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Le Courrier Cinématographique (Jul 1912)

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8, ns ss ©. © LE COURRIER CINEMATOGRAPHIQUE Réprobation Générale Décidément, le maire de Lyon a une bonne presse. Tous les journaux sont unanimes à reconnaître que la mesure énergique qu’il a prise à l'égard des Films Subversifs s'imposait. Elle s'imposait tellement que d’autres maires ont Suivi, d’autres suivront encore, en dépit des protestations ridicules des.journaux stipendiés. Tous les gens de cœur, tous ceux que préoccupe l'avenir de notre industrie sont de l'avis du maire de Lyon et de Ses collègues. Le Cinéma doit rester strictement moral s’il veut vivre et prospérer. : Voici d'ailleurs-un filet que nous détachons du Petit Marseillais. Son rédacteur, que.nul n'accusera d’être cinéphobe, commente spirituellement mais sincèrement la situation : Une Mesure sanitaire M. Edouard Herriot, maire de Lyon, est l’homme des mesures énergiques. Il a interdit par arrêté les représentations cinématographiques reproduisant des scènes de cambriolage et de banditisme ou qui seraient contraires aux bonnes mœurs. Il est toujours fâcheux d'en arriver à des interdictions, mais il est des cas où la mesure s'impose. Sans vouloir prétendre que si nous avon eu des Bonnot et des Garnier, c'est la faute des cinémas, il faut bien convenir que les fabricants de films cinématographiques vont un peu loin. Les histoires qu'ils offrent au public montrent presque toutes le gendarme rossé et l'apache triomphant. Ne nous faisons pas meilleurs que nous ne Sommes. I1 y a au cœur de toute foule de mauvais instinets qu'il est dangereux de flatter. Car il se trouve toujours des détraqués, des faibles pour se figurer que « c'est Arrivé ». : Voyez les affiches qui annoncent ces spectacles, observezles un moment à la porte des établissements en vogue : les jeunes oisifs se pourlèchent devant ces images peinturlurées à la mode de Turin ou de Francfort, où un gentleman en chapeau haute forme tient un browning à hauteur de son œil. On me dira qu'il v a autre chose au cinéma. C'est vrci. On y voit des scènes dites « sentimentales », mais d'une sentimentalité si bébête de chanson à deux sous, qu'elles vous dégoûtent à tout jamais de la vertu et qu'on a vite fait de redemander du revolver. Et comme c’est le publie qui paie, la direction le sert de son plat Le maire de Lyon, homme pourtant très libéral, a cru devoir préserver ses, administrés. Il faut croire que la mesure qu'il a prise n'était pas inutile, puisqu'il vient d'être imité par le maire de Toulon, par le maire de La Rochelle et par le maire de Bordeaux. Certes, défendons nos libertés, mais reconnaissons que le premier citoyen d'une grande cité a charge d'âmes et qu'il peut, qu'il doit défendre un spectacle dangereux comme il ferait désinfecter un égout infesté ! André NÉGIs. À vendre ou à louer Le Combat de Boxe Carpentier Klaus é — S’adresser au “ COURRIER” Letire de Berlin. | LA CENSURE DES FILMS FRANÇAIS EN ALLEMAGNE Heureux Français, qui ne connaissent pas la censull de films ! chez eux, le maire, souvent un brave homïis agissant selon sa conscience émet quelque fois son avis} En Allemagne, c’est la police qui s'occupe de veil que les films ne fassent aucun tort aux bonnes âm aux bonnes mœurs, et aux instincts variés de la pêll humaine. | La police! cela veut dire que dans chaque ville tion qu'on a décidé d’imiter dans tout l'empire la D premières de censures..Le résultat est communi] officiellement en province et aux policiers des villes. province. On leur laisse le choix d'accepter la décisid berlinoise ou de censurer selon leur goût. 1 Chaque films, venant au marché de Berlin, est à pi senter d'avance à la police. Il doit rester dans les mail du propriétaire et non présenté au public avant la sein tence du jugement policier. | On a constitué la censure de films au bureau de, Ï censure des pièces de théâtre. Les officiers de la politl qui doivent voir les projections, pour en tirer des CO clusions, ont donc le nom curieux de « lecteurs ». 24 lecteurs n’ont pas la vie facile, car une centaine 0 films doivent passer sous leur critique chaque jt Néanmoins, il est irritant et inexplicable, comme ol arrive quelquefois à des décisions contradictoires. : se réfère à des titres, à des scènes insignifiantes, € qui est permis aujourd'hui est prohibé le lendemain: I1 y a d'ailleurs deux censures. Celle qui interll complètement le film et la seconde, moins sévère, interdit la projection du Film devant les enfants. | Chez nous, la censure fonctionne. Elle taille ta qu’elle le peut. Il ne se passe pas de jours sans que film ne succombe sous les terribles ciseaux. ” Les scènes passionnées, les scènes d'adultère, , meurtre, sous toutes ses formes, ne sont pas traité avec bienveillance. Et comme la police est maîtresse 4 solue, en cette matière, il ne fait pas bon la metirew scène, surtout quand elle n'a pas le beau rôle. En somme, malgré les dernières interdictions qi provoquèrent les films de Bonnot, interdictions oct} sionnelles, légitimes qui ne sauraient avoir de suite, le cinématographistes français jouissent d’une liberté ï lative que leur envient leurs collègues allemands. F. FÉLM CSSS EEE EEER ER EEE EEE É) Service d'ESSa gratuit | du Courrier Cinématographiqué Nous rappelons à ceux de nos Lecteurs que notl journal intéresse en principe qu'ils peuvent obtenir, sur simple demande, le SERVICE GA} TUIT PENDANT UN MOIS. — Gette inscriptil est demandée dans le seul but de leur assure? service régulier du COURRIER CINÉMATOG une telle “4 | -PHIQUE pendant le laps de temps qu'ils jug utile pour pouvoir en apprécier la valeur.