Le Courrier Cinématographique (July 1911)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

10 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE Courrier Ciné-Photographique —"—— Sous ce titre,nous donnerons chaque semaine, UT article spécial sur toutes les opérations photographiques, appliquées à la cinématographie. Notre champ très étendu d'informations, nous permettra d'indiquer et commenter dès leur apparition, tous les essais ou améliorations, qui souvent orienteront nos lecteurs dans une voie fructueuse. C'est M. Brezinski, notre collaborateur et ami, qui sera chargé de la rédaction générale de cette rubrique. Chacun connaît les éminentes qualités techniques de l’ancien directeur de lamaison Gristallos. C’est assez dire que sa rubrique sera en bonnes mains. Pour ceux qui ne connaissent pas encore notre ami Brezinski, disons, en deux mots, qu’il est un professionnel de carrière, doublé d'un professeur. distingué. Sa documentation scientifique nous promet des surprises intéressantes, d'autant plus que la question purement cinématographique quelque soit l'angle sous lequel on la regarde, lui est très familière. ; Nous sommes heureux de compter Brezinski au nombre de nos collaborateurs de la première heure, et nous sommes persuadés que nos lecteurs sauront l'apprécier comme il le mérite * % LE KINÉMACOLOR Depuis longtemps nous suivons les efforts tentés pour produire les films cinématographiques donnant les couleurs de la nature. Il est certain que les films produits jusqu'ici, coloriés, à la main ou à la machine n’ont donné que des résultats très imparfaits, quelle que soit l'habileté des artistes et ouvriers, employés à ce travail. Les couleurs sont plus ou moins justes, et n’affectent que certaines parties, d’autres restent noires, ce qui donne un résultat parfaitement faux : les teintes débordentouchevauchent ; et l’on ne peut faire mieux par ce procédé, l'application exacte sur la petite image du film étant presque impossible. Il est donc naturel qu'on ait cherché comme en photographie ordinaire à produire des films donnant directement les coloris de la nature. Nous connaissionsles travaux qu'effectuaient dans ce sens MM. Charles Urban'et Albert Smith: Après quatre ans d’un labeur acharné, ces messieurs sont enfin arrivés au résultat, et leur procédé breveté est devenuen France, la propriété de MM. Raleigh etRobert. auxquels nous devons déjà le célèbre € Américan Biograph. » Ces messieurs ayant eu l’amabilité de nous faire parveniruneinvitation pour juger la valeur du nouveau procédé, nous nous sommes rendus, un peusceptiques par profession, à une de leursséances. Eh bien nous devons ledire en toute sincérité : Nous en sommes sortis émerveillés : Doutant de notre éloquence — et afin de mieux persuader nos lecteurs — nous leur donnons ci-dessous un fragment d'un long article tiré de la plume avertie de notre éminent confrère, Georges Ludwig : «Le fait est là, indéniable, que tout le monde « voudra voir et qui marque une époque dans les «progrès de la cinématographie; de simples mots «ne suffisent pas pour en décrire toute la beauté. «J'ai vu — et tout Paris d'ici peu verra comme moi «— des merveilles indescriptibles, des tableaux si «artistiques, qu'il n’en est aucun, dans nos plus «grands musées qui puissent être comparé à. ceux «que reproduit si fidèlement le Kinémacolor. L'art, « la scienceetl’industrieont rivalisé pour arriver à la «production de ces « films » débordants de vie, fris«sonnant d'air et de lumière, où chaque chose est à «son plan, bien à sa place et que les yeux regardent «sans fatigue, n'ayant plus à supporter cette oppo«sition brutale du blanc et du noir des « films » ordi«naires, opposition qu'accentue encore, malgré tous «les perfectionnements, un léger scintillement qu'on «ne retrouve plus dans les films en couleurs natu«relles. « Qui dira la splendeur de ces couchers de soleil. «en Egypte, où l’eau du Nil apparaît avec cette «transparence particulière qui la fait ressembler à «l’eau d’un lac: la douceur et l'exactitude des tons « de ces fleurs, qu'on voudrait cueillir; la teinte «Cterreuse si parfaite des éléphants aux bains, et ce Gjoli portrait d'Anglaise avec sa carnation transpa«rente, légèrement rosée, ses jolis yeux brillants de Cplaisir, et ses cheveux si délicatement châtains ; «l'homme au singe ; l'orange coupée, qu'on presse, «et qui pleure son jus ambré et ses pépins : le verre « d’eau rougie et les bulles de savon qui écarteraient «même chez les plus ignorants, toute idée de super«cherie. Manœuvres militaires, revues navales, «courses, portraits, vues, paysages, processions: «tout est parfait, et rien n'est plus intéressant à « voir que cette cérémonie de l'inauguration du mo«nument de la reine Victoria, où l’on voit défiler « devant l’empereur d'Allemagne et le roi d'Angle« terre avec les gardiens de la Tour de Londres « célèbres par leur costume moyen âge, l'élite de « l'armée anglaise et les dames de la cour, en carosses « de gala. C’est d’un effet magnifique. » Il faut dire avant de terminer cet article que nous avons eu la bonne fortune venant après notre confrère de trouver à «l'Américan » un programme plus complet que corsait le couronnement de S. M. Georges V, la toute brûlante actualité du jour. Etsi ce défilé avait paru monotone à nos yeux de professionnel dans les autres Cinémas. Il revêtit sous ses brillantes couleurs de vie une somptuosité rare, une magnificence inoubliable. Nous sommes ravis d'avoir assisté, privilégiés à cette représentation d’un attrait exceptionnel. Nous en remercions MM. Raleigh et Robert et nous leur prédisons pour l'avenir, le succès qu'ils sont en droit d'attendre, È BREZINSKI.