Le Courrier Cinématographique (Sept 1911)

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6 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE TRIBONE LIBRE À propos de notre article Question de Titres, &/ nous a été adressé unesériede lettres que nous arons toujours insérées vec la plus grande impartialité en respectant absolument le texte de leurs auteurs. Tous nos lecteurs ont d'jà nu se convaincre avec quel esprit nouv'au d'indépendance nous traitions la question journalistique. C’est pourquoi nous n'hésitons pas aujourd’hui & publier in-extenso une nouvelle lettre que nous recevons de Milan. Quoiqu’elle soit conçue en termes un peu vifs, elle estfort intéressante. Il nous semble que les eæplications définitives du directeur de La Milano doivent être soumises au public, comme l'ont été celles du Directeur de la Société Hélios. * EŸ sur ce puisque tous les intéressés se sont fuit entendre nous déclarons que l'incident est clos. ’ Sociétàa Anonyma II AN O-KFXIELIMS ADMINISTRAZIONE : Via S. Paolo n. 22 Milano, li 25 août 1911. Monsieur Ch. Le Fraper, Directeur du Courrier Cinématographique 9, rue des Petites-Kcuries, Paris. Monsieur, Dans votre numéro 6 du 18 août 1911, Hélios parle de nous et veut s’excuser de son acte de concurrence déloyale avec des insinuations encore plus déloyales. Nous ne perdrons pas notre temps pour les contredire : c’est notre film qui s’est chargé de cela partout, où il'a été montré jusqu'à présent, c’est-à-dire en Italie et dans l’'Amérique du Nord. En Italie il a été admiré par les plus hauts ersonnages du Royaume et édité en maintes villes sous e patronat de la Société Dante Alighieri, qui est la plus pure expression d’idéalité patriotique de note pays, et r présenté daus les instituts d'éducation, même les plus sévères. En Amérique, le pays prude par excellence, tous les managers des théâtres l’ont jugé le plus grand chef-d'œuvre de la cinématographie. . Notre film était bien fini avant qu'Hélios commencât le sien. Avec nous, tous les honnêtes gens ne peuvent que blâmer ce punaisage (sic) cinématographique (pardonnez le néologisme) qui, d’après l'exemple de Hélios pourrait trouver des imitateurs. Agréez, Monsieur le Directeur, nos salutations bien distinguées. Le Directeur Commercial. CARLO AJASSAN. *# 4 # Pour le Brevet de Capacité des Opérateurs On nous écrit : Il y a quelque temps à la fête du Ronssoye (Somme) un cinématographe forain a été détruit par un incendie. Le feu avait pris dans la cabine de l'opérateur. On ne sut jamais de quelle façon. Depuis cet incendie, qui heureusement ne fit pas de victimes, le public obéissant à un sentiment de méfiance facile à comprendre, n’entre plus dans les établissements cinématographiques. Nos attractions payent ainsi par des pertes d'argent considérables, la faute d’un mauvais ouvrier et d'un . patron inconscient. Il est aujourd’hui certain que l’opérateur de l’établissement de Ronssoye, complètement novice dans le métier, possédait à peine quelques notions de cinéma. En tout cas, il était totalement dépourvu de l'expérience nécessaire, surtout pour conduire un groupe d'éclairage oxy-acétylénique. * Ce dernier ne possède en effet ni cuve à eau, ni condensateur. Ancune séparation n’existe entre la flamme du chalumeau et le film. Il suffit d’un moment d'inattention pour provoquer un accident. Quand exigera-t-on des opérateurs qu'ils soient munis d'un Brevet de capacité, comme les chauffeurs d'autos? On en parle toujours sans rien obtenir. C’est pourquoi, en ma qualité d'exploitant de Cinéma, parce que je suis eu but aux risques de la profession, risques matériels et moraux. j2 m’associe de tout cœur à la campagne que Le Courrier à entreprise dans ce sens et qu’il méuera à bien A. TAINE Directeur Cinéma Electrique, Estrées (Aisne) Pleurons ensemble De toutes parts, quand nous faisons la tournée des éditeurs, dénommée si bien autrefois, « La Tournée des Grands . Ducs ». Qu'on soit reçu par le maître de la maison ou uu employé quelconque, on en sort assourdi par leurs plaintes. Cher Monsieur Le Fraper, puisque vous voulez Lien nous faire l'amitié de nous accorder une place dans vos colonnes, nous voudrions bien pleurer un peu à notre tour. “Soyons impartiaux, comme votre journal est impartial. De quoi se plaignent-ils ? Pour plaire à des autorités financières peut-être, de leurs actionnaires, des maisons qui uous donnaient hier 2000 mètres de vues, nous en promettent pour demain 3000. La mai<on À voulant faire mieux que la maison B, nous en donnera 3.500 et les petites maisous qui éditaieut 500 mètres par semaine, pour suivre le mouvement, vout nous en soitir 1.000 à 1.500. Messieurs les loueurs dout les larmes coulent souvent avec les nôtres achètent des maisons d’editions. Mais gare laconcurrence. Si cela continue les vues vont nous tomber comme la pluie, mais uue pluie sèche, pas agréable en temps de canicule. Soyons raisonnables, messieurs les Editeurs. Ne nous submergez pas. Vous qui êtes entourés d'écrivains de talent, vous pouvez choisir vos scénarios. N'oubliez pas que le rire est le propre de l’homme et ne nous faites pas trop pleurer. Ne nous donnez pas trop de longues vues. Quoique vous disiez qu’il est impossible de tirer en peu de mètres un scéuario soigné. Nous en connaissons beaucoup dans lesquels l'Art était sorti et où la recette est également restée à la porte. Ne nous faites pas courir pour rien. Ne nous fatiguez pas. Ne faites pas comme uu de nos camarades qui pour monter aux pyramides à traversé l'Afrique et le Sahara sur un chameau du mème nom. Montrez-nous de belles choses, n’en faites pas trop, et nous serons heureux. . Je sais d'avance que mon article estsujet à critique. Mais si tous les camarades écrivaient deux ou trois bonnes petites notes chaque semaine, nous arriverions peut-être à faire de Ja bonne besogne et de bonnes. recettes en découleraient. Surtout maintenant que nous avons Le Courrier Cinématographique qui nous offre une si cordiale hospitalité. : Dans le Ciné pour avoir beaucoup de valeur il faut avoir de gros capitaux ou de vastes salles. Comme je ne possède, ni l’un, ni l’autre, mettez au bas de ma prose que Je suis de Marseille.