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meme, une fusion parfaite de tons les elements ecrits en une masse originale. Dans le moule du cinema, tel que le realise Rene Clair, se cristallisent les observations les plus fines en une langue souple et lumineuse, emondee de ponctuations, qui a pour elle ce que le theatre ne pent acquerir : la pulsation propre de la vie, la fugacite d'expression inherente a toute action humaine.
II n'est guere possible, apres avoir vu le chapeaii de paille d'italie de contester Topportunite de certaines adaptations theatrales a I'ecran. Tout depend naturellement du talent du metteur en scene, talent d'improvisation, de ''lecture" optique et d'adaptation au rythme cinegraphique. II n'est pas trace d'effort ni de servilite dans le film qui nous occupe. Son auteur a saisi avec art la signification picturale des descriptions de Labiche ; il se sert avec une rare habilete des accents et retrouve par le jeu ingenieux des situations evoquees 1' ironie fonciere du canevas litteraire. L'objectif n'a pas trahi la plume, ni Rene Clair, Labiche.
Tel succes n'aurait pu etre realise, il faut en convenir, sans une collaboration d'acteurs de premiere qualite. La encore, le metteur en scene a su choisir tres intelligemment les types propices a I'exteriorisation la plus frappante. Tous, sans exception, concourent harmonieusement a la composition de cette charge un tant soit peu agitee par endroits, mais si intensement vecue que son passage a Tecran n'egratigne aucune susceptibilite.
Quoi de plus reussi que cet interminable va et vient, dans la rue, des compagnons de noce de Prejean, qui se rencontrent, le matin, nets et lucides, pour se retrouver le soir en flagrant desarroi. La cravate qui ne tient pas, Tepingle
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