We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.
Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.
était la sœur aînée de toutes les passions et qu’elle dénaturait le cœur.
Autant elle est capable, en effet, lorsqu'elle est bien et noblement dirigée, L faire produire à l’homme de gran
des et belles choses, autant, dans le cas contraire, et c’est,
hélas! la généralité, elle peut l’amener aux pires bas-sesses, aux plus déconcertantes lâchetés.
Nous n’en voulons pour preuve que l’histoire mélancolique et vécue qui fait l’objet du beau film que nous sortons cette semaine.
Femme d’un modeste employé de bureau, Julietie Morin accepte, sans enthousiasme, la vie trop simple qu’elle doit mener. Aussi, quelle joie pour elle lorsque son mari
reçoit une invitation de François de Gratien, un ancien camarade de collège perdu de vue depuis longtemps et rencontré par hasard la veille. Cet ami, très riche et qui ignore la modeste condition _ de Marcel Morin, le prie de venir, avec sa jeune femme, _ passer quelques jours à son château d'Ormoise. Cédant aux pressantes supplications de Juliette, Marcel accepte, et tous deux, se joignant à une bande de joyeux invités, _ s’embarquent sur le yacht de plaisance qui doit les transporter chez François de Gratien.
Hélas! ce qui devait arriver arrive ! Grisée par la facile existence qu'elle a menée durant trois jours, Juliette, écœurée de la médiocrité de son chez soi, se Jaisse enlever par un des invités de François, un certain Gaston de Solanges, qui l’a serrée de près dans le parc du château.
Et c’est alors la fuite éperdue en automobile, l’enivre
_ ment de la vitesse, la grande vie, en un mot, jusqu’au jour où son ami, reconnu pour un dangereux aventurier, est arrêté et la laisse seule et déshonorée.
_ Réduite à la plus extrême misère, Juliette est recueillie
L ee une brave blanchisseuse et, un jour, où elle va livrer
du Jinge dans un hôtel, elle se trouve en face de François
de Gratien, qui n’a cessé de voir l’infoituné Morin, devenu
fou à la suite de la fugue de sa femme. É
N’écoutant que son cœur et se sentant indirectement responsable du malheur de son ancien camarade, Fran
çois rapproche les deux époux et a la joie de voir Marcel recouvrer. la raison auprès de celle qu'il n’a cessé d’aimer. ‘
_ Rien n’a été négligé pour faire de ce drame intime et prenant un petit chef-d'œuvre de goût, et ce sera un véri
_ table enchantement pour les spectateurs de voir, par un
_ piquant effet de contraste, ces êtres ballottés par la vie,
agir et se mouvoir dans la sérénité des plus beaux paysa
SF 52808 qui se puissent contempler et qui contribuent, eux aussi, pour une large part, à l’infaillible succès de cette
-, Scène sensationnelle:
&
Éd
__ H. DE RUVTER
31, Boul. Bonne-Nouvelle, Paris. Livrable le 8 novembre
SAVOIA-FILM
SA MAJESTÉ L'HONNEUR :
Renata Sangiorgio aime et est aimée.
Son bonheur serait parfait si les affaires de son mari marchaient bien. Mais, malgré l’acharnement de celui-ci au travail, des opérations malheureuses successives le conduisirent inévitablement à la ruine. Antonio Sangiorgio n'accepte pas de conseils..Il a une opinion de son savoir faire : trop grande, hélas!.…..
Furieux et dépité de voir que son beau-frère, dont il est associé, ne veut pas suivre son opinion, qui évilerait 4° Enr la faillite, le frère de Renata se retire de la Société. j 3 à
LE COURRIER CINEMATOGRAPHIQUE
Resté seul à la tête d’une affaire difficile à conduire; Antonio Sangiorgio lutte sans succès. La dernière opéra=s tion sur laquelle il comptait pour se rattraper, échou@l C’est l'effondrement ! 4
Il faudrait une centaine de mille francs pour sauveb la situation ! Antonio, se sentant impuissant, n'ose plus agir!... +
Dans les moments difliciles de la vie, les femmes, sous vent, font preuve d’une énergie supérieure à celles des hommes. Renata a subitement une idée. Elle court cheZ son frère, pleine d’espoir, le supplie, le conjure de lu prêter la somme dont son mari à besoin ! Inutile! Tout ce qu’elle voudra pour elle, mais rien pour son mari, l'an cien associé, vaniteux et incapable.
Que faire ?... k
Un jour de plus et la ruine sera consommée !... LES fin de toute espérance, du bien-être, des beaux songes up d'avenir! Elle voit son mari qu’elle aime, déshonOIE honteux et misérable !... 2
Il sait qu’elle est allée faire cette.démarche..…. Il lat tend, anxieux, plein d’espoir... le pauvre !...
Que faire ?... t
Tout à coup, un terrible souvenir traverse son esplis en délire... Il y a quelques mois, le banquier Thoms0M qui s’est follement épris d'elle, lui a fait une proposé tion... une offre merveilleuse, qu’elle avait refusée avec dédain...
Un éclair d’hésitation... et sa décision est prise...
Derrière la lourde portière de son cabinet particuliers le banquier ‘I homson ricane victorieusement...
Renata s’est immolée sur l'autel de l'or, la mort dan, âme... ;
Au mari confiant elle dit : « Mon frère me l’a donné voilà... » et elle s’évanouit... :2l
Subitement les affaires d’Antonio prennent un nouve essor, deviennent florissantes... c’est la fortune qui sou rit de nouveau et avec elle le bonheur... 2e
Renata cherche à cacher, sous une joie feinte, l'angois® de cette fortune qu’elle devait à un acte abject, dont honte et le remords la poursuivent sans cesse en secrei en secret. er. À
Le premier mouvement d’Antonio, aussitôt que sa sie tion le permet, est de se rendre chez son beau-frère, pos le remercier et lui rendre l'argent si généreusemé + prêté... «Je n'ai rien prêté à ta femme...» répon celui-ci en repoussant l'argent... e
Un terrible soupçon traverse l'esprit d’Antonio..: tà
« Qui £a donné cet argent ? » hurle-t-il brutalemen nE Renata... anéantie, toute en larmes, elle confesse : € C'es. pour toi que je l'ai fait... pour toi!...» : a
« Prends ce revolver, dit-il, et tue-toil... Tu nas P autre chose à faire !...» $
Son honneur brisé réclame une vengeance !... me
Comme un fou, il se précipite chez le banquier TRO HE] son... La discussion est brève : Les billets de mille tre volent à la figure congestionnée du financier... DL 522 suit une lutte rapide... une chute... un râle étouffé.:: st
.. Lentement, Renata, désespérée, pour qui tout le fini maintenant, prend le revolver... ; déjà le canon Fee sa tempe...le coup va partir...; mais subitemen main s’est abattue sur l’arme et fait dévier le coup: bras l’entourent ct la pressent... C’est Antonio, son Mes repentant et reconnaissant, qui la couvre de baiser” baisers du pardon et de l'oubli! .:
L'Accaparement est un Moyen ho
nteué :