Le Courrier Cinématographique (Sept 1911)

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Ne 16. Première Année. Le Nüméro : 25 centimes. e Courrie Cinématographique ORGANE HEBDOMADAIRE INDÉPENDANT DE LA CINÉMATOGRAPHIE DES ARTS, SCIENCES ET INDUSTRIES QUI S'Y RATTACHENT ABONNEMENTS : Directeur : FRANCE Un/ans esse Cr st O fr ÉTRANGER Un an 2 PR TS Nr 12-00 Lettre ouverte à Monsieur Lépine Préfet de Police, à Paris. ————533©< —— Monsieur le Préfet, Les paniques qui viennent de se produire dans divers établissements ne sont pas sans vous avoir ému comme nous l'avons été dans la corporationeinématographique. Si vous vouléz bien vous donner la peine de jeter les yeux sur les compte-rendus de ces accidents que nous joignons à cette lettre, vous remarquerez qu'ils ont eu pour origine la cabine de l'opérateur. La cabine de. l'opérateur, autrement l'atelier, où l'on manipule devant une source de lumière très intense, des films essentiellement inflammable est en quelque sorte le cœur d'une exploitation cinématographique. Les Directeurs la montent avec soin. l'équipent d'appareils réglementaires de haute précision. Ils l'entourent d’un luxe de précautions utiles exigées d’ailleurs par les réglements préfectoraux. Elle est généralement construite en tôle, blindée comme une tourelle de cuirassé. Les films y sont enfermés dans des caisses de métal à fermeture hermétique automatique. : L'appareil projecteur est muni d’un volet protecteur automatique d'une marcheparfaite. Grace à son mécanisme bagé sur la force centrifuge, il s'interpose brusquement entre les rayons de l'arc et le film dès que 15 âppareil cesse d'être en mouvement. Une cuve à eau, placée entre les condensateurs et le film a pour effet de refroidir les rayons lumineux et de diminuer encore les dangers d'incendie. Quant aux films en service, ils sont enroulés sur une bobine et en-° fermés pendant la projections dans un carter protecteur, Ch. LE FRAPER Rédaction et Administration 9, rue des Petites-Ecuries, PARIS il | LA PUBLICITÉ est reçue aux Bureaux du Journal muni de systèmes perfectionnés qui réduisent à leur plus simple expression les risques d'ignition. Dans certaines cabines tous les appareils électriques sont montés sur panneaux de marbre, la table elle même qui supporte la lanterne est en marbre sur pied de fonte. } En somme; il n'y à rien de combustible dans la cabine où l’on pousse les précautions jusqu'à faire une canali sation d'eau à pression avec lance et pomme d’arro soir, disposée de façon à inonder l'appareil au premier danger. Dans beaucoup d'entre elles on y aigue des extincteurs à acide carbonique. Grâce à vous, Monsieur le Préfet de police. nos nouvelles salles de spectacles sont munies de portes de secours nombreuses et d’un accès facile. Les services d'incendie fonctionnent admirablement. Le personnel est dévoué. Tous les hommes sont courageux, il n’en faut pas douter. Tout est vu, vérifié par une commission compétente. Souvent par vous-même, Monsieur le Préfet. et l’on n'accorde l'autorisation d'ouvrir une salle qu’au moment où tout danger semble écarté. Et pourtant, que ce jour-là un criminel ou un imbé: cile crie‘au feu! et quoiqu'on fasse, la panique l’effroyable panique se produira avec toutes ses conséquences douloureuses. Dernièrement à Cannongton la mort fauchait trente créatures humaines, et sur le sol de l'établissement, il n'y restait pas moins de soixante blessés. Ceci se passait en Amérique il'est vrai. Mais nous n’en sommes pas moins menacés tous les jours chez nous. Il nous appartent dé profiter € des dures leçons du destin et d° essayer pour notre propre compte d'y remédier. Tout ce long préambule, Monsieur le Préfet, est pour en arriver à ceci: Dans l'examen de la commission compétente, tout à été vérifié, scruté, examiné. Les