Le Courrier Cinématographique (Dec 1912)

Deuxième Année. No 52. Le Numéro : 25 centimes. 20 Décembre 1912. Le Courrier Cinématoéraphique ——_————_———— ORGANE HEBDOMADAIRE INDÉPENDANT DE LA CINÉMATOGRAPHIE DES ARTS, SCIENCES ET INDUSTRIES QUI S’Y RATTACHENT ABONNEMENTS : Paris: :#:::2 10ùfr. Départements 15 » + 20 » FRANCE ÉTRANGER Me Directeur : CH. LE FRAPER Rédaction et. Administration : 28, Boulevarà Saint-Denis, PARIS TÉLÉPHONE: 456-33 LA PUBLICITÉ est reçue aux Bureaux du Journal UNE BELLE PFÈTE L'Union Mutuelle des Opérateurs de France fête l'anniversaire de sa fondation et donne son premier Banquet annuel. 1 Les opérateurs sont de braves gens, d'utiles coldborateurs et des hommes courageux. Qu'ils soient % l’un ou de l’autre côté du film, à la prise de vues Je à la projection ; qu'ils soient sur un champ de baile où dans la houle d'une manifestation violente, S se conduisent toujours en braves et souvent en éros. La chronique héroïque, ces temps derniers, À été fertile en actions d'éclat que les opérateurs ont GComplies avec le muet dévouement d’un civisme lofessionnel à toute épreuve, et une modestie plus lande encore. Le conflit balkanique nous a permis de mesurer d noblesse de leurs sentiments professionnels, et LPprécier les qualités remarquables de nos colüborateurs de la prise de vues. Les correspondants € guerre ont rivalisé de courage, occupant sur le got d'attaque des belligérants, au prix de quels Mets ! la meilleure position, fût-elle la plus pétai euse. Ils ont usé des stratagèmes les plus témédi lres pour faire parvenir en France les films histoen ues précieux sur lesquels les peuples du monde qu'ier suivirent les événements dont la péninsule F8 Balkans fut le théâtre sanglant. : Dei us près de nous, il y a quelques semaines à fe, un. opérateur projectionniste, cette fois, se pi osait cruellement au cours d'une séance. Fidèle no e, maîtrisant sa souffrance, il eut l'énergie de Say iner le film et de rétablir la lumière dans la is SPrès avoir baissé le volet de la lanterne. L'héinre d'or d'une corporation. Son geste viril sera. 8témps cité comme le plus bel exemple de cou€ professionnel. Il a prévenu l'inévitable et meur Mme de M. Connor est de ceux qu'on inscrit au. trière panique et sauvé la situation un instant com-. promise. Il me semblait nécessaire d'appeler quelque peu l’attention de tous, sur la corporation des opéra-. teurs, au moment où ceux-ci manifestent, dans un. premier banquet annuel, l'existence de leur groupement amical, dont ils fêtent le premier anniversaire. Une poignée de ces braves gens s’est réunie. Elle a pu former un petit groupe sympathique de camarades où l’on ne pense qu'à s'unir fraternellement dans un joli mouvement de solidarité, à l'instant précis où les efforts des cinématographistes convergent vers une entente générale, dont le pivot semble se trouver au centre même du monde cinématographique, à la CHAMBRE SYNDICALE. Donc, les opérateurs de prises de vues, et les projectionnistes, ont fêt&: samedi dernier, joyeusement, au Palais des Fêtes, 4Paris, le premier anniversaire de l'Union. Ils en ont profité pour se compter et pour sonner le ralliement. Il n’est pas douteux que tout ce que nous possédons en France d'opérateurs professionnels, viendra allègrement, et en toute confiance, grossir le groupe, si solidement constitué, de l'UNION MUTUELLE DES OPERATEURS DE FRANCE. cor Cette organisation compte aujourd’hui $oixantequinze adhérents. Ils ne prirent pas, au grand complet, place à la table du Banquet, dimanche dernier, car la profession a des exigences multiples, mais la. corporation y fut pourtant bien représentée. Cette : manifestation, au-déssus -de laquelle planaient les grands noms cinématographiques de MM. PATHE et GAUMONT, fut brillante. Elle permit aux opéra