Le Courrier Cinématographique (Jun 1912)

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Deuxième Année. N° 24. Le Numéro : 25 centimes. 8 Juin e Courrier Cinématoéraphique ORGANE HEBDOMADAIRE INDÉPENDANT DE LA CINÉMATOGRAPHIE DES ARTS, SCIENCES ET INDUSTRIES QUI S’Y RATTACHENT ABONNEMENTS : Un an na Due MO Efe Rédaction et Administration : ÉTRANGER 4 Un an eee on. se (als fT) | Directeur : CH. LE FRAPER 95, Boulevard de Magenta, PARIS TÉLÉPHONE 456-33 LA PUBLICITÉ est reçue aux Bureaux du Journal L'Affiche Que peut-on dire sur l'affiche que l'on ne sache déjà ? Peu de choses, et pourtant, dans notre corporation en particulier, on néglige souvent cet élément essentiel de succès. L’affiche, n'est-ce pas, c’est la synthèse même de la publicité. Nul n’ignore à l'heure actuelle le rôle prépondérant que cette fée joue dans la vie moderne industrielle, commerciale, scientifique ou artistique. : L'opinion publique est paresseuse. Elle se laisse guider volontiers. On applaudit tel ou tel artiste parce que son talent a été consacré par la critique bienveillante du leader à la mode. On admire un tableau qu’une publicité savante a désigné à l'attention générale comme un chef-d'œuvre unique. L'on prend d'assaut les places d’une salle de cinéma s’il est dit qu'on y voit un spectacle rare et que chaque soir les derniers venus n'entrent pas. Il en est ainsi. Notre siècle électrique entraîne dans ses trépidations les pauvres habitants de notre planète. On brûle sa vie dans une agitation perpétuelle. Personne n’a plus le temps de se faire une opinion. On accepte pour bonne celle que vous apportent toute préparée les journaux, les livres ou même les affiches. Chez nous, un film attirera beaucoup de monde dans une salle de spectacle, s’il est habilement appuyé Par une publicité judicieuse. Les Directeurs n'ignorent pas les petites faiblesses de la foule. Ils demanderont, de préférence, ce même film, sans s'occuper de ses frères d'édition quelquefois meilleurs. C’est pourquoi les Editeurs renforcent leurs plus elles pièces de lithographies bariolées, de photos, de notices, et souvent d'affiches spéciales, dans lesquelles ils mettent en vedettes les interprètes princi paux de la scène sensationnelle sur laquelle ils fondent leurs espérances. Pour les films français édités par des maisons parisiennes, tout va pour le mieux. La Société Pathé en particulier s’est fait une réputation méritée en tirant sur ses grands films des lithos remarquables de 3 mètres sur 2. Ces dernières, véritables œuvres d'art lithographique, exécutées par des artistes de talent, constituent une publicité de premier ordre. Elles influent d’heureuse façon sur les recettes des salles devant lesquelles elles sont affichées. Mais hélas! les firmes françaises ne sont pas accessibles à tous. Beaucoup d’entre elles sont monopolisées. La grande majorité des Directeurs français se trouve dans l'obligation de puiser dans le stock étranger. Ils y trouvent, avouons-le, des films supérieurs. Chaque semaine, les grandes maisons étrangères, telles que : Itala, Biograph, Nordisk, Selig, Ambrosio, Cinès, Imp, Rex, Pasquali, Kalem, Lubin, Empire, Welt, etc., etc., sortent des succès. Avec leur appoint, on constitue des spectacles variés, intéressants, très goûtés du public parisien. Malheureusement, ces Sociétés sont mal servies en fait d'affiches. Quelques-unes pourtant possèdent d'immenses lithos, fort belles d’ailleurs, inévitablement dépourvues de titres, à moins qu’elles ne portent un titre en langue étrangère. Je voudrais que MM. les Editeurs comprissent les inconvénients de cette légère malfacon. Les Directeurs de spectacles en souffrent; par ricochet, l'Editeur n’y trouve pas son compte, puisque souvent, faute d’une affiche bien établie, il est arrivé qu’une yue de premier ordre n’élait pas vendue. N'oublions pas que l’affiche est un mode de publicité qui s'adresse à tout le monde. Son action est d’autant plus efficace qu’elle est plus explicite. Le lecteur de l'annonce d’un journal est toujours un homme pressé, on peut affirmer que celui de l'affiche-apposée sur la voie publique l’est plus encore. On s'arrête à peine pour la lire. Elle doit donc parler