documentaire, il revint à la charge. Mais il fut reçu, comme par devant, comme un chien dans un jeu de quilles. Un vrai cinématographiste n'a peur de rien. M. Christié le fit bien voir aux gens de Barnum et Bailey. Il se mit lui-même à la besogne et, sous une pluie de projectiles divers, au milieu des bénédictions à rebours de l'ennemi, il se mit à tourner, tourner, que c'était un vrai plaisir. Aussi obtint-il un film qui ne manqua pas de pittoresque et auquel les incidents que provoqua cette prise de vues mouvementée ajoutèrent une saveur sui generis. Ah oui ! tout n'est pas rose dans le métier!... Informations Commerciales EN CHINE On nous écrit de Shanghaï: Le gouvernement chinois, à la requête de la Chambre de Commerce de Shanghaï, se préoccupe de réglementer l'enregistrement et la protection des marques de fabrique et des brevets d'invention. I! n'existe pas, à l'heure actuelle en Chine d'Office des Brevets. Les commerçants ont, il est vrai, la faculté de faire enregistrer par l'intermédiaire de leurs consuls respectifs leurs marques et inventions à la direction des douanes de Tientsin et de Shanghaï, mais cette formalité ne constitue pas une protection bien effective. Car si, par voie de proclamation, interdiction peut être signifiée aux indigènes de fabriquer, d'importer ou de vendre des contrefaçons d'articles enregistrés, la loi chinoise reste sans effet à l'égard des étrangers qui ressortissent uniquement à la juridiction de leur pays d'origine. Ainsi, dans l'état actuel, de la jurisprudence chinoise, pour se protéger par exemple contre les empiétements d'une maison américaine opérant en Chine, il faut que l'article en question qu'il s'agit de couvrir, ait été enregistré aux Etats-Unis pour que les représentants officiels de ce pays en Chine puissent interdire à leurs