Le Courrier Cinématographique (Nov 1911)

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6 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE façons actuelles de procéder sont désastreuses, puisqu’elles arrivent à faire dire au public de nos salles que l’on voit toujours la même chose. De plus, en raison de la multiplicité des films, les spectateurs attachent moins de prix à la représentation : on dort plutôt qu’on ne regarde. C’est là un véritable gâchage de films qui entraine l’avilisement des prix sans profit pour personne, J’estime donc qu'il y aurait lieu de mieux utiliser les films dans chaque salle de spectacle et de ne pas passer au galop un grand nombre de bandes pour pouvoir les envoyer immédiatement à d’autres établissements. En un mot, il s’agit de progresser en qualitéet non en quantité, un spectacle cinématooraphique n'étant réellement intéressant que si les films présentés sont en bon état et passent à une vitesse normale; c’est à ces deux conditions seulement qu’il est possible d'obtenir un travail sérieux et rému nérateur, parce que lon tient le public en haleine sans le. fatiguer. Je ne voudrais pas moi-même, Mesdames et Messieurs, abuser de votre bienveillante attention en dépassant les limites que je m'étais tracées, c’est-à-dire de vous démontrer l'utilité de notre syndicat, les bienfaits qui peuvent en résulter pour tous nos adhérents et les voies dans lesquelles nous devions résolûment nous engager. Cecim’amène à dire deux mots au sujet de nos relations dans l'avenir, avec les groupements similaires des autres régions de la France, puisque déjà on a prononcé les mots de Fédération Nationale des Cinématographistes français. Sans être systématiquement opposé à l’idée, je ne crois pas encore le moment venu de la réaliser. Et voici pourquoi : d’abord, il est nécessaire que chaque syndicat soit bien en place dans la région où il opère, c’est-àdire que s'étant trouvé aux prises avec les difficultés du début, il ait fait preuve de consistance et d'énergie et bien montré qu’il était en mesures de se défendre par ses propres moyens ; ensuite, il faut que, abandonné à sa seule initiative, il ait étudié avec attention et déterminé avec soin les règles ct conditions favorables à son bon fonctionnement. A l'heure présente, les divers groupements étant à peine constitués ou tout à fait embryonnaires, il semble prématuré d'établir une Fédération, surtout avant qu’un Congrès ait jeté les bases d’une organisation générale. Ni les uns ni les autres nous n'avons encore fait œuvre utile dans notre petite spère d'action ; il est donc absolument indispensable de travailler séparément et de mesurer nos propres forces avant d'établir des règles générales qui pourraientdevenir des entraves et nous juguler pour l'avenir. En outre, la réunion d’un Congrès de toutes les associations locales exige une assez longue préparation et tous les intérêts régionaux doivent pouvoir y être loyalement représentés. Si, le moment venu, nous trouvons un terrain d'entente pour agir utilement auprès des pouvoirs publics, pour résister aux prétentions souvent exagérées de la Société des Auteurs et pour mettre un terme aux abus et aux vexations d'ordre général, eh bien! qu’une union nationale soit cimentée et qu’une Fédération ait désormais en main le sort de tous les cinématographistes de France. Nous inscrirons : « Ici, l’on danse. ». Et maintenant, Mesdames et Messieurs, je termine en vous proposant que le Syndicat des Loueurs et Exploitants de films cinémalographiques el des industries qui s'y rattachent pour le Nord et le Pas-de-Calais adopte une devise en rapport avec l'industrie exercée par ses membres et j'indique, comme susceptible de traduire brillamment notre action, la suivante : «Ressusciterle passé, intéresser en instruisant » Si vous acceptez cette devise, chacun de nous la portera désormais comme insigne et nous nous efforcerons de la justifier devanr le public, notre grand juge. Ensuite M. Meillat, le sympathique trésorier du Syn dicat des Exploitants Parisiens, délégué au banquet, dans une ardente improvisation, remercie les camarades du Nord de leur bon accueil. Il leur donne rendez-vous à Paris. Il félicite aussi les organisateurs du Banquet et se montre ravi de se trouver dans une aussi jolie fête. Il est beaucoup ap plaudi. Allocution de M. MEILLAT Trésorier du Syndicat des Exploitants Francais du Cinématographe Mesdames, Messieurs, Puisque l'heure des toasts est arrivée, permettez-moi de vous apporter l’expression de la sympathie de tous nos camarades du Syndicat parisien. Bien modeste orateur, peu habitué, je l’avoue, à causer devant une assemblée aussi choisie, c’est avec une réelle émotion que je prends la parole aujourd’hui pour vous remercier de votre fraternelle invitation et de votre réception si chaleureusement cordiale. La réputation des hommes du nord est universelle. Comme tout le monde, je savais qu’ils étaient les hôtes les plus prévenants et j'avais entendu parler du faste de leurs réceptions. J'étais pourtant loin de la vérité. Je ne m'attendais pas à la manifestation magnifique à laquelle vous nous faites assister et je reste sous le charme de votre amabilité et aussi de l'excellent déjeuner que vous venez de nous offrir. Je vous en remercie encore du plus profond du cœur, en mon personnel, au nom de tous les camarades que je représente ici et j’adresse, aux organisateurs de cette belle fête, mes très sincères félicitations. Nos amis nous ont délégués auprès de vous afin de resserrer les liens amicaux qui nous unissent tous, tant que nous sommes, dans la grande famille cinématographique. Nous voulons jeter les bases d’une entente générale fraternelle et sceller, en choquant nos verres, le pacte d'amitié que nous signerons bientôt. Mais ce n'est ni l'heure, ni l'endroit d’agiter des questions de politique générale, Je ne veux pas troubler ce beau jour de fête et encourir les reproches des dames charmantes qui m’entourent. Persuadé, Messieurs, que les discours les plus courts sont les meilleurs et les plus appréciés, surtout à l'issue d’un déjeuner copieux et si largement arrosé, je termine en vous disant : Au revoir ! À Paris ! et en levant mon verre 4 la santé de notre excellent anni Rémy Feys, votre dévoué président; à la prospérité du cinéma, à l’heureux succès du Syndicat des Exploitants du Nord. M. Thévenon, l’aimable trésorier,délégué de l’Association Belge du Cinéma, fait part à tous les collègues français des excellents sentiments de ses compatriotes. Il leur apporte ses souhaits de prospérité les plus sincères. Il semble disposé à entrer en relations amicales, plus étroites encore, avec les organisations syndicales françaises. Il est aussi très vigoureusement applaudi. M. Monot annonce, pour terminer, à MM. les syndiqués que la Maison Gaumont, représentée au Banquet par M. Costil, vient de verser à la caisse du Syndicat une somme de deux cents francs.