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LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 5
d’avoir bien voulu être des nôtres aujourd’hui et de n'avoir pas hésité à s'imposer les fatigues d’un long voyage pour nous être agréable. Je les prie de bien vouloir exprimer à nos camarades parisiens les sentiments de profonde sympathie que nous professons pour eux.
J’adresse aussi nos de salutations à nos camarades du Sud-Est de la France qui se sont fait excuser.
Je lève aussi mon verre à M. DureAu, du Ciné-Journal, et à M. Cu. Le Frarer, Directeur du Courrier CinématograPhique.
Leur présence ici nous donne la certitude qu'ils s’intéressent tout particulièrement à notre mouvement corporatif. Par leurs organes, nous connaissons les manifestations journalières de la vie cinématographique et nous pouvons les consider comme faisant partie de notre propre famille.
J'associe dans la même pensée les représentants de la presse locale qui ont bien voulu nous faire l’honneur d’accepter notre invitation. Nous les remercions des services déjà rendus par leur publicité et nous comptons sur leur appui dans l’œuvre d'éducation morale par l'image vivante que constitue maintenant le cinéma.
Enfin, Messieurs, je bois à la santé des membres du Syndicat et à celle de leurs familles.
À vous, chers camarades, je demande simplement de nous aider dans notre tâche par une propagande inlassable auprès de nos confrères, afin qu’ils viennent à nous et nous apportent ainsi le concours de leurs lumières et de leur expériences.
Souvenez-vous une fois de plus que l’union fait la force. C’est la devise commune de tous les Syndicats.
Sur cette dernière pensée, je termine en criant avec vous:
Vive le Syndicat Lillois !
Vive le Syndicat Parisien !
La parole est ensuite donnée à M. Monot. Celui-ci dans un éloquent et vibrant discours, fait une analyse magistrale de la situation cinématographique. Il recueille de toute la salle des applaudissements chaleureux et mérités.
Discours de M. Camille MONOT
Mesdames, Messieurs,
En ma qualité de membre d’honneur du Syndicat et au nom de tous ses adhérents, je suis heureux de saluer ici la présence des représentants parisiens du Syndicat des Exploilants français du Cinémalographe, MM. MeiLccaT, Trésorier ; MicHauLrT, Secrétaire-adjoint; et FERRET, membre de la Commission.
Je tiens aussi à présenter nos cordiales salutations aux deux sympathiques directeurs des journaux cinématographiques, à M. Dureau, du Ciné-Journal, et à M. LE FRAPER, du Courrier. Je n'oublie pas nos journaux locaux qui ont tenu à se faire représenter parmi nous. Je vous suis personnellement reconnaissant, Messieurs, d’avoir bien voulu vous déplacer pour vous joindre à nous et assister au déjeuner organisé par le Syndicat des Loueurs et Exploitants ae films cinématograPhiques et des industries qui $ y rattachent pour le Nord et Pasde-Calais.
Je remercie très sincèrement nos adhérents d’être venus en aussi grand nombre à notre déjeuner amical et je vous félicite, Mesdames, vous dont la présence apporte un charme tout particulier à notre réunion et la transforme en une vraie fête de famille.
Il m'est agréable aussi de saluer les exploitants non syndiqués qui sont venus se joindre à nous : ceci me prouve qu'ils ont compris les bienfaits du groupement et toute la portée de la manifestation d'aujourd'hui; ils sont les bien
venus ; ils viennent certainement nous apporter leurs adhésions et se ranger sous le drapeau syndicaliste.
Encore une fois, je vous remercie tous de votre présence. Votre empressement est la preuve qu’une action commune et concentrée était nécessaire. C’est pour moi la plus précieuse récompense de mes patients efforts pour arriver à la constitution du Syndicat; c’est aussi la lite preuve que oueurs et Exploitants ont compris la nécessité de concentrer leurs efforts pour la défense des intérêts communs. Nous sommes nés d'hier (le 9 août 1911) et cependant nous comptions déjà avant ce déjeuner 55 adhérents, tous membres actifs patentés.
Notre histoire est brève, Mesdames et Messieurs. Appelé par un certain nombre d’entre vous comme conseil, j'ai entendu prononcer les mots d'union, de groupement, de défense ; j'ai alors prononcé le mot de syndicat; il a rallié les suffrages des membres présents. Vous m'avez aussitôt demandé d'élaborer des statuts, ce que j'ai fait, de bonne grâce ; puis vous m'avez chargé, étant indépendant dans la question, d'installer les divers services pour le fonctionnement de l'association. Je me suis empressé d’acquiescer à votre désir, et, maintenant, je vous présente l'enfant débar
rassé de ses langes, bien constitué et plein de vitalité.
Comme je l’ai conçu, je tiens à ce qu'il se développe normalement, mais d’une façon rapideet indépendante, qu’il soit pass tous un appui sérieux; que toutes les mesquineries, es rivalités et les querelles intestines disparaissent pour faire place à une solidarité étroite et sincère et pour former un groupement de tout premier ordre où les questions les plus délicates, étudiées avec méthode, seront résolues au mieux des intérêts de la Corporation.
Désireux de réunir le plus grand nombre possible de gens du métier, nos statuts ont été démocratisés puisque, pendant trois mois à partir du jour du dépôt à la Mairie, les adhésions sont souscrites au Syndicat en payant seulement la cotisation du mois courant. Tenant compte que jusqu'ici nous avons été suffisamment libéraux, nous exigerons à dater de demain le versement d’un droit d'entrée pour être inscrit. J'invite donc nos camarades présents, quinenous ont pas encore adressé leur adhésion, à se faire inscrire aujourd’hui même.
Notre action syndicale, Mesdames et Messieurs, a un double but; d’un côté, nous avons en vue l’amélioration des conditions de travail, la défense d’intérêts économiques communs et la protection des dits intérêts vis-à-vis de l’Administration ; d’un autre côté, en bons et avisés commerçants, nous devons poursuivre des perfectionnements industriels tant pour la satisfaction que pour la sécurité de nos clients, c'est-à-dire du public. Si nous avons le droit de résister à des. tracasseries administratives souvent aussi coûteuses qu’inutiles, nous avons le devoir de. nous ingénier à rendre nos spectacles aussi attrayants qu’instructifs, æt cela dans les meilleures conditions de confortable et de sécurité. Aussi, plus nous serons nombreux, mieux nous serons placés pour nous faire entendre des autorités et pour agir utilement dans l'intérêt général.
A titre d'exemple, je vais vous signaler un point fort défectueux de l'exploitation cinématographique actuelle, auquel
l'union etda discipline syndicales peuvent seules apporter le
remède nécessaire et qu'il me paraît indispensable de réglementer à bref délai pour la sauvegarde de la prospérité commune, car il y a vraiment là un vice d'organisation locale sinon générale. Notre groupement-doït viser à resteindre la concurrence en concentrant nos entreprises aussi bien qu’en enrayant le passage multiple des flms et en réduisant la longueur des programmes. Il n’est pas doûteux que les
a