Close Up (Jan-Jun 1929)

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CLOSE UP Etoile de mer, poeme surrealiste de ]\Ian Ray, sur un argument d'A. Artaud, presente ceci de particulier qu'il est ecrit en images deformees. Pas plus complique que cela ; un film tourne au travers d'une surface legerement opaque et ondulee peut etre baptise : poeme surrealiste, quand bien meme les phenomenes qui s'y observent relevent plus de la dioptrique que des principes de I'esthetique visuelle. Deux hommes, une femme, une etoile de mer, constituent les objets perceptibles a notre oeil, avec une banane, un journal et une bouteille. La bouteille, le journal, la banane et I'etoile de mer forment un assemblage assez heteroclite pour offrir une vision originale, aussi peut-on la distinguer nettement. Quant au surplus, c|ui ne compte rien d'anormal dans le groupement, la refraction le " versifiera " a son gre, aplatissant les fronts, ecartelant les oreilles ou brisant net un nez trop academique. Force m'est d'avouer qu'a part une ou deux coincidences harmonieuses du dessin, etoile de mer ne signifie pas plus visuellement parlant Cju'au point de vue " legende Ici, un sous-titre, oublie par megarde, annonce gravement : des dents de femme qui etaient des perles " et qui ne sont plus que des jambes. La le vocable " eternebre " fait tomber en extase simples et erudits. Ruttmann, lui, a compose des opuscules . . . qui ne sont pas, comme vous pourriez le croire, des ouvrages d'art ou de science, mais de petits rouleaux de films sur lesquels I'auteur s'est plu a inscrire des figures geometriques . . . Decoupages, surimpressions, defiles de lignes paralleles qui fuyent sur I'ecran, comme des rails sous les yeux d'un observateur place sur un train. Succession frenetique de cubes engendrant d'autres cubes, angles sombres qui, des 89