Le Courrier Cinématographique (Sept 1912)

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Deuxième Année. No 39. Le Numéro : 25 centimes. 91 Septembre 1912. Le Courrier Cinématoéraphique > ORGANE HEBDOMADAIRE INDÉPENDANT DE LA CINÉMATOGRAPHIE DES ARTS, SCIENCES ET INDUSTRIES QUI S’Y RATTACHENT ABONNEMENTS : : Paris. . 10 fr. ANSE Départements 15 » ÉTRANGER. 90 » Directeur : CH. LE FRAPER à Rédaction et Administration : -95, Boulevard de Magenta, PARIS TÉLÉPHONE 456-33 LA PUBLICITÉ est reçue aux Bureaux du Journal la Bourse du Cinéma + Berlin possède, dit-on, une petite Bourse du Film. Les cinématographistes allemands, fortement malmenés ces temps-ci, ont éprouvé le besoin impérieux de se grouper plus intimement. Ils ont formé des Comités de défense nombreux et puissants. Ils ont, en même temps, cherché un moyen de se rencontrer aisément et choisi, au centre de Berlin, une salle de réunion, où, le cas échéant, ils pourraient établir une permanence. La Bourse du Film était créée. Elle fut installée au Café Trocadéro, 224, Friedrichstrasse. Et maintenant nos collègues y viennent volontiers pour causer de leurs affaires et se tenir au courant des événements. es cinématographistes étrangers y sont reçus cordialement. Ils y trouvent un centre sympathique et con raternel. : Il est particulièrement réconfortant à notre époque d'enregistrer des mouvements de solidarité si Caractérisés, partout où ils peuvent se manifester. Nous ne Saurions trop féliciter nos camarades de leur louable initiative et de la courageuse énergie dont ils font Preuve pour défendre leur patrimoine. Pourtant, Berlin n’a pas le monopole de cette idée. l'y a tantôt deux ans qu'une Bourse du Film fonctionne en France. Elle fut créée de toutes pieces par le Syndicat Français des Directeurs de Cinématographes. est à cette organisation, aujourd'hui solidement Constituée; que revient le grand honneur de lavoir édifiée à Paris et maintenue au prix de mille sacrifices, au milieu de difficultés de toutes sortes. La Bourse du Cinéma de Paris vint au monde à la Brasserie-Cinéma Rochechouart. Elle fut organisée par . Ferret, son directeur, un militant actif, profondéent dévoué, qu'on retrouve touJours le premier sur à brèche. Après un séjour de quelques mois True RoChechouart, elle descendit au centre de Paris et tient maintenant ses assises au Consortium-Cinéma, 18, rue du Faubourg-du-Temple. Les directeurs de cinémas, les éditeurs et les loueurs se retrouvent là, en nombre, le lundi et le mardi. Ils assistent tous ensemble à la projection des nouveautés de la semaine, passent les commandes, font leurs achats, montent leurs programmes, s’entretiennent amicalement des affaires générales et négocient toutes transactions cinématographiques. s On ne saurait croire l'influence d’un tel milieu. EHe a modifié en très peu de temps les mœurs de notre corporation. Les cinématographistes ont fait connaissance. Des indifférents ou des concurrents d'hier sont devenus des amis. Ils ont compris qu'il fallait travailler la main dans la main, ct l’on voit, signe heureux des temps nouveaux, les loueurs fraterniser avec les directeurs de cinémas, les éditeurs avec les loueurs. Presque toutes les firmes cinématographiques mondiales soumetlent au Consortium leur production aux acheteurs éventuels. Et il n’est pas rare de voir défiler au cours des après-midi, de 12 à 15.000 mètres d’échantillons. Cette innovation, profondément démocratique, a permis à la concurrence, la grande régulatrice de toutes les industries, de se manifester librement. Les petits éditeurs, les représentants des Maisons étrangères reçoivent. au Consortium un accueil toujours égal. Leurs films sont projetés à leur tour, et appréciés à leur juste valeur, par une collectivité profondément impartiale, dégagée de toute emprise intéressée. 381 Certaines d’entre elles ont ainsi pu se créer une lace de choix au soleil cinémiatographique en révéant publiquement des qualités exceptionnelles insoupconnées. Et maintes fois des efforts laborieux et intelligents furent justement encouragés. | Le Consortium est un symbole. Respectons-le comme tel, et venons grossir le nombre de ses adhérents. Nous en ferons une forteresse inattaquable. CHARLES LE FRAPER. sa “