Le Courrier Cinématographique (Oct 1912)

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Deuxième Année. No 41. Le Numéro : 25 centimes. Le Courrier 5 Octobre 1912. Cinématoéraphique ‘ORGANE HEBDOMADAIRE INDÉPENDANT DE LA CINÉMATOGRAPHIE DES ARTS, SCIENCES ET INDUSTRIES QUI S’Y RATTACHENT ABONNEMENTS : Pacs 5: 10frFRAN ; ; re Départements 15 » ETRANGER. . . . . . >» Directeur : CH. LE FRAPER Rédaction et Administration : 95, Boulevard de Magenta, PARIS TÉLÉPHONE 456-33 LA PUBLICITÉ est reçue aux Bureaux du Journal Le Pavé de l'Ours La situation cinématographique en Belgique est PEU rassurante. Le Conseil-provincial du Brabant, dans L intention sans doute de créer une difficulté de plus à l'exercice de notre profession, étudie le principe d’une contribution nouvelle, très onéreuse, à imposer aux Cinémas. Il se propose, dit-on, de voter une taxe supplémentaire de 0,05 par ticket d’entrée dans les salles de Spectacles cinématographiques. Nos collègues, déjà lourdement imposés, acceptent mal une telle éventualité. Ils en sont, à juste titre, fortement émus et se préparent à opposer aux pré ee du Conseil provincial la plus‘ vive résisance. Dans cette circonstance, l'A. B. C. a pris position. Sa conduite est particulièrement étrange. Les Cinématographistes belges sont inquiets; l'A. B. C. va plus loin, elle semble en proie à la plus incompréhensible des paniques. Au lieu de s'élever purement et simplement contre l'arbitraire de la taxe dont ses adhérents sont menacés et de prouver au Conseil Provincial qu'il n’a pas légalement le droit de frapper une Catégorie de citoyens d’une taxe exceptionnelle, elle anticipe sur l'avenir et dresse elle-même les plans d'application de l'impôt nouveau. De propos délibéré, elle soumet un moyen pratique de pressurer un peu plus les exploitants, en signalant que le prélèvement au pourcentage serait beaucoup plus simple et plus équitable, a £ S Décidément, cette organisation fait bon marché des deniers des Directeurs de Cinémas. Son plaidoyer me fait l'effet d’un réquisitoire formel: Il constitue une acceptation et ne discute que la question de forme. On croirait qu’il a été rédigé pour les besoins de la cause, dans le but de favoriser la tâche du Conseil provincial auquel on confère des pouvoirs peut-être un peu étendus. UE Voici d’ailleurs, à titre documentaire, une coupure du communiqué de l'A. B. C.: L’A. B. C., justement émue du bruit d’après lequel le Conseil provincial du Brabant se préparait à voter une faxe de 5 centimes par entrée dans les Cinémas, s’est réunie cette semaine . pour prendre les mesures nécessaires. L'A. B. C. a reconnu que le conseil provisoire n’avait encore rien voté, mais qu'il avait envisagé la possibilité d'ajouter une taxe provinciale aux taxes communales dont les exploitants sont déjà grevée. : Le bureau a invité les exploitants à lui faire parvenir au plus tôt tous les documents qu'ils croiraient pouvoir être utiles à la protestation, qui sera présentée à la «députation permanente », par une délégation dont les membres ont été désignés par lassemblée. Ils feront ressortir les taxes déjà payées, et s’ils ne réussissent pas à échapper tout à fait à une nouvelle taxe, ils demanderont à ce qu'elle soit établie au pourcentage des recettes, car il ne serait pas logique, en effet, que les petits exploitants travaillant à 20, 15 et même 10 centimes soient tenus de payer la même taxe par spectateur que les Etablissements faisant payer jusqu'à 2 francs. Qu'est-ce que cela veut dire? A quel sentiment a-t-on obéi en publiant ces lignes? En tout cas, les Belges commentent de façon peu flatteuse la conduite de l'A. B. C. Pour mon compte personnel, sans vouloir désobliger nos collègues, je me demande si l'Association Belge du Cinéma est véritablement composée de professionnels. En lisant ces lignes, on serait tenté de croire qu’il en est tout autrement. L’ours de la fable serait-il ressuscité? Ch. LE FRAPER.