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Le Courrier Cinématographique (Sept 1911)

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h LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE arrivée à sa plus simple expression, le marché n’a pas l’élasticité qu'on trouve dans certaines industries. Si nous ne voulons pas subir les affres d'une crise économique très grave, il est temps de prendre des dispositions conservatoires. Ce qu'il y aurait de plus simple, à notre avis, ce serait de limiter la production matérielle, de produire moins, mais meilleur. Si MM. les éditeurs pouvaient enfin se grouper en une Chambre Syndicale et s'entendre amicalement, ils nous donneraient chaque semaine trois bons films au licu de six médiocres, tirés au métrage. On les prendrait. Ils feraient recette. Tout le monde s’en trouverait bien. Simple opinion personnelle que partagent d’ailleurs beaucoup de cinématographistes. Comme telle nous la soumettons aux intéressés, les fabricants. Quant aux exploitantsils n’ont rien à perdre. S'ils déplorent la mauvaise qualité des Films et le temps qu'on perd à les voir, ils trouveront toujours à tirer, dans le fatras qu'on leur soumet, un beau programme. D’aucuns parlent tout bas d’un moyen empirique. Celui du Trust, des exclusivités successives tendant petit à petit à former le programme monopole. Si l’on en arrivait là. disons tout de suite que l’évolution de notre industrie suivrait la ligne économique idéale, puisque l'expérience semble indiquer que l'état de concurrence intensive, tend à se détruire lui-même en engendrant le monopole. En fait, si nous n’ignorons plus le danger, nous ne connaissons guère le remède. Il peut paraître étrange, à la fin d’une étude de faire cette déclaration. Telle est pourtant la vérité. Elle n’a du reste rien de surprenant puisque c’est précisément pour le chercher, avec toutes Ve bonnes volontés de la corporation, que nous écrivons ces lignes. Cu. Lx FrAPER. DRE RE ER of RE TRIER DRE DRE DRE DR DRE RE DE EE I DE Les Agrandissements du ‘ Courrier ” LG RAS De — Lorsque le 28 juillet, il y a à peine un mois, notre second numéro sortit des presses, emportant vers nos lecteurs, vers nos amis, nos remerciements émus, nous étions encore loin de soupçonner la vérité. Chaque jour depuis cette date nous a apporté le réconfort moral,les appuis financiers, les collaborations précieuses qui font les œuvres grandes et fortes. Des concours inattendus ont surgi, des bonnes volontés se sont manifestées, des amis nouveaux nous sont nés et se sont groupés autour de notre drapeau. À l'étranger, en province, notre succès n'a pas été moins spontané. Des correspondants se sont offerts partout où la pensée humaine peut avoir un écho, pour. propager, faire connaître et apprécier notre Cher Courrier, Puis la copie est venue. De tous côtés on nous envoie des informations, des documents. Si bien que nos 12 pages insuffisent à leur rôle. Nous nous trouvons dans l'obligation « heureuse » de tirer à 16 pages et d'ouvrir deux nouvelles rubriques : Les Films tels qu'ils sont, et Le Répertoire Cinématogra” phique La Rédaction. LES PANIQUES En'écrivant notre dernier article Les Paniques nous ne croyions certes pas prophétiser une catastrophe aussi affreuse que celle de Cannonsburg dans laquelle ving-huit créatures humaines ont trouvé la mort. Et cependant le fait brutal est là, palpable et douloureux. Le voici tel qu’il a été transmis par une dépêche laconique à un de nos confrères quotidiens : New-York, 217 août. — La nuit dernière, l’un des établis” sements cinématographiques de Cannonsburg, qui était bondé de spectateurs, a été le théâtre d’une épouvantable catastrophe. Au cours de la soirée, un film s’emflamma, sans causer le moindre dégât, même dans la cabine de l'opérateur. Un mineur. à qui la boisson avait enlevé toute présence d'esprit, cria : — Au feu! À Immédiatement ce fut, dans le théâtre, une panique indescriptible. Des femmes, avec leurs enfants, se précipi taient vers l’unique sortie, donnant sur un escalier tournant fort peu pratique. La bousculade fut terrible, et. une lutte désespérée s'engagea. Un certain nombre de personnes dégring'olèrent au bas des marches, Celles qui survenaient butèrent et tombèrent sur elles, et bientôt les corps s’en” tassèrent dans l'escalier jusqu'à une hauteur de plus de trois mètres. Sur cette masse, composée en majorité de femmes et d'enfants, des hommes piétinaient, aveuglés par un affolement sans Cause. Quand l’ordre fut enfin un pes rétabli, et qu’on pu dégager les corps amoncelés au pied de l'escalier, on releva vingt-huit cadavres. Soixante personnes avaient, en outre, été plus ou moins grièvement blessés. D'autre part, notre correspondant de Toulouse nous signale aussi un fait qui vient encore une fois appuyer notre plaidoirie. Nous lui laissons la parole. Toulouse. — Samedi soir au café Paul, place Lafayette sous l’action de la chaleur de l'arc électrique le film du cinéma s’est enflammé. Une personne cria au feu et il s’en suivit une panique, heureusement sans conséquences. Pas d'accidents de personnes, quelques verres cassés, quelques tables renversées. Pour conclure : comme il n’est pas. possible d'empêcher un cri de jaillir d’une poitrine affolée. Il faut redoubler de vigilance. Surveiller la cabine, entretenir en bon état de fonctionnement les fermetures sur la'salle, les cartér et tous les appareils de projection où d'incendie. Il ne faut confier la projection qu'à un opérateur expérimenté et sérieux, d’un savoir faire incontestable. MM. les exploitants tenez-y la main. Vous avez charge d'âmes et vous répondez aussi de l’avenir économique du Cinéma. Encore une fois, multipliez les sorties, placez les portes de secours bien en vue, faites-les nombreuses, larges et d’un accès facile. Et rappelez-vous que la vie humaïne ést un dépôt sacré. PNR NRA En 17 HEAR HER RER NEA PR PA Pa PAR PP PAC PE PA ‘“ LE COURRIER CINEMATOGRAPHIQUE ?” est COMPLÈTEMENIT INDÉPENDANT, Il ne ‘“ SAIT PAS TOUT ” mais il dit ‘“ TOUT CE QU'IL SAIT. Iln’a ni‘ FIL SPECIAL ” ni‘“FIL A LA PATTE ?, : Amis et lecteurs, envoyez-lui des INFORMATIONS alimentez-le de NOUVELLES ORIGINALES, soumettez lui vos REVENDICATIONS, VOS IDÉES, il publiera les unes, étudiera les autres.