Le Courrier Cinématographique (Aug 1911)

LE COURRIER : CINÉMATOGRAPHIQUE 9 2 ER 7 DEN LL ur RU DIRE ” On dit que... mais on dit tant de choses... On dit que des gros loueurs. qui sont aussi des loueurs gros... et qui viennent de prendre l'exclusivité de deux grandes marques françaises sont en train de traiter d’autres exclusivités. Mais alors, c'est le trust? Messieurs les gros loueurs, tout le monde peut voir: que vous avez du ventre... Est-ce que ‘vous ne craignez pas d’avoir trop d'estomac? ss On dit qu'un loueur important vient de chercher ‘une Union avec un groupe de fabricants non moins importants, pour faire une grosse Société anonyme... On dit que ses offres ont été reçues. plutôt fraichement.… Mais que ne dit-on pas? * ..* Déplacements et Villégiatures. M. Ch. Pathé est de retour à Vincennes. M. Gaumont au contraire vient de quitter Paris. Il compte faire un court séjour en Suisse. : Son Alter Eyo M. Costile est lui-mêmeen villégiature. On dit qu'il est en Normandie où il excursionne en auto. Notre correspondant de Marseille nous écrit que M. Harry, du Royal Bio a été rencontré samedi dernier sur la Cannebière. M. Jourjon, le directeur de L’Eelair doit partir incessamment pour l’Amérique. M. Pruvost, le directeur du Phénix est rentré de son voyage en Touraine. Mme Ferret est également rentrée après une superbe excursion sur le littoral de la Manche, quant à M. Ferret, notre aimable collèwue. il prendtrois jours de vacances bien gagnés. * LE] Un revenant. Rencontré lundi au « Consortium » M. Marin, le directeur propriétaire de l’Alhambra-Cinéma. M. Marin vient de payer un lourd tribut à la souffrance. Depuis plusieurs mois, une longue et douloureuse maladie le retenait au lit. Les beaux jours de notre radieux été ont rétabli notre aimable collècue et l'ont rendu à ses amis qui s'en montrent profondément heureux. Pendant cette longue indisponibilité de son directeur, l'Alhambra continua sa brillante carrière et ceci grâce au dévouement du collaborateur intelligent et fidèle de M. Marin : Jacques Mariani auquel nous tenons à rendre un hommage mérité. La Publicité. Un bijoutier parisien avait lancé 20.000 prospectus. ce qui, avec les timbres, les enveloppes, le papier et les adresses, représentait une somme de 2.993 francs. Le résultat : 30 réponses et des commandes laissant un bénéfice net _de 408 francs. Le même commerçant fit alors insérer pour 1.700 francs d’annoncés dans les journaux. Résultat : 1.100 demandes dont 650 aboutirent à des commandes représentant 2.700 fr. de bénéfice net ! Les annonces lui ont donc rapporté environ 225 0/0. En matière cinématographique c'est exactement la même chose. Moralité : Faites beaucoup de publicité, vous traïterez beaucoup d’affaires et vous réaliserez de gros bénéfices. Le Repos Rebdomadaire. Le préfet de police vient de decider que, dans les établissements commerciaux ou industriels, où le repos hebdomadaire est accordé le dimanche, il pourrait être dérogé à cette règle pendant les quatre dimanches suivants de l'année 1911. 28 mai, 29 octobre, 24 et 31 décembre 1912, c’est-à-dire à l’occasion des fètes de la Pentecôte. Toussaint, Noel et le Jour de l'an. L'OPÉRATEUR Parfait accord | Décidément la meilleure harmonie continue de régner entre MM. les Editeurs de Films et le Groupe Parisien des Loueurs et Exploitants. Nous sommes heureux de l'enregistrer. be A la première requête d'avoir à participer aux frais de projection des Films au Consortium, requête qui leur fut soumise avec la plus grande courtoisie par M. Ferret dans la lettre que nous publions ci-dessous. ces Messieurs ont répondu affirmativement sans formuler aucune réserve, Paris, le 17 août 1911. Monsieur le Directeur, Le passage des nouveautés au Consortium-Cinéma, eXigeant actuellement deux demi-journées, occasionne une certaine somme de frais. Les Exploitants et Loueurs qui en profitent, ont décidé de demander le concours pécunier des Editeurs. Celte contribution fixée à un demi-centime par mètre, permettra de couvrir la moitié des frais et nous couvrürons l'autre moitié avec le montant de notre cotisation telle que nous la versions auparavant. En conséquence, nous vous prions de remettre la semaine prochaine au porteur de vos bandes, le montant de votre Participation, selon le métrage que vous présenterez. Nous sommes persuadés que vous comprendrez notre juste demande et que vous l’accueillerez favorablement. Dans cet espoir, veuillez agréer, Monsieur, nos salutations empressées. Pour le Groupe: FErkEr. À titre documentaire, afin de bien montrer de quelle facon MM. les Editeurs ont compris leurs devoirs, nous publions ci-dessous la réponse de l'un d'eux, prise au hasard, entre plusieurs aussi cordiales. M. Harry est certainement l'interprète de tous ses collègues, on ne saurait être plus franchement aimable. Nous donnons d’ailleurs, sous la rubrique nouveautés, toutes les vues qui furent présentées au Consor-tium, lundi et mardi. Chacun pourra se convainere que la liste est complète. Paris, le 18 août 1911. Monsieur Ferret, J'ai bien reçu votre honorée et applaudis à votre innovation que je trouve des plus juste. Le vendeur: montran’ sa production occasionne des frais et il est équitable qu'il Les paye ou y contribue. J'aurai le plaisir de vous adresser pour le lundi 28 ou t: mardi 29 août selon ce que vous m'indiquerez dans une prochaine correspondance, mes nouveantés, car le premier film, Sol Film C° ne sortira que le 8 septembre. Dans l'espoir que vous y ferez bon accueil, veuillez agréer Monsieur, mes salutations distinguéés. Le Directeur du loyal Bio. ; Harry.