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n LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE
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Nous avons choisi comme date d'édition le 29. Septembre 1911.
La première concession ne sera accordée que pour une période minimum de 15 jours; pouvant à ‘la rigueur se rapporter à deux établissements existant dans la même sone.
Les concessions suivantes seront accordées pour des périodes d'une semaine. ,
Nous présenterons ce film dès le début, de Septembre, suffisamment à temps voulu pour que toutes les dispositions de publicité nécessaire puissent ètre prises par les différents eæploitants qui en auront acquis le monopole.
Pour cet important sujet, nous éditons quatre affiches, soit 3. affiches au format ordinaire pouvant se vendre isolément, et.une affiche générale d'un format triple réunissant les trois sujets édités séparément.
D'ici quelques jours, nous serons à même de vous Jaire par
venir les inscriptions détaillées de ce film, accompagnées de :
quelques clichés.
Nous espérons rencontrer un. accueil favorable auprès de notre. clientèle qui saura certainement reconnaître l'effort considérable que nous avons fait pour mettre au point une œuvre de cette importance.
‘Nous vous rappelons, d'autre part, que toutes nos dispositions sont prises, aussi bien. en France qu'à l'étranger, pour garantir, de la facon la plus stricte, les mono,oles qne nous nous avons l'intention d'accorder.
Tout film introduit par fraude serait immédiatement saisi, et les poursuites nécessaires seraient engagées contre l'exploitant qui le présenteruit, aussi bien que contre: l'intermédiaire qui l'aurait irrégulièrement introduit. !
Le prix du; monopole pour la présentation à Paris et par zone, sera fixé. ainsi qu'il suit : PER
Pour.la première période.de 15 jours :2 fraucs par mètre.
Les concessions, Seront, bien entendu, accordées par ordre de priorité de commandes.
None Sommes à votre disposition pour vous fournir à ce sujet, tous renseignements que vous pourriez desirer.
Le comptoir Cinéma Location. LE DIRECTEUR DU SERVICE. Signé : Zllsible.
Nous savons, personne ne l’ignore, que la Société Gaumont produit souvent de beaux films. Elle est justement renommée pour la pureté photographique de ses vues comme la Société Pathé l’est pour ses coloris et le luxe de sa mise en scène. de
Nous sommes les premiers à applaudir tel effort artistique ou financier de telle ou telle société. Mais nous sommes avant tout des gens raisonnables, nous descendons souvent de notre tour d'ivoire journalistiqüe, pour nous placer derrière les guichets des Cinémas Parisiens et nous obtenons ainsi en quelque sorte une synthèse, bien déterminée, des frais généraux que peut s'imposer une exploitation moyenne.
Nous savons aussi que pas un établissement de Paris ou-d’ailleurs n’est.susceptible de pouvoir passer quinze jours de suite la même vue, surtout lorsqu'il. s’agit d'une scène de 900 mètres dont le défilé emplit la moitié du programme. HOT
Il n'y a pas de doute, La Tare puisqu'il faut la nommer, La T'are, peut être un chef-d'œuvre.
Nous en acceptons l’augure, maïs est-ce une raison suffisante pour rendre ce film inabordable en le taxant aussi lourdement? ot TS
Il y a des Sociétés à Paris qui dépensent un argent considérable pour leurs films, Le Film d'Art, par exemple, dont tous les scénarios: sont posés par des artistes éminents, payés au poids de l'or. Le Film d'Art
interprète les principaux chefs-d’œuvre des lettres françaises et n’hésite pas à acheter fort cher le droit de mettre en scène; telle ou telle pièce. IL majore justement ses prix, tout en restant cependant dans de sages/limites.
Aujourd'hui, en nous proposant La Tare au prix de 2 franes le mètre pour 15 jours : soit 1800 francs. M. Gaumont met tous les exploitants hors d'état de lui passer un ordre.
Que dire de ce nouveau procédé des monopoles”?
Ils ont pourtant coûté cher les monopoles en matière cinématographique, on devrait s’en souvenir et n’y plus revenir.
Que dire de cette chinoiserie des zones ?
M. Gaumont ouvre un concours entre les exploitants. les délimite, les choisit et en fin de compte, essaye de
: leur faire payer un chef-d'œuvre qu'ils ne connaissent
même pas, si ce n’est sur la foi des appréciations de l’auteur. Et chacun sait qu'on est souvent indulgent pour soi-même.
Nous ne laisserons pas passer une semblable innova
‘ tion sans la combattre de toutes nos forces.
Les exploitations cinématographiques sont devenues très difficiles. À quelques exceptions près, les budgets s'équilibrent péniblement. La moindre faussemanœuvre, . le plus petit coup de barre maladroit peut jeter l’esquif à la côte.
Depuis trois ans, les exploitants ont vu s'élever les prix de leurs programmes du simple au double. Par suite de la multiplication des postes, de l’äpreté de la concurrence, des exigences du public trop sollicité, ils doivent faire de lourds sacrifices. On passait autrefois une ou deux vues nouvelles par semaine. Il est maintenant des exploitants qui composent exelusivement leurs programmes en première semaine et prennent régulièrement les actualités, d
Et puis la mode coûteuse des grands films anti-cinématographiques est arrivée.
Si on laissait à l'heure actuelle s’aceréditer la légende: que les exploitants parisiens sont pressurables à merci, on n’en finirait plus.
Nous l'avons dit dernièrement. Le marché est menacé par une vague de grands films. On en annonce de tous côtés. Mais encore jusqu'à ce jour, ces films ne présentaient comme danger que leur longueur soporifique.
Voici maintenant qu'un fabricant lance un ballon d'essai de monopole accompagné de majoration des prix de location. Dans l'intérêt même de ce fabricant. dans l'intérêt supérieur de la corporation, nous devons appeler l'attention de tous sur un fait anormal anticommercial qui pourrait, S'il était accepté, servir de précédents facheux pour d’autres entreprises du même genre. À
Comme nous l'avons fait pour les grands Films sans nous occuper de l'autorité mise en cause, nous recrions : Cassr-cou ! À
La Tare n'agit ici que comme un simple mobile. Nous ne la éonnaissons pas, nous tenons à la laissér, ainsi que son auteur en dehors d’une discussion purement économique.
Organe du Cinéma, tout dévoué à sa prospérité. le Courrier restera fidèle à son programme. Il ne déviera pas de la ligne qu'il s’est tracée quelque soient les obstacles de la route:
dr Es Ch. Le FrArer.