Le Courrier Cinématographique (Sept 1912)

34 LE COURRIER CINEMATOGRAPHIQUE Une belle Soirée Vendredi dernier, le Casino de Paris fit dans la joie une brillante réouverture. L'heure tardive de la représentation nous empêcha de donner au compte rendu de cette belle manifestation artistique toute l’ampleur nécessaire. C’est avec plaisir que nous y revenons aujourd’hui. Disons de suite que le spectacle admirablement choisi fut exquis. La chaleur des applaudissements nous dispense d’un éloge superflu. Mais il nous est agréable d'envoyer à l’impresario, au distingué Directeur du Casino de Paris, nos plus sincères félicitations. Comme d'habitude, M. Barton avait bien fait les choses. On remarquait dans son programme une série cinématographique sensationnelle. Entre autres vues : Sous la Coupole, une exclusivité de la Maison, eut un réel succès. Les attractions de premier ordre vinrent apporter une diversion heureuse au spectacle ds pie : Sinardini, le Roi de l'Evasion, fut acclamé ; The Delmos et leur Chien Foot Balleur déchaïnèrent dans la salle la plus franche gaieté; La Fédora présenta avec bonne humeur un numéro à transformations fort original plein de surprises. Elle mérite aussi des compliments. Un public sélect emplissait la salle toute étincelante de lumière. L:s personnalités cinématographiques les plus en vue assistèrent à cettereprise sensationnelle. Elles s’en retournèrent ravies, souhaitant à leur hôte, M. Barton, la réussite la plus rapide et le succès auquel son intelligente initiative . son expérience professionnelle lui donnent tous les roits. LÉLLELEELELELREEEEEELEEEELEEL EE RE EEE EEE RE, Le Film Journal (Edition Exclusif Film, r0$, rue St-[Lazare, Paris) DRoSSEN (Brandebourg). — Un grand ü.cendie détruit une partie de la ville. ‘PARIS-BAGATELLE. — Le 28e d'infanterie passe l'inspection générale avant le départ pour les grandes manœuvres. LonNDRES. — Les obsèques du grand philanthrope Général Booth, président de l'Armée du Salut. FOLKESTONE (Angleterre). — Concours de beauté. SCEAUX. — Concours el inauguration des jardins ouvriers. VINCENNES. — Un mariage en autobus. ANGLETERRE. — Une corrida organisée par des officiers de marine. DÉLIE-OELIECE-LIE ED LIEIECPE-IELE-E IE 3 A propos d'Ecran La Compagnie des Ecrans Lumineux Radium, en réponse à un article publié dans notre dernier numéro sous le titre : Un nouvel Ecran, nous adresse la note suivante que nous nous faisons un devoir de publier : Paris, le 4 septembre 1912. J'ai lu avec grand intérét votre article au sujet du nouvel écran de M. Ferret, ef je souhaïle à celte affaire toute la prospérilé possible. Cependont, je tiens à préciser d'une facon catégorique que l'Ecran Radium n'est nullement fait sur les mêmes bases que l'écran de M. Ferret, Ecran Radium étant un écran métallique qui n'a rien à voir avec la peinture d'aluminium déjà connue. La propriélé de l'Ecran Radium n’est pas seulement dans les résullals artistiques qui sont supérieurs à tout ce qui est conti aujourd'hui, mais encore il permet à l'Exploitant quelle que soil la conformation desa salle de marcher à ÿ ou 10 ampères max mum ; de plus, ilest fait d’une seule pièce et ne présente ni ray res, ni taches. ÿ L'Ecran Radium continuera à se vendre 120 francs le mètre carré pour les écrans de moins de $ m. x 4 m., et 100 francs le mètre carré pour les écrans de dimensions supérieures. En d'autres mots, l’Ecran Radium restera l'écran idéal, et les diverses installations que nous sommes en train de faire permel: tront aux Exploitants de se faire une opinion définitive. Pour la Compagnie des Ecrans Radium : VéLy BEv. DÉLIE IE LIELIELIELIELIELIE IE LIELIER DÉLITS 9 La Dame de chez Maxim's Il y'a environ treize ans le triomphal vaudeville de Georgt® Feydeau prenait possession de l'affiche du théâtre des Nour veautés. Il l’occupa plus d’un an. | La Dame de chex Maxim's est la pièce heureuse par excés lence. Elle ne vieillit pas. Chacune de ses reprises est un succès nouveau. C'est une comédie follement gaie. _Elle amuse depuis treize ans les foules, elle amusera toujour tant elle est débordante d’esprit et pleine de situations C0 m-ques. Le monde entier lui fit fête. Si l'Angleterre eut la malencontreuse idée de l’interdire, les Anofais se rattra” pèreñt copieusement à Paris. Ils apprirent le chemin dé* Nouveautés et ne l’oublièrent plus. La Dame de chez Maxim’s manquait au rép-rtoire cinéma” tographique, elle devait tenter nos metteurs en scène. ES directeurs de l'A. C. 4. D. le sentirent les premiers, 1 eurent une idée véritablement heureuse en mettant ceis pièce à l'écran. Félicitons MM. Agnel et Chautard. Ils 02 amplement réussi. Leur film rend admirablement l'esprit l’œuvre de Feydeau. IL. est fort habilement interprété pa une troupe d'excellents comédiens. Je lui prédis une D glorieuse carrière. UAUAUAUAUAUATAUAUAUAUAU Pénétrez-vous bien de ceci ! L’Exploitant qui lit les journaux techniques ne perd jamais son temps; celui qui lit attentivement et met en pratique les théories exposées dans le Courrier Cinématographique gagne de l'argent 1... puisqu'il évite d’en perdre 1!