Close Up (Jul-Nov 1927)

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CLOSE UP Lillian Gish, c'est de faire contraster dans ses yeux des lumieres et des ombres fort di verses, ce qui produisait un bel effet d'irresolution. Par malheur ces effets si simples a produire et si puissants exigent Timimobilite de la tete ; c'est dire que leur emploi est fort limite. On peut aussi essayer de modifier Tenfoncement des yeux dans la tete au moyen des bains d'eau chaude ou froide. Ces massages, auxquels I'oeil est tres sensible, produisent deux effets successifs et contraires : Teau froide degonfie Toeil d'abord pour le regonfler ensuite, Teau chaude le gonfle d'abord et le rougit pour le soulager ensuite. Comme il faudrait appliquer le maquillage par dessus ce bain d'yeux, seules les secondes reactions sont pratiquement utilisables. Les contrastes de noir et de blanc, les maquillages presque geometriques, ont donne aux ecoles allemandes et russes quelques effets saisissants, mais dont I'inconvenient est evident : si c'est le premier aspect du personnage qui saisit, par la suite le jeu de ce personnage sera necessairement prive de toute souplesse. II semble plus rationnel de se contenter de souligner les traits naturels. L'epilement des sourcils est un moyen presque mecanique d'indiquer une elegance equivoque. Noircir le tour des yeux pour les agrandir est un artifice vieux comme le monde. Noircir le dessous de Tarcade sourcillere pour renforcer le dessous de Toeil est un procede qui a donne a Barrymore Texpression energique dont il a su limiter Temploi. II faut eviter, malgre tous ceux qui veulent faire du cinema une symphonic en noir et blanc, d'employer ces noirs en opposition avec un platrage epais de la figure : 34