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LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 21
À Messieurs les Directeurs de Cinémas
Renseignements relatifs à la Société des Auteurs, Compositeurs et Editeurs de musique ayant son siège social à Paris, 10, rue Chaptal.
Plusieurs directeurs de cinémas nous ont écrit au sujet de la question des billets gratuits exigés par la Société des Auteurs, remis en Province aux agents de la dite Société et vendus à vil prix aux alentours de leurs établissements ou même devant la porte.
D’autres directeurs de cinémas nous ont écrit également pour avoir des renseignements précis au sujet de la question des droits que fait encaisser la Société des Auteurs sur les recettes de leurs établissements.
Je vais répondre à ces deux questions en tâchant d’être explicite et le plus clair possible.
Primo : Les directeurs peuvent très bien empêcher la vente des billets d'auteurs devantleur porte ou même aux alentours de leurs établissements, ce qui constitue une concurrence déloyale. Ils peuvent se plaindre à l’agent de la Société de la ville ou au siège social à Paris. En cas de récidive, faire constater par huissier et poursuivre les délinquants.
La Société des Auteurs a le droit de vendre les dits billets à n'importe quel prix, mais dans des bureaux où à des endroits suffisamment éloignés'de la salle de cinéma.
Secundo : Les Directeurs qui ont des traités forfaitaires avec la Société des Auteurs ne peuvent rien, si ce n’est se conformer aux clauses de leur traité. Les directeurs qui renoncent à renouveler leur traité ou refusent de s’entendre avec la Société, peuvent jouer la musique du domaine public ou la musique d’auteurs ne faisant pas partie de la Société des Auteurs. Ils peuvent même avoir un pianiste improvisateur, foujours non membre de la Soc'été.
Ces différentes combinaisons leur permettront de ne payer aucun droit d'auteur à la Société de la rue Chaptal.
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Les Ouvreuses réclament la Suppression du Pourboire
Elles indiquent comment on pourra obtenir cette réforme.
Le public aurait certainement applaudi les ouvreuses, s’il avait pu assister à leur meeting, un après-midi, salle Gruber ; car elles nous ont appris, nouvelle fort agréable, qu'elles étaient bien résolues à ne plus réclamer de pourboires. Le «petit service», en effet, était devenu une grosse charge et pour certains même un cauchemar. Il était impossible de pénétrer dans un théâtre ou concert sans être sollicité par le marchand de programmes, l’ouvreuse du vestiaire et la placeuse. Quelquelois des incidents se produisaient. La ligue des consommateurs pensa qu’elle se devait de faire cesser «un véritable abus ». Son secrétaire général, M. Fénétrier, fit des démarches dans plusieurs théâtres, démarches qu furent couronnées de succès, puisque cinq grands établissements et des théâtres de quartier accédèrent à son désir en «interdisant formellement aux ouvreuses de demander un pourboire ».
M. Fénétrier se rendit chez les ouvreuses et leur dit:
— Vous me connaissez, je ne suis pas un ennemi, je représente les spectateurs ; ils ne veulent plus payer de pourboires au théàtre. Mettons-nous d'accord. Il n’est pas admissible que nous soyons obligés de payer un supplément si nous ne réclamons aucun service, On ne demande pas de pourboire chez l’épicier, pourquoi en solliciterait-on au théâtre? Faites-vous payer par vos directeurs et nous serons tous satisfaits.
Il ne faut pas croire que l’ouvreuse demande la suppression de cette (aumône » de gaieté de cœur.
M. Carrière, secrétaire général de l’association, a exposé la situation :
— Vous êtes entre les mains de concessionnaires qui vous exploitent, dit-il. Ils versent 20, 30 ou 50.000 francs par an. À ce prix, ils ont la publicité du rideau, le programme, le vestiaire et les ouvreuses. Ils réalisent sur votre dos de gros bénéfices. Eh bien, nous allons, à partir de la saison 1912-1913, au plus tard, réaliser la coopérative des ouvreuses. Si les directeurs veulent des concessionnaires, nous leur dirons: «Quelle somme vous faut-il? Nous vous la donnerons. » Notre projet est tout prêt. Grâce à cette coopération, nous réaliserons de beaux bénéfices et nous supprimerons le pourboire.
Nous laisserons libres les directeurs de toucher eux-mêmes leur publicité, leur vestiaire; mais, dans ce cas, ils supprimeront le pourboire et vous donneront un salaire fixe. Notre programme peut se résumer ainsi : (Suppression des concessionnaires ; paiement des ouvreuses à salaire fixe et suppression des redevances aux concessionnaires et directeurs; services tarifés : vestiaire, petits bancs, programmes, lavabos ; interdiction de solliciter des pourboires. »
Les ouvreuses approuvèrent complètement le projet élaboré par M. Carrière et le conseil d'administration de l'association.
Mais malgré toute leur bonne volonté, les ouvreuses ne peuvent pas s'engager à ne plus réclamer de pourboires cette année, puisque la plupart ont déjà versé aux concessionnaires des sommes assez rondelettes pour pouvoir tendre la main, le soir, dans la salle. Aussi la ligue des consommateurs a-t-elle résolu d'appuyer la campagne commencée par quelques manifestations qui auront lieu dans le courant d'octobre. M. Fénétrier espère obtenir, par ce moyen, la suppression des pourboires dans les théâtres qui ne sont pas liés par des traités avec les concessionnaires.
PAUL BROCHIN.
Le système des pourboires au personnel dé service — très mauvais dans les théâtres — serait funeste s’il venait à s'acclimatér au cinéma. Cette éventualité est à craindre. Dans certains grands cinémas — nouveau style — ces dames commencent déjà à tendre la main, c’est pourquoi nous n'hésitons pas à reproduire l’article de notre grand confrère Le Journal, et à appeler sur lui l’attention des Directeurs de cinémas.
La Ligue des Consommateurs a pris une heureuse initiative. Nous ne saurions trop lui adresser de félicitations et d’encouragements. Si la campagne est bien suivie, elle ne sera certainement pas vaine et tout le monde y gagnera.
D Le
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