Le Courrier Cinématographique (Apr 1912)

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4 LE COURRIER CINEMATOGRAPHIQUE placés chez nous, entre la production et la consommation. En effet, il est assez rare qu’un Editeur quels que soient la perfection de son outillage et le talent de ses chefs de service ne produise que des films supérieurs. On n’a pas d'esprit tous les jours, à la même heure. Un metteur en scène ne peut pas répondre du succès de tous les scénarios qu'il interprète ; un auteur est dans la même incapacité. L'intermédiaire pourtant, celui, qui par contrat, s’est engagé à absorber la production intégrale de l'Editeur, est obligé de la faire absorber de la même manière par ses clients, les Directeurs de cinémas. Bon gré, mal gré, par surprise, suggestion ou autrement, il introduit dans leurs programmes les vues u’il a lui-même été forcé d'acheter, sans tenir compte de leur valeur, de laquelle dépend le succès d’un spectacle et la réussite d’une exploitation. D'autre part, si une concurrence intense manifeste vigoureusement à côté, et accapare une partie de la clientèle devenue fugace, il se voit obligé, pour équilibrer son budget, de ne plus acheter la même quanlité de films et d'abandonner les films à succès des autres maisons. Il est, en effet, encombré par le stock toujours plus lourd et plus onéreux des films monopolisés, que chaque semaine lui apporte avec une régularité désespérante. i l'on tient compte de l'énorme pal argent que met en mouvement une entreprise de location, il n’est pas difficile de comprendre qu’une telle opération, pour être soutenue avec quelque chance de réussite, nécessiterait un capital formidable, impossible à rémunérer. Dans le cinéma, les difficultés sont multipliées. La production a une telle force, la concurrence est tellement grande, il est tellement aisé de sortir un film ou une marque nouvelle que les exclusivistes, sans cesse débordés, sont condamnés irrévocablement à la défaite, s’ils ne sont que des intermédiaires. L'exploitation est la base sur laquelle est construit léchafaudage fragile du Trust. Le plus petit mouvement réflexe de la foule moutonnière de la clientèle, sa plus petite fantaisie, peuvent jeter à bas les combimaisons les plus solides en apparence. Un tel régime n'aurait quelque chance d’aboutir de chez un peuple ignorant. Les Français sont fron eurs et indépendants. Ils ont fait la Révolution pour obtenir l'indépendance spirituelle et la liberté du commerce. Toutes les tentatives de ce genre qu’on fera dans notre pays, sont condamnées d'avance et nul, sans être d’une imprudence exagérée, ne saurait prendre la responsabilité de négliger les avertissements économiques que chaque jour lui apporte. Ainsi que je le disais, dans un précédent article, chez un peuple libre, rien ne doit prévaloir contre les principes de la liberté commerciale et de la libre concurrence. Les monopoles disparurent à l'avènement de la liberté, avec les erreurs et les abus du passé. Ce régime désuet est pour toujours condamné. La vie économique moderne réclame l’indépendance. Si la majorité des cinématographistes demande la liberté du marché, c’est parce qu'elle est nécessaire, c’est parce qu’elle est une condition sine qua non de prospérité pour le cinématographe. Que tous les esprits, libérés de toutes contraintes, | : que tous les directeurs indépendants, que tous les hommes conscients de leurs devoirs et de leurs responsabilités réfléchissent un instant et examinent la situation actuelle. I] n’est pas douteux qu'ils se rangeront à côté de nous et qu'ils réclameront ce:que nous jugeons indispensable : /a diberté du marché du film. CH. LE FRAPER. LUN TRIBUNE LIBRE On nous écrit : NOIRE ININONINONNSI ; Milan, le 18 avril 1912. Je vous serais reconnaissant d'accorder à cette lettre l'hospitalité dans votre journal afin de m'aider à faire cesser des bruits fâcheux qui courent dans le monde cinématographique et qui pourraient me causer préjudice au rès de la maison avec laquelle je viens de signer. Profitant de quelques jours de vacances que me don _naïient les fêtes de Pâques, je suis allé à Turin, rendre visite à mes camarades travaillant dans là maison où moi-même, j'ai été pensionnaire pendant cinq äns,.dont trois comme metteur en scène et protagoniste, et que j'ai quitté volontairement, en restant avec mes anciens directeurs en relations des plus cordiales. * De cette visite, quelques gens mal intentionnés, en ont tiré la conclusion que je venais à Turin dans l'intention de me faire réengager par l’Itala Film. Je tiens absolument à démentir ces bruits tendancieux et à faire savoir que j'ai signé avec la Milano-Film, que je m'y trouve fort bien, et que j'y reste. EMILE VARDANES. Alias Toto-Boniface. Auteur-metteur en scène, artiste cinématographique,29, Via Stelvio, Milan, ou Milano-Film-Borisa. EE 18 avril 1912. Vous me rendriez un grand service si vous pouviez me faire envoyer par les maisons d'éditions les notices des vues qu’elles présentent toutes les semaines. Je ne reçois actuellement que les Vitagraph et pour faire mes circulaires ces notices sont indispensables... HUBERTY-FAYIER. Cinéma, } 74, rue de la Gare, Lens. Je Lyon, le 23 avril 1912. Les Cinémas augmentent chaque jour dans la belle ville de Lyon, mais pas aussi vite qu’ils devraient le faire, ni au grand bonheur du public Lyonnais, très amateur de ce spectacle, car les directeurs de cinémas sont malheureusement réduits faute de concurrence, à louer leurs films dans la maison Gaumont, qui seule, a un dépôt dans notre ville. Jls sont obligés di faire passer des films qui ont déjà été passés plusieurs fois dans les autres établissements de la ville. Si commecela est tout indiqué, les grandes maisons de productions cinématographiques. installaient à Lyon des succursales pour la location des films, non seulement elles feraient de belles affaires mais elles feraient développer le nombre de cinémas et rendraient un service signalé au public lyonnais en ne l’obligeant pas à voir de nombreuses fois le même film dans les divers établissements cinématographiques. ; BERNOUX. Directeur, Artistic Ciné-Théâtre, 13, rue Gentil, Lyon.