Le Courrier Cinématographique (Aug 1911)

LE . COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 9 Chute de Poires. Encore une drôle d'histoire dont les mauvaises langues de la corporation font des gorges chaudes. I paraît qu'un des grands manitous d'une grosse maison l'édition parisienne, pris d'un goût subit pour l’horticulture S était spécialisé depuis quelques temps dans la culture des Poires... financières. Su Cet administrateur avisé ne tarissait pas d'éloges sur les aVantages de l'exploitation. Il en dénombrait les bénéfices et alignait, à plume que veux-tu, des rangées de chiffrés en représentant les différences fabuleuses. Et la poire devenait de plus en plus juteuse. Or, il advint qu'un jour, complètement à point, elle fut Cueïllie par un troisième larron, plus malin, qui guettait avec Un soin jaloux le moment favorable. SRG On dit que M. ledirecteur n’est pas content. + : Vive la poire! £ bi A Bouloëne-sur-mer. Nous apprenons que la Société française d'attractions. vient d'installer à Boulogne-sur-Mer ,au Kursaal, un cinéma magnifique dont l'ouverture est fixée au 25 courant. $ L'établissement est de toute beauté. Il comporte près de 1200 places assises et la salle est un véritable. chef-d'œuvre de goût et de confort. Nous souhaitons le plus vif succès à cette nouvelle exploitation, tout en restant sans inquiétude sur son avenir, car . notre excellent ami Couchemann qui en tient les des nées, : Et tout lé monde connaît les éminéntes qualités du directeur de la Société Française d'attractions. % ‘“ La Réforme ”. Nous ne faisons pas de politique au Courrier CinématoJraphique. Cela ne nous empêche pas de posséder des idées et de suivre avec écœurement l'aveulissement de notre pays et toutes les horreurs, infamies, trahisons et injustices, dont il est le théâtre passif, Personne ne s’indigne. Tout le monde subit en silence -<S abus que les journaux n’osent même plus signaler, tant ils sont nombreux. Nous croyons cependant faire œuvre utile en envoyant nos félicitations à un journal vraiment courageux, qui dans ce siècle de mensonge dit La Vérité. Que tous les amis de la vérité, il en reste encore, deman ent un numéro spécimen de La Réforme, 9, rue JacquesŒur. Ils seront édifiés. *# *% % Services et Abonnements. l'est fait chaque Semaine indépendamment dés! services € justificatifs, d'échange ou d'abonnement, un envoi gratuit lenviron trois mille exemplaires de numéros spécimen à itre de publicité, en vue d'assurer la diffusion rapide et méthodique de notre journal. Ces énvois étant pris dans une liste d'environ vingt mille OMS, nous ne pourrons garantir l'envoi régulier du CourTiér, à dater du prochain numéro, qu'aux seuls abonnés. Nous en avertissons nos amis, nous les prions de vouloir bien s'en souvenir et de ne pas nous en tenir rigueur, SilS ne reçoivent le Courrier que de temps en temps. A MM. Gaumont et Ch. Pathé. Il nous revient que MM. les loueurs et exploitants de Paris, seraient décidés à formuler le désir de voir s'effectuer certaines modifications dans les heures de projection des nouveautés présentées par ces deux Sociétés. Et ceci dans ce sens : Pour la Société Gaumont, reporter la séance de vendredi après-midi au lundi matin. à Pour la Société Pathé, maintenir la séance du mardi matin. mais, passer à cette. séance le même programme que:le samedi matin au lieu du programme antérieur. 1 ! : Céci permettrait à MM. ‘les loueurs et exploitants de voir les nouveautés deux ou trois fois à leur gré, ! ‘Nous soumettons cette petite revendication à qui de: droite re 1e L’Opérateur. :, RE DO RIDE DE DE EE Üne lacune à combler Votre permis. de chauffeur ! me demandait.ily a quelque temps un gendarme dans le canton de Vaud, au moment, précis où la voiture se mettait en marche. Heureusement, je l'avais avec moi, et il était bien en règle, car après l'avoir examiné pendant près ‘de 6 minutes et 25 secondes. montre en main, Pandore me le rendit sans mot dire, mais avec un regard qui signifiait : « Vous n'y auriez pas coupé; garnement, de votre contravention! » s) J'ai trouvé ça très bien, cette sévérité de l’autorité envers les chauffeurs ne possédant pas de permis de conduire, car enfin l’humanité à le devoir de se protéger. Et puis, n’estce pas, aujourd’hui l'apprentissage est obligatoire dans tous les métiers, il est même souvent d’une durée fort lsngue, et l’on exige de celui qui veut pratiquer en qualité d’ouvrier qu'il ait terminé son apprentissage: C’est juste et raisonnable. Pourquoi donc un seul métier fait-il exception à la règle? Pourquoi dans ce métier, qui présente pourtant certaiis danger pour celui qui lé pratiqué comme pour le public aussi, n’exige-l-on ni apprentissage, ni examen, ni dip ônié ? Pourquoi le premier venu, qu'il Soit sérieux ou qu'il ne le, soit pas, qu'il soit prudent ou ‘imprudent, $Sobreou ivrogne, etc., etc., pourquoi alors que n’est pas chauffeun qui veut, le premier venu at-il le droit d’être opérateur de cinématographe”? Est-ce logique”? S'il arrive encore parfois des actidents, n'est-ce pas la conséquence du fait que l’optrateur ne connait pas suffisamment son métier? F3; Est-ce logique que le premier venu puisse ainsi par son inexpérience où son incapacité nuire à une industrie magnfique et utile entre toutes, en créant un danger qui sans lt i ou s’il avait les connaissances nécessaires à l'opérateur sérieux, n’existerail pas ? S Si j'étais législateur, cela ne trainerait pas. Et voilà au moins une loi qui seraït utile, par ces temps où l’on en fait tant d'inutiles ! LM {et « Chacun son métier et les vaches seront bien gardées » disaient nos pères en langage imagé. Et qu'ils avaient raison. mon Dieu ! ; E. Wozr. D RE CP CPE CPE QE IQP PCR ETES NCRE TPE ‘“ LE COURRIER CINEMATOGRAPHIQUE ” est COMPLÈTEMENIT INDÉPENDANT, Il ne ‘ SAIT PAS TOUT ” mais, il dit ‘“‘ TOUT CE QU'IL SAIT. Il n’a ni‘ FIL SPECIAL ” ni‘FIL A LA PATTE ?. ë ÿ Amis et lecteurs, envoyez-lui des INFORMATIONS alimentez-le de NOUVELLES ORIGINALES, soumetté:! lui vos. REVENDICATIONS, VOS IDÉES, il publiera: les: unes, étudiera les autres. 3