Le Courrier Cinématographique (Sept 1911)

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LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE donnent synchroniquement la musique en adaptation parfaite avec le sens des scénes si diverses, se déroulant et se succèdant si rapidement au cinématugraphe, pro luiront toujours uu résultat d’art défavorable au spectateur quelque bonne que soit leur exécution. : Et pourquoi ??? Parce qu'il est indispensable que les états d'âme du personnage, que le sentiment de la scène représentée, soieut traduits par la musique qui l’accompag'e pour ainsi dire mot-à-mot, pied-à-pied, sinon, la musique n’est qu'un verbiage oiseux, inutile, désagréable même, je &irai plus, nuisible à l’action et désagréable à l'oreille, quelque belle la musique fût-elle. s Le seul moyen qui a été jusqu’à présent à la portée des théâtres de cinématographie, pour commenter musicalement le film, c'est limprovisation du pianiste. Mais, combién d'improvisateurs réellement capables. et ne tombant pas eux-mêmes dans.de véritables blasphèmes musicaux, peut-ou compte : comme aptes à traduire dans toutes les rèales de l’art, synchrouiquement les péripéties si diverses des scènes se surcédant. $ Ps L'improvisateur, du reste, réellement capable de réaliser le désidératum en ce sens, doit être un artiste dans toute l'avception du mot. Cet artiste est rare, et se fait payer cher. Il est spécial à chaque salle de spectacle, etcuüte par couséquent cher à chaque salle de spectacle. 4 Mon procédé de synchronisation, ciné-musicale, vient d’un seul trait combler toutes les lacunes et rend classique la musique en accompagnement de chaque film. RSR En effet : ‘ L'éditeur de films aura fait dérouler avant sortie d’éditiou une ou deux fois le film devant un pianiste inprovisateur d’un talent tout-à-fait remarquable. Ce piariste après une où deux visions du film, sera en possession de son sujet et dès la troisième vision du inêmeé film, il improvisera à coup sûr une musique tour-à-fait appropriée et commentant de façon artistique au plus haut degré la pantomime dramatique, comique, ou autre qui, se déroulera devant lui. RES Chaque attitude des personnages, chaque phrase, chaque mot, chaque situation, chaque état d'âme, chaque manifestation de la nature, sera suivie musicalement avec une spontanéité, une fidélité et un souci d'art extrêmes, qui feront de cette composition un véritable opéra sans paroles, indispensable accompagnement à sa valeur réelle, du film cinématographique. ! sGs Pendant que le, piauiste improvisateur exécute son Œuvre, en adaptation synchronique, chez l'éditeur de films, l'enregistrement mécanique dé éette: musique s'opérera péndant qu’il exécute définitivement l'improvisation que le film lui a inspirée. : L'enregistrement une fois fait, la perforation des rouleaux peut se reproduire en un nombre d'exemplaires indéfini : Autant de films édités, autant de rouleaux seront-il perforés. Le rouleau une fois fait, sera vendu au loueurs de films en même temps que luI-même, et portera le nom du film, comme étant la partition propre à ce film. ir Le dispositif de reproduction prévu dans le brevet, est des plus simple : Le piano automatique, sera pourvu d'autant de rouleaux musicaux qu’il y a de films, le moteur électrique du piano, et le moteur électrique du cinéma, sont müs par un même déclanchement de l'opérateur cinématographiste. 1 Un jeu de résistance intermédiaire règle la différence de vitesse qui pourraitexister de l’appareil cinématographique d'avec l’appareil musical. : La musique suit pied-à-pied, comme l’improvisateur l'a donnée chez l'éditeur les péripéties du film. Le film se brise-t-il, et est-t-il par le fait raccourci, d'un peu, une variation momentanée dans la vitesse de l’un des moteurs pourra s'en euivre. " ; Afin de pouvoir en ce cas ramener le synchronisme rapi [Sd] dement et insensiblement, il a été prévu un rhéostat compensateur pour augmenter la vitesse du moteur tournant trop lentement, et ralentir celle du moteur tournant trop vite. La manœuvre de ce rhéostat compensateur ést simple, étant établie par des repères de correspondance sur la bande musicale, pour le préposé au piano automatique, chargé de faire le rechange et le classement des rouleaux. Donc, jamais, comme dans les sychronismes phono-cinématographiques, de déséquilibre rendant ridicules des scénes parlées notament, ou la voix se fait entendre une minute ou deux avant ou après le mouvement des lèvres. L'exploitant de salle cinématographique, s’ila un orchestre doit envisag-r, par jour, pour le plus petit orchestre, une dépense de vingt à quaraute francs. Celui qui utilise des pianistes d’un certain mérite, ne peut pas en sortir à moins de dix francs par jour. L'exploitant, en outre de ces frais d'artistes, doit payer des droits d’auteurs variant entre trois cent francs et cinquante francs par mois, mettons une: moyenne de cent frauc par mois seulement. fi L’exploitaut de salle, doit en outre, r«douter constamment que ses artistes, s’ils ont du talent, élèvent des exigeances finalement inabordables, ou sinon, il doit se contenter d’un ou plusieurs pianistes médiocres qui gâteront tout le spectacle des assistants, aux oreilles délicates-qui sont, sans qu’on sans doute, majorité. Par notre système, nous supprimons d'un seul trait, tous ces ennuis et ces inconvénients. A ÿ Une fois le phouola, pianola, ou tutti quantr acquis, il n’y a plus d’autres frais que les suivants : Location ches les loueurs de films, du rouleau musical,' en même temps que le film, à deux francs à peine par rouleau et par semaine. (ce qui pour les loueurs serait d'un beau rapport) soit pour un programme de 1.500 mètres, comportant environ sept vues ‘ou films, 14 à'15 francs de lication par semaine. Droits d'auteurs.à payer, zéro. Simplement un préposé, sans aucun talent musical nécessaire, pour mettre et ôter à leur tour de rôle chaque rouleau se rapportant aux films. 2 Ce préposé qui peut être un jeune garçon ou une jeune fille, peuvent être payés à raison de deux ou trois fraucs maximuin par jour. Donc, D'un: part : Suivant l'ancien système avec une musique non appropriée et dépréciant le film, abaissant la sensation d'art du spectacle : Pianiste, minimum 10 : francs par jour soit par SeMAÏNE NL M EN MINS eue .70:00 Droits d'auteurs, 3 francs minimum par jour, soit par semaine. : . . . 4 + + + 4e eee 21.00 Soit un total par semaine de . . 91.06 Avec tous les désagréments en plus, qui ont été envisagés ci-dessus. D'autre part : NE avec une musique tout-à-fait impeccable, artistique, mettant le fimen valeur, donnant un véritable régal artistique au spectateur : Location des rouleaux musicaux par semaine. . 15.00 Préposé au placement et déplacement des rou leaux par semaine . . :°.:. . . . . 4... 2 21.00 ne Soit un total par semaine de. . . . . . . . . . 36.00 Avec en moins, tous les ennuis des exigeances croissantes des pianistes. De leur défection éventuelle, pour différentes, et absence totale de droit d'auteurs à payer. Cela fait une différençe d’une soixantaine de francs par semaine et de trois et quatre cent francs mème, pour ceux qui ont un orchestre, soit donc au minimun trois mille francs d'économies et une musique impeccable. En un an