Le Courrier Cinématographique (Aug 1911)

LE. COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 9 SUR L'ÉCRAN ne 2 Une nouvelle Société. M. Louis Aubert vient de mettre en société son agence de location, dé représentation, et son établissement cinémato-. graphique : Le Cinéma Voltaire. Cette nouvelle Société, au capital de 500.000 francs divisé €n 5.000 actions de 100 francs l’une, prend le titre de: Compagnie générale du C'inématographe. Elle a pour but : l'exploitation générale du fonds de com merce de M. Aubert, c'est-à-dire : le commerce des Films (achat, vente, location), la représentation de marques étrangères, l'installation et l'exploitation de Théâtres Cinématographiques, la création et l'exploitation d'agences en province et à l'étranger. Soulignons en publiant cette information que M. Louis Aubert, le fondateur, reste administrateur délégué et direc-\ teur de la nouvelle société, dont le siège social est toujours, 40, Boulevard Bonne-Nouvelle,à Paris. Le fait de retrouver à la tête de la Compagnie Générale du Cinématographe l'homme aimable, l'administrateur distingué et expérimenté qu'est M. Louis Aubert. est un gros facteur de succès. %k A MM. Ch. Pathé et Gaumont. Suite à notre Æeho de vendredi dernier, nous sommes en mesure d'informer nos lecteurs que MM. les loueurs et exploitants parisiens ont déposé, samedi 12 courant, la pétition suivante chez M. Gaumont : Les soussignés vous prient de vouluir bien reporter la séance de vendredi après midi à lundi matin sans supprimer la séance de samedi à 2 heures. Le MÉtdhes M. Ch: Paie cie: . . . Les soussignés vous prient de vouloir bien donner le mardi matin le programme de la semaine, qui passe déjà le samedi, au lieu du programme antérieur sans supprimer la séance du samedi. Le Ont signé : MM. Astax, Brion, Brochier, Brémont, Bois girard, Carré, Couchemann, Kascka, Kastor, Ferret, Jamet,. Marin, May, Maillot, Kahn, Sandberg, Lallement, Laurent, Weistroffer, Nieuhof, etc. Si MM. Ch. Pathé et Gaumont acceptent, cela, permettra à MM. les loueurs et exploitants de voir les nouveautés en deux séances ou en trois séances à leur gré. Comme les exploitants, nous souhaitons-une réponse favorable. * LE) Sur la Pente, Gardez-vous, exploitants mes frères, gardez-vous d'’introduire dans vos programmes des films d'importation allemande, qu'une nouvelle maison essaye d’acclimater en France. : Traïtant des sujets scabreux qui frisent presque la pornographie malsaine, ces films ultra-réalistes, mais en tous cas très déshabillés, ne sauraient être appréciés du public famifial de nos salles parisiennes. N'oubliez pas que les Cinémas sont des spectacles de famille: Ils doivent rester amusants, instructifs et surtout moraux, Ne vous laissez pas griser par un succès éphémère de quelques jours et conservez la bonne tenue morale de vos établissements. C'est là tout le secret du succès. A l'Américaine. II A ETEÉ PERDU un Perroquet, jaune avec plumes vertes sur l'aile droite et rouges à gauche, répondant au nom de Riri. Les personnes qui pourraient le trouver ou seulement donnér des renseignements à son sujet sont priées de s'adresser 105, Avenue de la République où une : : Récompense de mille francs sera donnée. RE Pour bien reconnaitre ce perroquet, il prononce à la perfection la phrase suivante: f DAMOREL l'Artiste réputé de l'Odéon et l'inimitable POLOCHON sont à lExcelsior Cinéma jusqu'au 10 août, où ils tiennent le Publie sous le charme. ré Qu’on se le dise! Ne rapportez pas le perroquet. Il est retrouvé. Mais notez plutôt la réclame. Depuis que M. Kahn a eu l'idéé,originale de lancer ce factum, il paraît que l'Ææcelsior ne désemplit pas ones Toutes nos félicitations. * * * ) A toi ! Ziéomar. Voici qu'on nous parle maintenant de Zigomar. L’Æelair a grand renfort de publicité dorée, nous annonce sa prochaine arrivée sur le marché et ne nous cache pas que ce film a encore 900 mètres. Décidément, c'est une gageure! Nous savons que M. Jourjon est un homme éminent, un administrateur distingué, doublé d’un économiste avisé. Nous prévoyons que Zigomar sera une œuvre dé valeur, en tous cas très populaire, mais pourquoi M. Jourjon, s’il en est encore temps, ne nous le sort-il pas en trois séries de 3 Où 400 mètres. Cela serait beaucoup plus intéressant pour tout le monde et pour lui-même. Il nous semble que le précédent des heureux des Nick Carter et des Nat Pinkerton fut assez concluant, tandis qu’au contraire avec ses 900 mètres Zigomar vient nous encombrer un marché déjà engorgé par une série de longs films, dont il eût été au moins raisonnable de tenir compte. Si MM. les éditeurs, avant de prendre une décision, consultaient les intéressés, se consultaient entre eux, ils éviteraient bien des fausses manœuvres. Nous le répétons à M. Jourjon à propos de Zigomar : en trois séries c'eût été peut-être un succès sans précédent, avec ses neuf cents mètres, çà sera peut-être une tape, comme La T'are et nous exprimons ici, le directeur de l'Eclair peut nous croire, l’opinion générale des exploitants et des loueurs. Alea jacta est. * LE] Déplacements et Villééiatures. M. Harry du Royal Bio est parti pour les plages du Nord où il passera quelques jours. M. Feuillade, le directeur artistique du Théâtre Gaumont est en Suisse pour un mois.