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_30 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE
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OT D D D
MM. les Auteurs de Scénarios sont priés d'adresser leurs œuvres comiques, genre “GONTRAN”’, “WILLY”, “GAVROCHE (BERTHO)"” à la Société du Cinéma ECLAIR à Epinay-sur Seine ; Prix: 30 à 100 francs. AO 0 PV
S 5
DO MODETLTIEN
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Dernière Heure
Le Cinématographe devant le Conseil Municipal de Paris
Ainsi qu’il était aisé de le prévoir, les tracasseries que nous avons signalées et combattues dans cerlaines villes de France viennent de mourir aux portes de Paris. La grande cité ertistique libérale ne suivra pas le mouvement. Elle ne recourra à aucun arrêté général pour remettre dans la voie les éditeurs qui seraient tentés de s’en écarter.
On sait que M. FizuioN, Conseiller municipal de Paris, se propose d'interpeller, à ce sujet, le Préfet de la Seine, à la rentrée du Conseil Municipal.
Voici la lettre qu’il lui adressa ces jours-ci :
19 Août 1912 Monsieur le Préfel,
Un grand nombre de maires ont estimé devoir user de leurs pouvoirs de police pour inlerdire la représentation, dans les cinémas ouverts au public, de tout film reconstiluant les exploits des bandits qui cherchent précisément, par le crime, la plus triste célébrilé.
J'ai l'honneur de vous demander quels motifs vous empéchent de prendre, pour Paris et le département de la Seine, un arrêlé analogue.
Et si vous ne croyez pas vous déparlir de la réserve que vous gardez actuellement, je vous prierais, Monsieur le Préfet, de vouloir bien accepter une question à ce sujet dés la rentrée du Conseil Municipal.
Veuillez, Monsieur le Préfet, elc.
CHARLES FILLION Conseuler Municipal de Paris.
Aux premiers échos de cette nouvelle, M. BRÉZILLON, Président du Syndicat Français des Directeurs de Cinémas, se rendit en hâte à la Préfecture de Police où il eut la bonne fortune de s'entendre confirmer ce qui lui avait été dit dernièrement dans d’autres circonstances par M. Yves Durand, Directeur du cabinet de M. Lépine. Celui-ci rassura en quelques mots M. Brézillon. Voici d’ailleurs la nole que notre ami nous adresse à l'issue de son entretien :
« Le préfet de police n’a pas cru devoir prendre, à l’exemple des maires de certaines villes, des arrêtés interdisant dans les cinématographes ouverts au public, exhibition de tout film reproduisant des exploits de bandits. En effet, à Paris et dans le département de la Seine, les spectacles cinématographiques, qui ne peuvent s'ouvrir sans l'autorisation du préfet de police, ne sont jamais autorisés qu’à la condition — spécifiée dans l'arrêté — de « ne représenter aucune scène susceptible de porter atteinte à la morale ou à l’ordre public ». Il va sans dire que les films représentant des exploits de bandits rentrent dans cette catésorie. Les cirecteurs de cinématographes peuvent donc être mis en demeure de rayer de leur programme lexhibition de certaines scènes, sous peine du retrait de leur autorisation.
< Dans ces conditions, un arrêté proscrivant par voie de disposition générale certaines scènes d’un genre déterminé paraît inutile et, de plus, dangereux.
« Inulile, puisque, on vient de le voir, la Préfecture de police interviendrait efficacement dans le cas où un fait repréhensible lui serait signalé, et, s’il est vrai qu’elle peut ne pas être avisée de certaines infractions individuelles — si l’on songe au nombre très élevé des cinématographes existants à Paris — ce n’est pas un arrêté général qui les lui ferait connaître.
« Dangereux, car un arrêté général ne peutavoir plein effet que s’il a été consacré par des décisions judiciaires. Or, il est évident que le Syndicat des Directeurs de cinémas contesterait, dans les cas douteux le bien fondé de la poursuite. L'arrêté général serait donc moins efficace que les mesures particulières. Et c’est ce que le Préfet a voulu éviter. »
M. Lépine n’a d’ailleurs pas eu à intervenir à l’époque où les films l’Aulo Grise et Hors la Loi, précisément ceux qui mirent le feu aux poudres, furent lancés. En effet, ces deux films eurent peu de succès à Paris. Seuls quelques rares établissements de second ordre les passèrent. Nul ne s’en aperçut.
Ceci étant posé, nous sommes personnellement satisfait de l’interpellation de M. Fillion. Elle nous permettra de plaider la cause du cinéma devant le Conseil Municipal de Paris, devant les hommes éclairés qui le composent. Quelques-uns d’entre eux connaissent fort bien la question. M.Maurice Quentin, le Conseil du Syndicat Français, pourra à ce moment, avec tout le talent que nous lui connaisons, remettre définitivement les choses au point. Il n’est pas douteux que les autres maires français suivront le débat avec attention et se référeront aux décisions prises au Conseil Municipal de Paris.
Nous enregistrons encore aujourd’hui un nouvel arrêté d'interdiction des films représentant des agissements criminels pris par le maire d’Issoudun. Espérons que ce sera le dernier !
CÉLEEELEEEEELEEEELELLE LEE) POP PT er Dr Le Cinéma gratuit
On annonce l'apparition prochaine d'un nouveau journal quotidien. Celui-ci lance un numéro spécimen et publie un Bon-Prime bien singulier dont nous voulons donner la primeur à noslecteurs.
Le voici in-extenso :
BON PRIME
donnant droit aux primes indiquées
page 3 Compagnie Francaise des Théâtres et Cinémas graluits 24, boulevard Poissonnière, Paris Deux Bons donnent droit à une place dans un théâtre ou un cinéma: Système Henry du Thil, breveté S. G. D. G.
Notre confrère publie en page 3 une liste de 2000 maisons recommandése. Il informe ses lecteurs que pour bénéficier d’une place gratuite dans un cinéma, il suffit de faire un achat de ofr. 5o dans une des maisons précitées et de se présenter muni de deux Bons-Primes, à la Compagnie Française des Théâtres et Cinémas graluils, 24, Bd Poissonnière.
Qu'est-ce que cela veut dire? Verrons-nous bientôt la réalisation du Cinéma-article de prime? Est-ce au contraire une aimable plaisanterie ? L'avenir nous l’apprendra. Attendons.