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rapprochements les instantanes obtenus, de maniere a reunir les phenomenes se rapportant au meme objet, ce n'est pas, que je sache, faire oeuvre de philosophe, mais plutot composer une maniere de compendium visuel de Tactivite humaine, qui a son charme, son utilite geographique aussi, mais qui n'est autre chose qu'un instructif divertissement. Ce qui demeure, malgre tout, en faveur d'une telle exposition, c'est la fraicheur, I'inedit des vision obtenues de premiere main, I'accent precieux d'une realite saisie sur le vif et qui constitue une garantie d'absolue valeur dpcumentaire. Ruttmann s'est sans doute limite aux traits principaux, a volontairement ignore une multitude de signes secondaires; il ne pouvait agir autrement dans la necessite ou il se trouvait de grouper sur un metrage de pellicule relativement court, une matiere aussi considerable. Mais a mon sens il eut mieux valu ne traiter que I'un ou I'autre ses sujets presentes : monuments — rues — travail — religions — bruits guerriers — enfants — habitants de la campagne et de la mer — duels, sports-courses, en I'approfondissant quelque peu. Telle qu'elle a ete composee. La Melodie Dii Monde n'apparait que comme un travail hativement prepare, brilliant sans doute, mais depourvu de reelle philosophic, je dirais meme de reel interet scientifique. On n'escamote pas I'univers en quarante minutes, si presse que Ton soit actuellement.
La musique composee exclusivement pour I'accompagnement du film est presque toujours satisfaisante, en ce sens qu'elle souligne, renforce, complete assez bien les diverses phases du mouvement cinegraphique. II serait au reste facile de varier a I'infini ce complement musical sans que Ton puisse, avec quelque autorite, juger de" Tune ou I'autre
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