Le Courrier Cinématographique (Sept 1911)

16, LE COURRIER CINEMATOGRAPHIQUE Les Films tels qu'ils sont CRITIQUE IMPARTIALE Cette semair.e le groupe du « Consortium » est largement fourpi. Il compte 47 films et 10.000 mètr: s. On n’a que l’emharras du choix. Malheur usemeut dans ce lot considérable, nous enregistrons pas mal de vues issignifiantes. ITALA. Suivant son habitude cette société nous apporte un bon comique. Gribouille se charge du déménagement, nous fait en eflet rire aux éclats. Il est certain qu’il aura du succès dans les salles. Ce gribouille est décidément très drôle. BISON. Est moins favorisé. La Fuite l’'Aile Rouge ne nous ditrien qui vaille. AMBROSIO. Sur trois films,nous en sort deux bons : Les autos Scalk de Robinet : scène très comique, et l’'Excursion au Kasbeck un béau plein air. Quant à Judas (Série d’or), il constitue un film très embétant qui nous donve une violente envie de dormir. La Bible est bien vieux jeu maintenant. Ça n’a rien à faire dans nos spectacles modernes. Et puis cette vue est beaucoup trop longue. MILANO. Nous n’en parlons pas. Les deux vues qu’elle présente étant franchement mauvaises. KINETO. Sur cinq ous en relevons une d’un certain intérêt : La Vie d'un furet. La Fabrication d’une locomotive à droit également à une mention honorable. VITAGRAPH Sur trois vues nous citons Les Tribulations d'une Veuve millionnaire, uu bon Vaudeville, assez bien monté. Très gai, d’une boune exécution photographique. Elle et Lui est tout à fait quelconque. La Réhabilitation est l: gée à la même enseigne, nous remarquons que cette Société Ss’affaiblit chaque semaine d'avantage. Il est vrai qu’elle a maintenant de très beaux titres, mais ca ne suffit pas. Elle a aussi un aigle qui joue du Foot Ball, mais nous avons remarqué qu’il ressemblait fichtrem ntà un corbeau C’est de mauvais augure. Etpuis, n’aurait-il pas envoyé son ballon trop luin ? LUX. Production très faible. Les scénarios sont quelconque. Quant à l'exécution photographique, elle est franchement mauvaise. Voyons ! Il y a un certain M. Lobel qui écrit des livres considérables sur le Cinéma, il décrit en chapitres docuinentés la meilleure méthode de tirer les films. Est-ce que M. Lobel aurait quelque parenté avec le directeur de la fabrication de la Maison Lux? Depuis lundi nous en doutons.. Néanmoins, dans le lot que cette maison nous présente, nous notons un cmique — assez comique : Patouillard n'aime pas l'eau. Il se pourrait qu’il fit rire. On y re.ève quelques trouvailles amusantes. LE FILM DES AUTEURS. Le procès de la Danseuse met en scène un scénario originul, nouveau. Il est drôle. Il serait certainement très comique si on y adaptait une musique spéciale. En tous cas, on y rencontre une fort jolie femme et quelques situations grotesques inattendues assez comiques. C’est un bon film. ÉCLIPSE. Le Nat Pinkerton de cette semaine, Le buvard révélateur, ne vaut pas le Masque de etre, mais cela ne l'empêche pas d'être très bon. Il est mouvementé. Habilement tiré et ingénieusement mis en scène, on y apprécie beaucoup certains LI BUVARD RÉVÉLATEUR (Nat Pinkerton) départs de transatlantiques et aussi la transmission de télégrammes par T.S. K. sur appareils authentiques. L’exécuüon photographique en est parfaite, nous le classons dans les bons films de la semaine. Agénor cavalier de 2% classe est une scène militaire où l’on assiste aux mésaventures multiples et comiques, d’un bleu hi 5 RS RS OS AGÉNOR CAVALIER DE DEUXIÈME CLASSE dans un es-adron do chasseurs. Il y a là un diable de cheval, vicieux au possible que nous recommandons aux amateurs d'émotions fortes. Daus l’ensembie c’esi un bou filin. RADIOS L'Anathème du Mendiant est admirablement tiré au point de vue photographique. Quant au scénario, fort bien posé W’ailleurs, il ne doune pas tout ce qu'on en attendait. 11 nous Re un peu mystique ? Néanmoins, c’est aussi un bon ilm. Il est certainement facheux que MM. les exploitants con