Le Courrier Cinématographique (July 1911)

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8 4 ue A * LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE tilement (pour le spectateur) nous avons voulu que cette bande soit intéressante d’un bout à l’autre. Si nous avions voulu tirer 2000 mètres, il ne tenait qu’à nous de le faire, mais cela n’aurait pas voulu dire que notre œuvre eut été plus artistique et surtout plus intéressante pour le public. Car nous tenons à ne pas retomber dans les mêmes eflets désastreux que certains films, d’un métrage désespérant, ont laissé dans l'esprit du public. D'ailleurs mon Enfer fait ses preuves avec succès et les autres ont à les faire. Veuillez agréer, Monsieur, mes sincères salutations. Félix BrocxiEr. Concessionnaire pour la location des visions Dantesques (Marseille). * # Mon cher confrère, J'ai lu votre Courrier. Mais est-il possible que vous soyez vraiment indépendant? Dans ce cas il est certain que votre organe sera accueilli par tous comme l'indispensable auxiliaire que nous recherchons, depuis longtemps, puisque, la grande Presse, comme la Presse périodique, est gardée par un trust de financiers qui nous en interdit l'accès. Il y a des questions de publicité, de commissions, de pots de vin, qui, tels des pavés sur la plume de tous nos confrères, les empêchent de formuler la plus petite vérité. Ils vivent dans une terreur folle, et malgré leur bonne volonté, n’insèrent que des articles lénitifs dont la lec-; ture n’intéresse personne. ï Je vous ai connu à l'Action, au Flambeau et dans quelque autres journaux où vous collaboriez autrefois. Pourrez-vous: au Courrier conserver votre indépendance et votre franchise ? Je vous le souhaite. Quoiqu'il en soit, permettez-moi de vous dire en deux mots mes impressions sur votre article Question de titres. La question est très complexe. Elle ne peut se résoudre, ni se traiter d’une seule haleine. Elle m'intéresse parce qu’auteur de scénarios. Je me suis souvent demandé pourquoi, à l'exemple de notre Société des Auteurs, les gens de lettres cinématographiques ne se groupaient pas en une association internationale qui prenant une dénomination quelconque, serait chargée de recevoir les dépôts de titres et de scénarios en les centralisant. Dites-nous ce que vous en pensez. Dites nous aussi quels seraient les moyens pratiques d’y arriver. Je vous soumets l’idée, mais n'étant pas assez familiarisé avec le mécanisme cinématographique, je ne peux aller au-delà. Et sur ce : Longue vie au Courrier, beaucoup de succès, beaucoup de lecteurs. Inscrivez-moi toujours pour un abonnement et mettez mon nom dans la liste de vos amis. Confraternellement. Hérs, Homme de lettres. % # e Simples Réflexions Je profite de la liberté qu’accorde le Courrier pour répondre à l’article « Question de Titres » paru le 8 juillet dernier. MM. les éditeurs de Films ne s’entre-chipent pas après les scénarios, les titres, mais les chipent à leurs auteurs !!.…. Et le bénéfice qu'ils en tirent, vous allez le comprendre. Les Rédacteurs de scénarios pour la plupart n’ont pas de contrat avec les maisons d'édition, ils envoient leurs scénarios au petit bonheur, dans l’expectative qu'ils seront pris ou refusés. Ainsi j'ai l'habitude chaque semaine d'envoyer à telle maison, trois où quatre scénarios!!... Si, sur quatre l’on m'en prend un. on me renvoie les autres! !.… Rien ne me lie à cette maison, je prends ces scénarios de retour et les passe à une seconde qui les prend ou les refuse et le jeu continue. Ceci de ma part n’est pas une violation, mais un droit, puisque je suis libre vis-à-vis de l’une et l’autre. je cherche simplement à tirer parti de mon travail !!... Mais il s’est passé une chose!!... et justement là, la don de moralité et de principe doit être soulevée. est que les scénarios refusés par la première maison n'ont pas été sans être copiés, diversés de titre peutêtre, mais même de fonds et que la seconde ou la troisième maison qui vous les a achetés est ainsi lésée à votre insu !! Peut-on rejeter la faute aux auteurs de scénarios ?°? Non, les scénarios ne sont pas vendus deux fois, mais copiés une fois, deux fois. Je soutiens cette thèse de toute mes forces car, conférencier, j'ai déjà vu défiler sur l'écran, des films m'appartenant et que j'avais seulement passés en communication à une maison sans qu’ils me soient payés !! Je n’ai rien dit car aucune autre maison ne Îles possédait. Si cela eut existé, j'aurais protesté… # # Puis on parle des scénarios! ! J'en tiens à la disposition de qui voudra près de deux cents !!... Mais c’est pour ceci comme pour bien d’autres choses. IL faut un noml!! Si vous êtes connu, les marchandises passent. Si vous n'êtes pas connu, on vous les laisse Jour compte quelque soit votre talent, maison ne se ait pas faute de les démarquer. J'ai songé à une chose que je transmets au Courrier pour ce qu’elle vaut... Pourquoi les auteurs de scénarios chaque semaine n'enverraient-ils pas aux journaux s’occupant de Ciné leurs travaux". Une commission examinerait les scénarios mettrait de côté ceux susceptibles de plaire en indiquerait le titre, l’auteur et les proposerait aux Editeurs 27... Cette commission agirait en toute indépendance, la question serait ainsi tranchée, et l'épidémie malsaine serait enrayée! !.. # LE: Mais il y a là, comme partout, le côté comique. Usurpant des titres, de deux de nos académiciens, je me suis permis de copier de leurs pages devant s’'adapter à la cinématographie!! Je voulais voir!!... Ce sont des pièces d’une incomparable beauté, où les sentiments d’une grandeur naturelle se succèdent sans vice, ni excès !! Eh bien!! Rien à faire... Que ce soit de l’Académie des lettres ou de mon cru... les scénarios sont revenus !!... le comité de lecture d’une maison d'édition que je ne veux pas ridiculiser, ne les a pas trouvés bons!!.. Si j'avais signé René Bazin ou tout autre nom d’académicien, il en eût été autrement. Et l’on a raison de dire que Lout cela, c'est une « Question de Titres ». A. RELAUT.. Instituteur Conférencier.